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Officier impérial.


« Comment vas-tu ? » Axel m'étreint. Nous sommes devenus de bons voisins. Le secteur d'Axel est en train de devenir une belle province impériale. Il aide les planètes à réparer leurs modules, reconstruire leurs industries, et chasser les pirates.

De mon côté j'oriente mon effort vers la direction opposée. Celle ou mes enfants ont disparus. Les pirates, gouverneurs félons, et seigneurs de guerre sont relativement faibles dans ce secteur.

Donc tant que ma production d'armes suit, je peux avancer.

Avec les cargos de l'empire qui font du commerce au-delà de chez moi, j'ai pu étendre ma route. Les taxes rentrent bien. Je parviens même à exporter un peu de bois.

Je peux donc répondre à Axel l'esprit en paix.

« Je vais bien et toi ? »

Il me parle de ses vignes, et de ses expériences génétiques. Il a réussi son raptor herbivore. Ça grandit aussi vite que des poules, et ça fait trois fois la quantité de viande. Il faut qu'il nourrisse son secteur. Peu de mondes ont des biosphères. Nombres de terraformations sont à l'arrêt.

Il me raconte poliment sa vie et entre dans le vif du sujet.

« Pourquoi voulais-tu me voir ? »

En fait, je ne voulais pas vraiment le voir, mais il accompagnait son impérial pour rencontrer le général Damian, qui commande l'escadre de Styrell pour l'union des mondes, et j'ai profité de l'occasion.

« J'avais envie de reprendre un aviso pour me promener, et puisque nous avons des sujets en cours, je me suis dit que ce serait mieux d'en parler de vive voix. »

Je suis un peu hypocrite, il y a un sujet dont je veux parler avec lui, mais il faut l'amener dans la conversation.

Axel n'est pas dupe, mais il me laisse faire. Nous nous entendons bien, parce que nous savons faire vivre ces petites hypocrisies sociales.

Je l'invite donc à s'asseoir à table avec moi. Le centre des congrès de Radovan vient d'être reconstruit. Les enseignants survivants de l'université s'en servent pour des cours, moi, pour les rencontres avec l'empire et nos marchands pour les contrats.

C'est encore Céline qui l'accompagne. Rien d'étonnant, de ses deux épouses c'est elle la technicienne, et ses suggestions sont souvent précieuses lors des négociations.

Une fois assis, je commande les boissons, des cafés gourmands atterrissent près de nous. Une fois pourvus, nous pouvons commencer. Je donne la parole à Axel.

« Mademoiselle Léa nous a envoyé un mémo, elle a quelques clients récalcitrants qui ne paient pas. »

Ça arrive, et c'est un sujet récurent. L'empire utilise la ligne pour commercer. Je gagne des moyens grâce à cela, mais il arrive que certains clients aient du mal à payer, et dans ce cas il n'y a que le marteau pour leur faire entendre que les marchandises gratuites, ça peut coûter cher.

Le problème est de faire transiter les atouts militaires de l'empire à travers mon territoire, cela peut créer des frictions. Souvent, ils font le tour, mais plus je grossis, plus cela devient difficile.

« Que veut elle envoyer ? »

Axel parvient à ne pas grimacer. Mais la tartelette aux framboises souffre. « Une division de croiseur de bataille avec les escortes. »

Il sait que c'est dur pour moi. Je commence à construire des croiseurs de bataille, mais mes meilleures unités, sont des croiseurs lourds. Si vous ajoutez le tonnage, et l'électronique impériale, ces monstres sont capables de balayer la moitié de ma flotte. Enfin ce n'est pas une découverte. Je me venge sur une mignardise.

Héros de l'empireWhere stories live. Discover now