Préparation

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Axel

Axel se trouvait avec Nour, dans la décharge. C'est là, que la colonie se débarrassait des vieilles pièces détachées. Nour, était un de leurs voisin, qui bricolait plutôt pas mal. Il avait été lui demander, s'il était possible de fabriquer une torche plasma. Alors, ils étaient venus voir, ce qui pourrait être cannibalisé.

« Je crois que l'on va y arriver. Faudra que tu m'explique ce que tu veux faire avec un engin pareil. Tu as trouvé du minerai ? »

« Non je veux juste me faire une chouette aire d'arrivée pour glisseur. » Ces derniers temps, Axel avait eu l'occasion de s'exercer à mentir. Bien entendu, il faudrait maintenant, qu'il fasse aussi l'aire d'arrivée.

« Ce n'est pas idiot ton truc. Tu vitrifie le sol en une fois, et hop tu as ton aire d'arrivée ? Tu sais quoi, on va en faire deux, chez toi et chez moi. »

Entre deux bières, ils avaient passé l'après-midi ensemble. Nour n'appartenait pas à l'escadre. C'était un éco poète, un paysan sous contrat, avec le centre de terraformation. S'il bricolait bien, il restait fondamentalement un amoureux des plantes.

Enfin, rentré à la maison avec la torche, il put se mettre au travail sérieusement.

Il avait, grâce à vieux système de forage pour l'eau, vidé une poche d'hydrates, à cinq cents mètres de la maison. Maintenant, commençait le travail difficile : Il lui fallait creuser les accès.

Alors, en combinaisons d'amiante, la torche sous le bras, il avançait, lançait la torche, laissait refroidir, et avançait de nouveau. Il gagnait deux mètres, à chaque fois. Le boyau vitrifié devenait accessible, mais il y régnait une chaleur à crever.

« Axel, tu arrêtes tu remontes. » Debora, se manifestait.

« J'en ai pour une minute, chérie. »

« Après, il te faudra une autre minute, je te connais. Tu remontes, tout de suite. »

Comment discuter avec Debora ? Elle le connaissait trop bien. Il ne restait plus qu'à s'exécuter.

En parfaite femme de maison, elle avait préparé le repas.

« Assieds-toi et mange. Tu ne peux pas toujours travailler. »

De fait, depuis que le colonel avait déposé cette charge sur ses épaules, il ne cessait de travailler. Le temps filait, deux semaines déjà. Les travaux étaient lancés, ils pillaient les stocks de pièces détachés, et les déchetteries. Notamment celles, des villages d'à côté. Il avait envoyé au colonel, le plan des défenses, et la méthode de production. Celui-ci avait remercié, d'un gentil bon travail, mais ils avaient vu le jour suivant, les messages passer pour toutes les escadrilles demandant pourquoi ce n'était pas déjà mis en œuvre.

Il implora sa femme.

« S'il te plait, Déb, je ne veux pas me battre avec toi. » Mais au lieu de le disputer, comme il s'y attendait, elle tira sa chaise près de lui, et lui passa le bras sur l'épaule.

« Moi non plus, mais tu prends trop de pression, si tu continues comme cela dans deux semaines, tu t'effondreras, et alors nous perdrons encore plus de temps. Je sais pourquoi tu fais cela, mais il faut que tu apprennes à gérer ta capacité à assumer. » Ses yeux lumineux fixés sur lui elle le morigénait doucement.

« Tu as sûrement raison, mais rien n'est prés, si nous étions frappés demain, nous nous effondrerions. Quand je pense à tout ce temps perdu. »

« Tu ne le rattrapera pas, en pleurant dessus. Ce qu'il te faut, c'est de la discipline. »

Elle se moquait gentiment de lui. C'était pour cela qu'il l'avait épousée. Elle n'était peut-être pas la plus belle, pas la plus intelligente, mais c'était une femme forte, avec les pieds sur terre, capable de l'arrêter, lorsqu'il faisait une bêtise, et de l'envoyer plus loin lorsqu'il avait une inspiration. Dieu, que lui rendait-il de tout cela ?

Héros de l'empireWhere stories live. Discover now