Chapitre 9

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Darrel

Bien sûr que si ça m'a fait quelque chose! Qui demande de faire ce genre de choses! Cette fille va me rendre fou.

Je me pose devant sa maison pour qu'elle puisse aller chercher son maillot de bain. Je fais de même en me dirigeant vers mon garage pour attraper deux planches. Je fais tomber un morceau de bois au passage et me le prend sur le crâne. J'entends le rire de quelqu'un derrière moi.

- En tout cas, c'est sûr que je ne sortirais jamais avec toi Darrel. Tu es trop stupide.

Je râle en me retournant. Ma main arrête de masser mon crâne et ma bouche s'ouvre légèrement. Lizzie porte un bikini. Quand elle se rend compte que je la détaille du regard elle devient rouge comme son maillot.

- Arrête de me mater Darrel, dit-elle en se couvrant le corps de ses mains.

- Tu vas avoir besoin d'un t-shirt, je lui réponds en déglutissant.

Lizzie hoche la tête et me suit dans la maison. Son regard se pose sur chaque objet. Mes parents ne sont pas du genre à s'encombrer d'objet inutile, alors la villa arbore que quelque meuble. Je lui demande d'attendre patiemment même si j'ai remarqué que ce n'était pas sa meilleure qualité. Je monte dans ma chambre pour aller chercher mon maillot de bain et prends deux t-shirts de surf.

Quand je reviens, Lizzie a disparu. Je fais le tour de moi-même et la cherche du regard. Je sens la légère brise venant de ma baie vitrée. Je remarque alors qu'elle est grande ouverte et qu'Elizabeth est penchée sur la rambarde pour observer la piscine. Je lui jette le t-shirt pendant que j'enfile le mien.

- Darrel, qui a une grotte dans sa piscine.

- Apparemment moi.

Je rigole et la voie galérer à mettre son t-shirt. C'est plus fort que moi je glousse quand je vois son coude se coincer dans sa manche et sa tête forcé un passage qui n'est pas le bon. Lizzie sautille sur place et je me marre de plus belle.

- Aide moi imbécile, elle s'énerve.

- C'est toi la débile dans l'histoire. Tu es incapable de mettre un t-shirt.

- Tais toi et contente toi de m'aider, elle réplique.

Le sourire aux lèvres, je lui fais lever les bras et mets tout à sa place. Quand sa tête sort du t-shirt, ses cheveux sont en pagaille. Je laisse glisser mes mains le long de son corps pour que le t-shirt lui colle à la peau. Puis j'essaie de lui replacer les cheveux correctement. Ils sont soyeux malgré le fait qu'elle fasse sans arrêt des couleurs.

Je baisse les yeux vers les siens et remarque qu'elle m'observe la bouche ouverte. Sa respiration s'est accélérée sans que je l'aperçoive et ses yeux n'arrivent pas à savoir lequel des miens fixer. J'aime bien ses expressions du visage. C'est tellement simple de savoir ce qu'elle pense. Ses lèvres sont fines et le soleil fait ressortir ses tâches de rousseurs.

Le bruit d'un fracas nous sort de notre transe. Nous nous retournons en même temps pour apercevoir mes parents dans le salon. Au sol se trouvent les sacs de courses étalés. Une orange continue de rouler jusqu'à la baie vitrée. Ma mère porte la main à sa bouche et mon père arbore un grand sourire. On est mal.

- Bonjour, dit Lizzie gêné en faisant un geste de la main.

Ma mère s'approche d'Elizabeth et la prend dans ses bras en l'étouffant en même temps.

- Maman tu l'étrangles, je hurle paniqué.

- Pardon, pardon, répond- elle en s'écartant.

Comme à son habitude ma mère se met à débiter des paroles sans queue ni tête, sans pouvoir s'arrêter.

- Je n'arrive pas à croire que Darrel, mon bébé, mon amour, mon chéri, mon nounours, ait une copine.

Lizzie et moi avons un mouvement de recul.

- Maman, tu vas trop vite là.

Elle ne m'écoute pas et continue son charabia. Quand elle est lancée, plus personne ne peut l'arrêter.

- Maman, je hausse le ton.

- Oh oui bien sûr. Allez surfer, amusez-vous bien.

Elle nous jette pratiquement dehors sans que l'on puisse répliquer. Quand la porte claque dans notre dos, nous nous faisons face. J'expire de soulagement. Il va falloir que j'explique tout à mes parents quand je rentrerai. Je sens que la discussion va être éprouvante. Ma mère va pleurer sur mon célibat en pensant que je suis gay et mon père me fera la morale en me disant de plus profiter de ma jeunesse.

- Elle est marrante ta maman, lâche Lizzie le rire au bord des lèvres.

- Embarrassante tu veux dire.

Elle rigole et se dirige vers le garage pour que nous mettions les planches de surf dans le coffre. Elizabeth se dirige ensuite vers ma jeep et ouvre la porte passager.

- En route mon nounours, elle dit dans ma direction la voix mielleuse.

- Je t'interdis.

Nous rentrons en même temps dans la voiture et en actionnant le moteur elle continue de m'appeler par tous les surnoms que ma mère m'a donné.

- Relâches toi mon bébé, on va bien s'amuser.

Je lui fait une pichenette sur le front ce qui me vaut un coup dans le bras. Je râle de douleur pendant qu'elle se marre comme une enfant. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ris comme ça. Être avec Lizzie c'est une vrai partie de plaisir. On rigole, on s'amuse et on se chamaille comme des amis d'enfance.

Plus cliché tu meursWhere stories live. Discover now