Là-bas, mes yeux se posent instantanément sur Amber qui fume une cigarette en faisant les cent pas devant l'entrée de l'hôpital. La voir fumer alors que le bébé grandit en elle, à le don de faire jaillir la colère que j'avais en moi ce matin. Je demande à Gary de ralentir et la rejoins sans attendre.
Moi : Eteins ça, pense au p'tit ! Dis-je lorsque je suis à côté d'elle.
Amber : Qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu n'en veux même pas.
Moi : Ce n'est pas une raison pour l'empoisonner.
Amber : Oh c'est bon, dit-elle en l'écrasant dans le cendrier. On y va, j'ai autre chose à faire après.
Nous entrons ensemble dans l'hôpital, je la suis en l'observant. En l'espace de quelques jours, elle a beaucoup changé physiquement. Les hormones ont changé sa petite poitrine en deux seins plus arrondie et ferme. Sous son large t-shirt, je devine qu'elle tente de cacher son ventre qui commence à s'arrondir. Elle n'est pas du genre à mettre des vêtements larges, ça la change complètement. Je sors de mes pensées lorsqu'une infirmière nous fait face. Elle nous invite à la suivre à l'écart et nous explique qu'on va tous les deux devoir donner notre sang afin de réaliser ce test. Je réalise la prise de sang en premier et sans le moindre problème, Amber semble un peu plus réfractaire et détourne son regard en voyant son sang remplir le tube.
Moi : Dans combien de temps aurons-nous le résultat ?
Infirmière : Comptez 24 à 48 heures.
Moi : D'accord, merci.
Elle termine de prendre le sang d'Amber avant de lui donner une banane et un jus de fruit. Je refuse gentiment cette collision et nous quittons l'hôpital. Les médecins ont à présent mon destin entre leurs mains. Ca promet 24 à 48h sans dormir. Je ne sais pas allier impatience et sommeil. Tant pis, de toute manière, je n'ai pas le choix, il va bien falloir attendre. Poliment, je raccompagne Amber à sa voiture, sans que nous échangions le moindre mot et elle disparaît dans la circulation. Gary avance la voiture jusqu'à moi et nous rentrons à la maison. Pendant le trajet, mon garde du corps ne cesse pas de me jeter des regards, attendant sûrement que je lui explique cette petite visite à l'hôpital et ce pansement sur mon bras, qu'il n'a pas cessé de regarder. Il profite qu'on soit coincé dans les bouchons pour se tourner vers moi.
Gary : Pourquoi tu es allé à l'hôpital avec Amber ? Et c'est quoi ce pansement ?
Moi : Je ne tiens pas à en parler.
Gary : Tu peux me faire confiance, je ne dirais rien à tes parents. Après tout, tu es un adulte maintenant.
Moi : Tu promets de n'en parler à personne ? Même pas à mes parents !
Gary : Je ne dirais rien, juré. On est amis tous les deux, je sais que je dois assurer ta sécurité, mais je t'apprécie vraiment.
Moi : Amber est enceinte, elle pense qu'il est de moi. Je viens de réaliser un test de paternité.
Gary : Oh merde ! Qu'est-ce que tu comptes faire ?
Moi : Pour l'instant, je veux seulement savoir si c'est le mien.
Gary : Tu feras quoi si c'est ton enfant ?
Moi : Aucune idée, dis-je en toute honnêteté.
Mon garde du corps ne pose pas plus de question et se concentre sur la route. Nous parvenons à quitter cet embouteillage et après quelques minutes supplémentaire, nous arrivons chez moi. Je monte dans ma chambre sans tarder, heureux de retrouver mon lit. Je me laisse tomber sur mon lit et sors mon téléphone de ma poche pour appeler Beth. Elle me manque tellement, c'est dingue, je n'arriverais jamais à décrire ce sentiment. Hier, nous avons à peine parlé, car elle a beaucoup d'examens en ce moment. Bientôt, si je ne fous pas tout en l'air, nous serons ensemble ! Elle doit me rejoindre début mai pour passer ses vacances ici, à mes côtés. J'ai hâte, même si cette histoire avec Amber risque d'anéantir nos projets. Ma petite amie me sort de mes pensées en décrochant à mon appel. Entendre sa voix rend cette journée un peu plus agréable.
* Conversation téléphonique *
Beth : Allô, monsieur Malik, dit-elle joyeusement.
Moi : Allô, mademoiselle Dixon, vous avez un message important de la part de Noah Malik.
Beth : Ah bon, j'aimerais bien entendre ce message.
Moi : Très bien, écoutez bien, c'est très important. Ce jeune homme surnommé andouille veut vous faire savoir que vous lui manquez et qu'il vous aime.
Beth : Oh, c'est mignon. Je t'aime, et tu me manques. J'ai hâte de te rejoindre à Los Angeles.
Moi : Mon père est d'accord pour que tu prennes le jet dès le premier mai.
Beth : C'est vraiment gentil de sa part, mais je peux prendre un vol commercial.
Moi : Non, je ne veux pas que tu sois embêté.
Beth : Tu es un amour.
Moi : Je sais, dis-je en souriant. Comment se passe les révisions en ce moment ?
Beth : Bien, ta sœur m'aide beaucoup, même si parfois ces fiches me donnent la migraine.
Moi : Elle est très sérieuse quand elle s'y met.
Beth : C'est clair, elle ne rigole pas, j'ai à peine le droit à des pauses parfois.
Moi : Elle abuse un peu, il faut aussi se reposer.
Beth : Ouais, je sais, c'est la raison de ma fuite aujourd'hui. Je me suis réfugié chez ma mère pour souffler.
J'éclate de rire en l'imaginant se cacher chez ses parents.
Beth : Ne te moque pas, hier soir impossible de dormir, j'avais trop mal au crâne. J'avais besoin d'une pause.
Moi : Reposes-toi, le bourrage de crâne ça ne sert à rien.
Beth : Je sais, je vais rester chez mes parents un jour ou deux.
Moi : Tu as raison, dis-je en fixant le plafond. Je veux que tu sois en forme lorsque tu viendras.
Beth : Ne t'inquiète pas, je vais me reposer avant de venir pour qu'on profite.
Moi : Oui, dors bien avant de venir, dis-je en pensant à nos retrouvailles.
J'évite d'aborder ce qui se passe avec Amber, car pour l'instant rien n'est certain. Je ne veux pas prendre de risque et perdre celle que j'aime alors que ce bébé est sûrement celui d'un autre. Je l'espère en tout cas, car je ne sais vraiment pas quoi faire si Amber n'a pas menti et qu'il est de moi. Advienne que pourra comme je le dis souvent. Il reste plus qu'à espérer que j'ai le résultat rapidement pour avoir le temps de réfléchir avant l'arrivée de ma petite amie.
Beth discute avec moi pendant plus d'une heure et cette discussion très agréable me permet de mettre de côté ce qui me taraude l'esprit. Peu après cet appel, je reçois enfin l'appel tant attendu de ma marque préféré Hugo Boss.
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Voilà un nouveau chapitre qui j'espère vous a plus ! N'oubliez pas de donner votre avis, c'est important. Je répondrai à tout les commentaires bientôt. :)
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Un script pour deux.
FanfictionOn dit que le temps répare les blessures, parfois, c'est vrai ! D'autre fois, ce n'est qu'une illusion. Pour moi, il ne s'agissait que d'une magnifique illusion. Pendant plusieurs semaines, je suis parvenue à surmonter la perte de mon frère ainsi qu...
Chapitre 2
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