Héros de l'empire

La piraterie.

Diego

La guerre du Dominion a laissé sur le carreau des millions de soldats. Avec leurs vaisseaux pour certains. En démontant un cargo, ils peuvent se construire plusieurs avisos, et ils se sont lancés dans la piraterie. Le phénomène prend des proportions virales, et la Terre est comme à son habitude, incapable de rien faire.

J'ai des amis dans la garde spatiale. Ils me montrent leurs données. La Terre, leur alloue des poignées de croiseurs, pour surveiller des centaines de mondes, des milliers d'étoiles. Ils sont dépassés. J'analyse le phénomène. En fait en rentrant poser les enfants, j'ai prévenu Dimitriev et le maire. Il faut qu'ils se bougent. Mon rapport, sanglant, est sur leur bureau.

Mais, j'ai le même problème. Il suffirait d'un aviso, pour me piller. La paix est finie. Je préviens le maire, et le gendre de madame Marques. Ils m'accueillent, dans le grand bureau du maire.

« Bonjour. »

Je rends le salut. Nous nous asseyons.

« Vous avez demandé à nous voir. A quel sujet. »

Je suis toléré à défaut d'être apprécié. Mais bon, trois années ont passée. J'ai ramené la petite et ils gagnent un peu de ressources industrielles, grâce à moi. Bref, je suis suffisamment accepté, pour que le maire me dise bonjour.

J'ai apporté, le rapport de la garde spatiale.

Je leur en ai fait parvenir des copies.

« Vous avez lu le rapport ? »

Le maire est un peu hostile, quant au mari de Lucille, c'est le pôle nord. Il faut dire qu'à côté de lui Dmitriev est un génie stratégique.

« Oui, nous l'avons lu. »

« Bien, souhaitez-vous de l'aide, avec les mesures à prendre ? »

Le gendre de madame Marques refuse de m'adresser la parole. Ces dernières années, il ne m'a proposé ni d'intégrer la milice, ni même d'assister à ses entraînements, ce qui serait la politesse minimale. Puis il se défausse sur le maire, pour une fois de plus, éviter de me parler.

C'est ce dernier, qui me répond.

« Nous en avons discuté. Il nous semble que ces officiers font certes leur travail, mais qu'ils sont un peu alarmistes. »

Je m'étrangle. « Vous les pensez vraiment, alarmistes ? »

« Ce ne sont que des reliquats du Dominion. La flotte terrienne affirme, qu'elle va rétablir l'ordre, nous devons avoir confiance. »

Je le regarde, puis regarde le commandant de la milice planétaire. Ils ne croient quand même pas, la presse terrienne ?

« C'est votre analyse d'officier ? »

Il n'ose rien dire. Je l'ai fait passer pour un idiot, une fois, il m'en veut d'avoir été amoureux de sa femme autrefois, et surtout ce n'est pas un soldat. C'est juste un notable de la colonie, qui trouve que l'uniforme fait joli. Il n'a jamais tiré au combat, et même hors combat, j'aurais un doute. Même si j'ai peu été au combat, il sait que j'ai montré ma compétence à plusieurs reprises.

Alors, désespérant d'avoir une réponse, je me retourne vers le maire, c'est lui que je dois convaincre.

« Monsieur, la flotte terrienne construit des navires de ligne. Elle est invincible, là où elle s'engage. Mais elle n'a pas assez de coques, pour nous protéger. Alors évidement, si vous obtenez une division de ces bâtiments pour défendre la planète, vous pouvez ignorer ce rapport. Sinon, il va falloir faire quelque chose. »