•Plan A•

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La tension était à son comble, ils dînaient dans un silence de mort qu'aucuns n'auraient osés combler. Seul était le bruit des couverts qui claquaient. Leurs regard ne se lâchait pas.

Les bougies illuminaient timidement leur repas ainsi que leur visage. Chaque personne présent pouvait sentir l'aura sombre qui émanait du duc. Ils tournèrent la tête vers la duchesse. Napoleon ainsi que Carlita, seuls nobles forcés à paraître à table, ainsi que Nice. Seul homme ayant proposé d'assister au repas.

Et l'ayant regretté.

Aucun n'osait souffler plus fort que l'autre. A tout moment le duc pourrait exploser. La duchesse était plus calme, plus reposer. D'ailleurs, elle fut la première à poser ses couverts. Plus aucun mouvement.

-Je vais prendre repos. Mangez bien. Elle se leva et s'en alla. La porte n'avait pas été fermée que Raven se releva vite à son tour, sans donner d'excuse à ses voisins de tables. Il fit de grand pas pour la rattraper. Ses talons claquèrent le sol, ses cheveux noirs était attaché et virevoltaient dans une courte queue de cheval. La porte claqua.
Ils entendirent un léger cris et n'en virent pas plus.

Le silence était revenu.

-Dieu merci ils sont partis... Carlita prit son verre au liquide rouge et le bu d'une traite.
-J'ai cru mourir tellement c'était tendu ! Renchérîtes Napoleon. Le lieutenant se contenta d'hocher la tête.

La pluie recommença à tomber, l'eau frappait violemment le verre des vitres. En échos avec l'humeur du Duc.
De l'autre côté de la porte, Raven avait agrippée Houston par la taille et l'avait soulevé. C'est surprise qu'elle avait découvert la colère bien peu enfouie de son mari.

-Raven... Il l'a déposa sur leur lit et s'accroupît face à elle. Ils restèrent immobile à écouter le ciel gronder. Tout était d'un bleu sombre autour d'eux, simplement éclairé par les rayons filtres par les nuages de la lune.
Il passa la main dans ses cheveux, les détachant au passage. Ils avaient tellement poussés. Son visage était crispé, il le couvrait avec ses mains. Elle lui pris les lui prit et le regarda. L'inquiétude transparaissait dans ses yeux violet. Il semblait torturé.
Elle choisit de suivre son instinct, elle prit son visage entre ses mains et lui embrassa le front. Elle le serra si fort qu'il se redressa.
Elle faillit éclater en sanglot. Son grand corps était pressé contre le sien. Elle ne remarqua que maintenant que ses mains tremblaient, il caressait ses cheveux avec empressement.
Lorsqu'elle recula elle vit sa robe légère et pourpe froissée.
Il l'avait agrippé si fort...

-Je ne part pas loin... On se retrouvera. Elle voulait pleurer. Un sentiment inconnu remonta en elle et lui serra le cœur. Peut être que savoir qu'elle serait loin de son âme sœur se faisait ressentir...

-Je sais, je sais. Il continua à lui chuchoter des mots dans l'oreille. Lui embrasser le visage avec une douceur mêlée à une prudence nouvelle.

-Alors pourquoi es tu en colère ? Elle releva la tête. Ils s'étaient mis à chuchoter.

Pourquoi était il en colère ? Il y pensa. Il y avait pensé durant tout le repas. Court fut il. Sa colère n'était dirigé que contre lui même et contre ces présumé chasseur qui l'empêchait de vivre une vie paisible avec sa femme. Cela le mettait en rogne, oui.

-Parce que je n'ai pas trouvé de solution qui me permettent de ne pas te mettre en danger. Il souffla et la serra plus fort.

-Tout se passera bien, il n'y aucune raison que je sois en danger.

-Ne me mens pas. Tu as aussi bien entendue Napoléon que moi.

-Oui...

-...

La Duchesse de CastelWhere stories live. Discover now