Un enfant a disparu.

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Le mercennaire.


Diego

„ Bonjour », Madame Marques est un peu gênée. C'est la maman d'une ancienne amie de classe, que je n'ai pas revue depuis longtemps. Enfin, ancienne amie à sens unique. Un de ces amours d'adolescents, où l'on s'imagine amoureux, sans imaginer que l'autre a des sentiments. Depuis, avec les années, j'ai fait un peu de chemin. Dans son esprit, je n'ai pas changé, et j'imagine qu'elle vient me demander un service. En tout cas, c'est probable, car on de débarque pas comme ça d'un vaisseau, en urgence, chez les gens, avec une navette.

Depuis que l'hyperespace a été inventé, près de deux cents ans plus tôt, l'humanité s'est répandue dans les étoiles. Par vague les vaisseaux sont partis et revenus. Mes parents ont fait partie de celle qui a colonisé Soyen notre planète. Mon invitée, vient d'une des planète voisines.

« Bonjour madame, puis-je vous offrir quelque chose ? Café, thé gâteaux ? » Depuis mon divorce, je vis seul, les enfants viennent régulièrement. J'ai pu aménager le logement à mon goût. Comme un bon nombre de colons, j'ai copié les châteaux d'autrefois. Personnellement, j'affectionne le style rococo. Le salon de réception est une petite pièce de six mètres de cotés avec une série de petites tables entre les deux. Lorsque je suis sur la planète, j'ai tendance à y recevoir mes amis, pour des soirées jeux. C'est aussi de là que je travaille, avec l'ordi de la maison. Derrière les murs, se trouvent de puissants holoprojecteurs, qui peuvent baigner toute la salle.

Madame Marques s'assoit gracieusement.

« Merci Diego. » Me remercie-t-elle.

C'est une jolie brune, de jolies formes, avec les cheveux aile de corbeau. Elle a comme autrefois une poitrine moyenne, mais bien proportionnée et qu'elle a toujours bien su mettre en valeur. Les années n'ont pas nui à son charme. Elle porte un pantalon, et une veste simple, qui la fait paraître plus élancée. Franchement, en la voyant, je comprends pourquoi j'étais amoureux de sa fille.

Je m'assoie en face d'elle. Immédiatement, des petits robots quadri rotors se précipitent vers la table. Deux d'entre eux ont des mains et les autres sont des plateaux. L'un porte les deux tasses, un apporte le sucre, un apporte la carafe de café, l'autre la théière. L'inconvénient de ces petites machines, est que l'on ne peut pas trop les charger. Il faut donc en envoyer pas mal pour faire un service. Je ne lésine jamais sur l'équipement, et, en moins d'une minute, la table est dressée pour le thé. D'un geste, je renvoie les robots et demande à mon invitée ce qu'elle désire.

Mon invitée opte pour le thé, je me sers un café. Je n'ai pas réussi à m'abstraire de ma drogue favorite, et je profite de l'occasion quoiqu'il soit déjà tard. A côté des boissons, je sers des pâtisseries dans des petites assiettes de porcelaines décorées de miniatures et de feuilles dorées.

« Je vous souhaites bon appétit. Ou si vous le désirez-vous pouvez tout de suite me dire ce qui vous amène, nous goûterons après. »

Madame Marques me regarde, elle a les mêmes yeux bruns magnifiques que sa fille. La génétique a bien travaillé dans cette famille.

« Je vous remercie, j'aurais, nous aurions besoin d'un peu d'aide. »

Je m'en doutais, sinon elle ne serait pas là. Après, vu le râteau dont sa fille m'a gratifié, j'imagine qu'il doit être un peu compliqué de revenir vers moi. Donc c'est un sujet important. Je l'encourage à poursuivre.

« Je vous en prie, je vous écoute. »

Mon invitée est horriblement gênée. Elle commence à présenter.

Héros de l'empireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant