Chapitre 33

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Darrel

Lizzie est sexy dans sa petite tenue de cheerleaders. Je n'aurais jamais cru que ça me ferait cet effet là. Elle est sur la piste juste en face des gradins. Son visage horrifié me fait sourire. Je me demande bien pourquoi elle a fait cela? Je suis certain que Carla l'a obligée. Ses jambes et ses bras sont super tendus. Alors qu'elle commence à s'enfuir, la musique démarre et la cloue sur place. Ses bras se mettent à s'agiter tout seul comme un asticot. Lizzie a le pire sourire crispé et fait tout pour suivre sa sœur. Avant que je ne puisse réellement réaliser ce qu'il se passe, Elizabeth est projetée en l'air. Ses cheveux roux attrapent la lumière. En faite, je crois que c'est son teint blanc qui le fait. C'est limite si on ne peut pas voir ses sueurs froides. Son corps tremble et se met à pencher légèrement trop en arrière. Mon pied commence à marcher tout seul vers l'avant quand je la vois tomber mais elle fait tout pour garder son équilibre. Ses coéquipières la descendent au bon moment et elle est enfin sur la terre ferme.

Elle continue de danser et s'arrête pour faire la pause de fin en groupe. Quand la musique s'arrête, tout le monde les applaudit. Elle n'a même pas eu besoin de moi. Lizzie se met à sautiller et crie de joie. Carla rigole et l'entraîne vers le devant des gradins pour nous laisser la place. Je suis contente qu'elles essaient de se rapprocher. J'ai bien vu que cela affectait Lizzie de ne plus profiter avec sa sœur.

Le coach se place face à nous et tape dans ses mains.

- Les mioches, c'est votre moment de gloire. Ne foirez pas sinon au prochain entraînement je vous fait crever sur place.

Pour la première fois, il nous sourit. Il s'éloigne et se place vers le milieu du terrain pour nous encourager.

- Allez les mecs, c'est notre heure de gloire, hurle Carter.

Mes coéquipiers commencent à mettre leur casque. J'approche le mien de la tête de Carter et le frappe. Il crie de douleur et me lance un regard noir.

- Tu as juste répété ce que le coach a dit crétin. T'es vraiment le pire.

Il grogne et met son casque avant de s'élancer sur le terrain avec les autres.

Je me tourne vers Lizzie qui me regarde droit dans les yeux. Elle embrasse sa main et souffle sur sa paume pour m'envoyer son bisou. C'est mielleux et beauf, toutes les choses que je déteste, mais venant d'elle c'est adorable. Je fais semblant de rattraper son bisou et de le coller contre ma joue. Elle lève ses pouces et me sourit de toutes ses dents.

- T'as intérêt à gagner, elle hurle! Je veux ce bisou en vrai!

Je deviens rouge et enfile mon casque pour qu'elle ne le voit pas. Ce n'est pas le moment de se ridiculiser, mais en imaginant sa bouche sur la mienne, mon imagination est partie trop loin.

Tout le monde est en place. Le premier coup de sifflet retentit et je m'élance de l'autre côté du terrain. Carter m'envoie la balle et je la rattrape comme je peux pour foncer vers la head zone de l'adversaire. Manque de bol, je ne cours pas assez vite et me fait plaquer par un de leur joueur. Ça ne va pas être si facile finalement.

La mi-temps vient d'être annoncée. L'adversaire mène le jeu. Leurs Field goal sont maîtrisés et durent à contrer. Et puis Carter est trop distrait et ses passes sont bancales. A chaque fois que je cours pour tenter de mettre un touch down, je me fais arrêter par les défenseurs. J'ai l'impression d'avoir les côtes totalement brisées malgré les protections.

Mes coéquipiers repartent la tête baissée vers les vestiaires. Je ne pensais pas qu'ils allaient baisser les bras aussi vite! Chacun enlève son casque et s'installe sur les bancs pour récupérer. Les voir si désespérés m'insupporte. Je frappe mon casque sur un casier tellement fort que le bruit m'assourdis aussi.

- Ils vous arrivent quoi les mecs? On parle de ce match depuis deux semaines. Je ne m'entraîne pas pour perdre! Et vous aussi. On a la gagne, on peut le faire!

- Ça va Troy Bolton, pas besoin d'en faire tout un plat, soupire Carter.

- On ne fait pas du basket imbécile. On a tous quelque chose à gagner aujourd'hui si on remporte ce match. Carter pourra se vanter auprès de ses fans, Jackson pourra faire sa méga soirée dans la bonne humeur, Nick tu pourras enfin avoir une petite amie...

- En faite, je suis gay, il termine.

- Désolé, bah tu pourras avoir un copain. Et Warren, tu prouveras à tout le monde que tu peux passer un match sans vomir! Et merde, je veux cet entretiens avec la Michigan University!

Tout le monde me regarde sans bruit pour attendre que je finisse, mais je n'ai rien à ajouter de plus donc je dis ce qu'il me passe par la tête.

- J'ai pas envie de me faire frapper par le coach aussi.

Chacun écarquille les yeux et acquiesce. Le coach est un tyran, même s'il peut être gentil. Ses entraînements sont rudes quand nous perdons un match.

Nous retournons sur le terrain prêt à gagner. Je peux le voir sur les visages de tous. Je n'aurais jamais pensé qu'un discours ridicule aurait pu les faire changer. Le coup de sifflet annonce le troisième quart de temps. Je fonce.

Je suis en sueur et essoufflé. Le quatrième et dernier quart de temps a été sifflé. Il ne reste plus que quinze minutes et l'équipe adverse a toujours la main. Cependant il ne nous reste que quelques points avant de les rattraper. Je cours, je fonce, je me fais plaquer, j'arrive à marquer mais l'adversaire fait de même.

Il ne reste que quelques minutes et les personnes dans les gradins se taisent pour ces dernières actions.

- MARQUE CES PUTAINS DE POINT DARREL! SINON JE TE BOTTE LE CUL.

J'ai un hoquet de surprise et me tourne vers la voix tonitruante qui a appelé mon nom. Lizzie a porté ses mains en haut-parleur. Maintenant que tout le monde est tourné vers elle, elle rougit tellement qu'on dirait qu'elle va prendre feu.

- CARTER FAIT ENFIN UNE PASSE DIGNE DE TOI IMBÉCILE! hurle Carla à son tour.

Je souris et me concentre sur le jeu.

Le coup de sifflet retentit et Carter me fait enfin une passe potable. Je rattrape la balle et fonce.

Je cours. Je cours. Je me jette sur le sol et avance le plus loin possible ma main pour toucher la ligne. Lorsque je relève la tête pour voir si la balle est entrée dans la zone, le coup de sifflet retentit.

Plus cliché tu meursWhere stories live. Discover now