La Duchesse de Castel

Prologue

Voici le prologue du Prince de Lustra -
Je l'ai déjà publié sur mon profil, j'espère que vous apprécierez.

Flocon Neige
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«Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez dans le futur »

Churchill

Ce fut l'eclat du soleil qui le fit émerger, il gémit. Plus que fatigué après la bataille de la veille. Une main le secoua. Non, deux. La douceur du geste l'endormi encore. Il se pelota  contre son oreiller sans faire attention aux voix qui l'entouraient.

-Ne soyez pas aussi douces. Il ne se lèvera jamais de cette manière. La voie ferme s'infiltra dans ses oreilles sans qu'il n'eu le temps de la reconnaitre. Une grande main lui agrippa l'épaule.
Un cris lui échappa alors qu'il fut projeter contre le sol. Il releva difficilement la tête, encore dans les vapes. Son dos avait tapé un meuble brun qui décorait la chambre d'invité qu'on lui avait attribuée.

Il leva les yeux près à geindre.

Le visage majestueusement maléfique de sa mère apparu devant lui. Habillé de son pantalon d'un bleu sombre, elle le dévisageait. Il leva les yeux au ciel en voyant deux femmes de chambre rougissante tenir une tenue blanche entre leur mains. Elles fixaient le plafond, se tenant derrière leur reine avec une timidité qui l'agaçait.
Il eu un sourire mutin en devinant quelles mains avaient tentées de le réveiller il y a quelques minutes.

-Habille toi.

-Bonjour à vous aussi mère. Il croisa les bras mais elle ignora son commentaire et continua les mains sur ses hanches.

-Une réception en ton honneur à été organisée. Les cheveux claire de sa mère flottaient dans son dos près d'une longue lame qu'elle n'enlevait que pour se laver. Elle le regardait du haut de ses bottes. Son visage si peu vieillis par le temps laissait paraître de l'agacement.

-Je suis seulement rentré dans la nuit. De la paix et de l'intimité sont de trop ?

Elle haussa les épaules et lui tendit la main, il se redressa en tenant fermement le drap contre son corps.

-Il est 16 heures passé, nous sommes déjà bien en retard.
Il entourait sa poitrine du blanc et dévisageait sa mère. Il avait peu envie de se retrouver nu devant elle, et voir les servantes glousser, derrière sa grande figure, toutes excitées de l'habiller comme l'enfant qu'il n'était plus.
Ah qu'il se sentait vieux !

-Je vous rejoins dans une demi heure, mère.
Kenai se demandait où se trouvait le piège...
Elle tapait de son talon, croisant les bras sur sa poitrine. Elle souffla puis secoua la tête, sa réflexion ayant abouti à un choix.
Qu'est-ce qu'elle manigance ?

-Nous t'attendons ici. Tu as 10 minutes.

Il se leva, le drap tombait sur ses reins. Il croisa les bras mais sa mère semblait ne pas vouloir céder. Ce fut à son tour de souffler.

-Demain je devrais nettoyer les cuisines c'est ça ?

Il se doucha et enfila des sous-vêtements. Lorsqu'il vit la tenue blanche accroché qu'il ne reconnu pas, il s'interrogea.
-Maman, qu'est-ce ?

-Ta tenue d'invité d'honneur.

-Pourquoi est-ce blanc ?

-Pourquoi ne le serait ce pas ? Sa langue claqua d'impatience à quelques mètres de lui.
La cloison brune trembla légèrement, il se dépêcha d'enfiler l'habit bien trop sophistiqué pour un simple retour de guerre avant de mettre en colère sa mère. Ça puait les problèmes. Son instinct commençait à émerger.
Lorsqu'il sortit enfin pour enfiler ses bottines, elle se précipita vers lui pour lui caresser la tête comme elle le faisait quand il était plus jeune. Voir enfant...