Fight-ForThisLove

Par FightForThisFic

691K 22.9K 2.5K

« Si tu sautes, je sautes pas vrai ? » Plus

Fight-ForThisLove
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 37 BONUS
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72

Chapitre 53

8.8K 253 21
Par FightForThisFic

Deux jours.

Deux jours étaient passés depuis qu'Harry et moi s'était fini. Je ne me sentais pas mieux, loin de là, je crois que c'était de pire en pire. Non seulement parce qu'il était toujours là, près de moi, à me regarder ou à essayer de me parler, mais aussi parce qu'il me manquait terriblement. Chaque fois que je le voyais me regarder, j'avais envie de lui sourire ou tout simplement déposer un baiser sur ses lèvres. J'avais envie de lui prendre la main quand il conduisait, j'avais envie de le câliner quand il dormait. J'avais envie que tout redevienne normal. J'avais envie de remonter le temps et effacer cette partie où je lui avais dis que je l'aimais.

C'était dur, beaucoup trop dur à supporter. Sa présence me brisait encore un peu plus. Ça me brisait encore plus, quand je voyais que lui aussi se retenait de me toucher. Pendant que nous roulions j'ai vu plusieurs fois sa main, vouloir venir se poser sa ma cuisse, mais il se rétractait juste avant. La tentation était aussi grande pour lui que pour moi.

Cela faisait aussi deux jours, que je bossais d'arrache-pied sur le carnet. J'essayais toujours de trouver une signification à ce nouvel indice, afin de découvrir où se cachait ce nouveau dossier, qui n'était toujours pas Simon. J'avais même commencé une nouvelle page, rien que pour avancer, mais aussi pour ne pas butter sur cet indice et perdre du temps. Mais celui là me posait vraiment problème. J'avais ce ticket dans les mains, qui était agrafé à la page de ce cher Jason O'donnell. Seulement je ne savais ce que cela signifiait, le nom et l'adresse du magasin étaient très abîmé et je n'avais que le début du numéro de téléphone. En guise d'indice laissé par mon père, j'avais aussi une date, qui ne me disait vraiment rien. Je ne me souvenais pas de ce jour et pour cause je devais avoir à peine 8 mois à cette époque. Le 22 juin 1996. Il s'était passé quelques choses sur jour là, mais impossible de mettre la main de dessus et j'étais vraiment trop jeune pour m'en rappeler.

Je devrais pourtant m'en sortir avec tout ça, mais je buttais dessus depuis deux jours et même un peu avant. Mais avec ce qui s'était passé avec Logan, les entraînements intensifs, j'avais oublié d'en parler à Harry et maintenant j'étais bien trop fière pour lui demander de l'aide. Au moins il me parlait, au mieux mon cœur se portait, même s'il était vachement amoché. Mais entendre Harry me parler et surtout être si proche de moi était vraiment impossible. Je me demandais si un jour, nous pourrons passer par dessus ça et retrouver un peu de complicité, pas la même que nous avions avant, mais une complicité de coéquipier.

Je fis doucement papillonner mes yeux, avant de les plisser et de les ouvrir doucement. La lumière du jour me les brûlait un peu les yeux et je dus les refermer. Je baillai un grand coup et quand je repris comme il faut mes esprits, je sentis une agréable chaleur autour de moi, une chaleur familière. Je fronçai les sourcils et rouvris les yeux essayant de m'habituer à la lumière du jour. Je baissai mes yeux sur mon corps et vis le bras du bouclé entouré autour de ma taille, ses jambes étaient entrelacées aux miennes et je pouvais maintenant sentir son souffle au creux de mon cou.

Sa respiration était plus faible qu'à l'habitude et de petits ronflements s'échappaient de ses lèvres, signe qu'il dormait profondément. C'était bien trop familier. Je refermai les yeux un instant en pensant que c'était bien trop dur pour moi d'être loin de lui. Car même dans mon sommeil j'étais habituée à son corps et je ne pouvais m'empêcher de dormir près de lui. À moins que ce soit lui qui m'ait attiré contre lui une fois que j'étais complètement endormi. C'était aussi possible que je le fais que ce soit moi qui me sois collée à lui. Je ne serais dire laquelle des deux hypothèses étaient la bonne, ce que je savais c'est qu'il fallait que je me dégage au plus vite de ses bras. La douleur dans ma poitrine, la douleur de mon cœur brisé, commençait à doucement pointer le bout de son nez et j'allais bientôt me mettre à sangloter si je restais comme ça.

Je retirai un peu trop brusquement le bras du bouclé et je m'éloignai tout aussi brusquement, ce qui le réveilla en sursaut. Je le regardai grogner et s'étirer longuement, alors que j'étais déjà debout devant le lit, les bras croisés sur mon ventre. Il enfouit sa tête dans le coussin avant de relever la tête vers moi, il me regarda les yeux plissés pendant qu'il essayait de s'habituer à la lumière, il bailla longuement avant de laisser retomber sa tête sur le coussin, son regard toujours ancré dans le mien.

J'essayai de garder un regard froid et un visage impassible, mais j'avais peur que de la douleur clignote légèrement dans mes yeux, parce que j'avais mal de le voir aussi mignon le matin. Si je m'écoutais, je sauterais sur le lit et je me coucherais sur lui. Je passerais mes mains dans ses cheveux, j'enfouirais ma tête au creux de son cou et j'y déposerais des tas de petits bisous, juste pour le sentir frisonner. Je secouai légèrement la tête afin d'effacer tout ses pensées de ma tête et d'à nouveau me concentrer sur lui, qui avait les yeux fixés sur moi et en prime un léger sourire.

Merde.

Je fronçai les sourcils et le regardai durement, alors que je savais que c'était moi qui était en tort. C'était moi qui venais de le dévorer des yeux. Mais si je voulais me forcer à le détester, c'était plus facile de prétendre que c'était de sa faute. Et puis de toute façon, ça l'était vraiment, c'était lui qui se baladait torse nu sous mon nez. Il releva la tête de son coussin et me refit son sourire en coin.

- Bonjour beauté. Je ne répondis pas. Tu as bien dormi ? Il s'assit et m'ouvris ses bras.

- Pff.

Ce fut la seule chose que j'ai pus répondre, je me détournai et marchai rapidement vers la salle de bain, sous ses ricanements. Je refermai derrière moi, le cœur battant à tout allure, mais je ne pus dire si c'était de l'agacement ou de la douleur. Il avait sérieusement décidé de jouer avec moi maintenant ? Sachant que ça me faisait souffrir. Ça l'amusait vraiment de me faire ça ? Apparemment oui, vu qu'il ne se gênait pas pour le faire.

La porte derrière moi s'ouvrit et me bouscula légèrement avant que je ne m'écarte pour le laisser entrer. Il me regarda toujours en souriant, alors qu'il s'avançait vers le lavabo et ouvrit le robinet. Il s'aspergea le visage pour se débarbouiller un peu et prit une serviette pour se sécher. Il se retourna ensuite vers moi et me taquina du regard. De mon côté je lui lançais mon regard le plus assassin, qui n'avait d'ailleurs pas l'air de l'atteindre vu qu'il souriait toujours. Il me regarda de haut en bas et se mordit espièglement la lèvre inférieure avant de replonger son regard dans le mien.

Je me sentis bouillir sur place, non pas à cause de l'intensité de son regard ou du fait qui me reluque comme ça. Non ce qui m'agaçait le plus c'était qu'il prenait plaisir à le faire. Il savait que ça me faisait du mal et il s'amusait, il s'amusait avec moi comme si rien ne s'était passé. Pourtant ça s'était passé et je n'étais pas prête de l'oublier. Je me redressai et posai un main sur le lavabo et une autre sur ma hanche, en le fusillant du regard.

- À quoi tu joue là ? Demandai-je sèchement et il arqua un sourcil.

- Alors toi tu as le droit de me reluquer mais pas moi ? Plaisanta-t-il ce qui ne me fait aucunement rire.

- Ça t'amuse ?

- Ce qui m'amuse le plus, c'est que tu te force à rester loin de moi alors que tu sais que tu en ais incapable. Sourit-il. Et tu l'as encore prouvé cette nuit en venant te réfugier dans mes bras. Dit-il et je sentis mes membres tremblait de colère. C'est toi qui a voulut ça bébé pas moi.

- Connard ! Lui criai-je alors que je venais de le pousser fortement. C'est tout ce que tu es. Je martelai son torse à coup de poing. Ça t'amuse de me voir comme ça à cause de toi !

- Stop ! Dit-il fermement en saisissant mes poignets. Tu t'arrêtes maintenant, c'est toi qui a voulut que ça se passe comme ça !

- Et j'étais censée faire quoi d'autre ? Faire comme si de rien était ?

- Peut-être ! Mais arrête de te voiler la face Andy, tu as autant envie que moi que je pose mes mains sur toi, que je te touche ou que je t'embrasse. Avoue-le Andy.

- Va te faire foutre ! Dis-je en me débattant. Lâche moi putain !

Il me secoua fermement et me ramena un peu vers lui, de façon à ce que j'arrête de gigoter. Il me regarda quelques secondes alors que je tremblai de colère. Il me ramena d'un coup sec et avant que je n'ai pus réagir il plaqua ses lèvres sur les miennes. Je mentirais si je disais que je n'avais pas frisonner à ce contact, mais je repoussais vite l'idée de faire durée ce baiser et je me repoussai violemment de lui. Il me regarda en souriant, ce qui m'énerva encore plus.

Je levai ma main dans les airs et avant qu'il ne puisse réagir, j'écrasai ma main contre sa joue, ce qui lui fit tourner la tête sur le côté. Son sourire disparut instantanément et je vis son regard changer. Je ne m'attardais et je sortis de la salle de bain en secouant ma main qui me brûlait légèrement. Je ne revenais toujours pas de ce que je venais de faire. Je croyais ne jamais avoir à faire ça, je pensais avoir dépassé ce stade depuis bien longtemps. Mais je l'avais fait et il avait en quelques sortes mérité. Il n'avait pas le droit de faire ça, mais surtout il n'avait pas le droit de jouer avec moi.

Alors que je marchai vers le lit, je sentis sa main s'enrouler autour de mon bras. Il tira violemment dessus, ce qui me fit faire volte face. D'ailleurs en voyant son regard, je n'aurais jamais voulut me retourner, j'aurais préféré me retrouver face à Simon plutôt que devant lui. Son regard était aussi noir que les ténèbres, sa mâchoire était fermement contracté et sa poigne me faisait de plus en plus mal. Je grimaçai, mais ça n'avait pas l'air de l'atteindre, il était trop en colère pour ça.

Il me poussa contre le mur pour ne pas que je lui échappe et attrapa fermement mes joues entre son pouce et son index, me forçant à le regarder dans les yeux. C'était à ce moment que je m'étais dis que j'y étais peut-être allé un peu fort avec la gifle, mais je n'avais pas pus me retenir, il n'avait pas le droit de jouer avec mes sentiments comme ça. Rien que cette pensée me crispa sur place et même si j'avais peur de lui, je lui jetais un regard noir.

- Ne refais plus jamais ça Andréa ! Fit-il les dents serrés.

- Arrête de jouer avec moi. Articulai-je malgré que ses doigts compressait mes joues.

- Ne t'avise plus jamais de lever la main sur moi, je suis sérieux, soit contente que je ne te l'ai pas retourné. La prochaine fois tu auras sûrement moins de chance.

- Vas-y, de toute façon rien ne peut être pire que ce que tu m'as fait juste avant. Crachai-je en le regardant droit dans les yeux.

Il lâcha mon visage et se recula légèrement, toujours ce même regard meurtrier collé au visage. Je dégluti difficilement avant de me redresser pour lui faire face. Je massai doucement mes joues endoloris et je jetai un coup d'œil à mon bras, où se trouvait déjà une marque rougit à cause de ses doigts. Il regarda le moindre de mes gestes, avant de planter son regard dans le mien. J'expirai fortement en le regardant avec dégoût, puis je passai près de lui sans un mot et sans oublier de lui envoyer un coup d'épaule au passage. Je l'entendis lui aussi expirer fortement, mais il ne répliqua pas, il préférait laisser couler et moi aussi d'ailleurs. Je ne voulais plus l'entendre, j'en avais assez.

J'attrapai rapidement des affaires propres dans mon sac et sans me soucier de lui, je retirai les vêtements que j'avais sur le dos, je sentis bien sûr qu'il était en train de me regarder. Je me tournai brusquement et il détourna rapidement le regard, j'enfilai un jeans clair et un débardeur bleu, j'enfilai également mes converses blanches et rangeai mon pyjama dans mon sac. Comme s'il savait ce que j'étais en train de faire, il s'empressa d'enfiler ses affaires. Une fois que j'avais mes sacs et prêt, j'ouvris la porte de la chambre et sans l'attendre, je sortis du bungalow le laissant comme ça, la porte grande ouverte.

Je marchai dans le parking du motel, ne sachant pas si je devais attendre près du Range Rover ou si je devais continuer. De toute façon si je décidais de partir, il me rattraperait vite, non seulement parce que je n'ai pas de voiture et qu'à pied c'est difficile, mais aussi parce qu'il le faisait toujours. Je ne comprendrais jamais son obsession à toujours me retrouver et me garder près de lui, alors qu'il n'a pas une once de sentiments pour moi.

Avant que je ne puisse décider de ce que j'allais faire, j'entendis ses pas derrière moi, puis de plus en plus proche jusqu'à qu'il saisisse mon bras. J'envoyai un grand coup et me retirai de son emprise. Il tenta une autre approche en posa sa main au bas de mon dos, pour me diriger vers la voiture, mais je me détournai aussi. Je l'entendis soupirer avant qu'il ne me dépasse et marche jusqu'à la voiture. Il la déverrouilla et jeta ses affaires dans le coffre, je jetai moi aussi les miennes, ne gardant que mon sac à main. Puis tout en l'ignorant je grimpai à l'avant et bouclai ma ceinture.

Il monta à son tour, il boucla lui aussi sa ceinture et démarra pour quitter le motel. Je ne savais pas encore où nous allions, mais le voyage risquait d'être bien froid et long.

**

Après avoir roulé un petit moment et après avoir acheté des sandwiches dans un petit magasin, Harry avait arrêté la voiture dans un endroit retiré en dehors de la ville. Il avait garé la voiture dans un chemin à l'abri des regards curieux, mais non loin de la route. Une fois le moteur arrêté, il était sortit rapidement de la voiture avec son sandwich en main. Il s'était posé sur un énorme rocher et avait mangé tranquillement, sans m'adresser un seul regard.

Moi, de mon côté, j'avais le nez plongé dans mon carnet, essayant de découvrir ce que signifiait cette date et cet espèce de ticket. Je n'avais même pas touché à mon sandwich encore, j'étais bien trop prise par mon carnet pour manger quoi que ce soit. Je commençais à perdre patience. Cela faisait déjà deux jours que je bossais dessus, peut-être même un peu plus. Si seulement je pouvais savoir d'où venait ce ticket, j'étais sûre qu'après ça, tout se débloquerait et je trouverais facilement le dossier. Mais pour le moment je ramais et ça me gonflait.

Je soufflai lourdement et rejetai ma tête à l'arrière, contre le siège. Je regardai un peu les alentours, puis je me redressai pour apercevoir Harry sur son rocher une cigarette à la main. Je fronçai les sourcils continuant de l'observer, c'était bien la première fois que je le voyais avec une cigarette et ça me faisait légèrement bizarre. J'avais l'impression de voir une autre personne face à moi, mais pourtant c'était toujours lui. Il tira sur le filtre, aspirant une

longue taffe puis il inclina légèrement la tête à l'arrière pour recracher la fumée, sans jeter un regard vers ici.

J'entendis un bourdonnement, ce qui me fit reprendre mes esprits et enfin quitter ma contemplation. Je fronçai les sourcils et tournai la tête, quand je vis un énorme bourdon voler un peu trop près de moi. Je poussai un petit cri presque inaudible et me recroquevillai sur moi même, l'empêchant de m'approcher. Il vola autour de moi puis repartit. Je relevai doucement la tête et le cherchai du regard. Il n'était pas loin, je pouvais encore l'entendre voler. Il réapparut soudainement et je sortis de la voiture en criant, manquant de m'étaler sur le sol. Le bourdon gravita quelques secondes autour de la voiture, avant de s'approcher de moi.

Bordel il va pas me lâcher.

Je brandis mon carnet, espérant que je pourrais le sonner si jamais il approchait un peu trop près. Mais au lieu de ça, lorsque je le vis, je partis en courant me cacher derrière le rocher où se trouvait Harry. Il me scruta quelques secondes par dessus son épaule, avant de tirer sur sa clope et de détourner le regard. Je soufflai et m'assis sur le rocher près d'Harry, mais tout de même le plus loin possible, puis j'ouvris le carnet pour reprendre là où j'en étais. Je plissai le nez à cause de la fumé et relevai la tête vers Harry en grimaçant. Il releva lui aussi ses yeux, qui étaient précédemment sur le carnet et me regarda. Je baissai les yeux vers le cylindre, puis remontai à nouveau vers ses yeux.

- Je ne savais pas que tu fumais. Lui dis-je monotonement et détournant le regard.

- Ça m'arrive de temps en temps, quand je suis trop sur les nerfs. Répondit-il aussi détaché et j'hochai la tête.

J'inspirai un grand coup et lui tendis le ticket que j'avais trouvé dans le carnet. J'avais besoin de son aide, peut-être lui saurait d'où ça venait. Parce que moi j'étais en train de patauger et seule, je n'y arriverais sûrement pas. Même après ce qu'il s'est passé plus tôt, je devais ravaler ma fierté et lui demander de l'aide. Je n'avais pas d'autre choix si je voulais avancer.

- Tu.. Tu sais d'où ça peut venir ? Il prit le ticket et le regarda.

Il coinça sa cigarette entre ses lèvres et plissa légèrement les yeux à cause de la fumé qui lui revenait dans yeux. Il regarda le ticket dans tous les sens afin d'en connaître et mémoriser tous les petits détails, comme je l'avais fait. Il tira sur le filtre et retira la cigarette de la bouche.

- Ça c'est le ticket d'un préteur sur gage. Dit-il en relevant la tête pour recracher la fumé. Mais je sais pas où il est, c'est effacé.

- Un quoi ?

- Un préteur sur gage. Je le regardai quelques instant. En gros tu vas là bas...

- Ça va je sais ce que c'est. Le coupai-je en fronçant les sourcils. Ce que je sais pas c'est pourquoi je dois aller là bas et le rapport avec cette date.

- Le seul moyen c'est d'aller là-bas.

- Et comment on va faire ? On sait même pas où il se trouve. Il réfléchit. Il nous faudrait un ordinateur ou je sais pas.

- Je pourrais demander à Liam de faire des recherche sur le logo.

- C'est pas un peu risqué ?

- Non, aucun risque si on utilise ton téléphone. Je sais qu'il t'a mit sur une ligne sécurisé et c'est impossible de la tracer. Fit-il en jetant sa cigarette et il l'écrasa avec le bout de sa chaussure. Si tu as une meilleure idée ? Je secouai la tête.

Je sortis mon téléphone de ma poche et le tendis à Harry. Il le prit et photographia le papier avant de me le rendre. Nos doigts se frôlèrent légèrement et je retirai aussitôt ma main. Il pianota sur le téléphone et releva enfin le regard et me rendit mon téléphone. Il me regarda et soupira avant se gratter la nuque. La tension, toujours cette tension insupportable entre nous. Depuis ce matin elle s'était grandement élevée créant entre nous une sorte de ravin, qu'aucun de nous ne voulait franchir. Je lui en voulais toujours, mais cette situation était carrément insupportable. C'était vraiment trop pesant, nous n'osions pas nous parler ni nous regarder.

Quelques choses s'était brisés entre nous, je ne savais pas si nous arriverons à le réparer, mais si nous partions sur des bases pareilles, nous ne tarderons pas à nous bouffer l'un l'autre. Et si nous voulions venir à bout de Simon, il fallait avant tout se serre les coudes, malgré les disputes et tout ce qui s'en suit. Certes ça ne sera pas facile, mais j'avais un but et je comptais bien y parvenir, même si pour ça je devais m'allier avec celui qui m'a brisé le cœur.

**

Même pas une heure après, Liam avait répondu en nous donnant l'adresse du préteur sur gage. Et contre toute attente, celui-ci ce trouvait Camberley qui était à environ heure de Londres. C'était risqué, très risqué, mais avions-nous le choix ? Pas vraiment, nous espérions juste passer inaperçu. Après tout Simon nous croyait toujours à Wolverhampton, il ne s'attendait sûrement pas à ce que nous soyons aussi près de lui. Mais sachant qu'il a maintenant retourné tout Londres contre Harry, il fallait redoubler de vigilance, parce que nous n'avions pas seulement les gangs et je ne sais quelles autres vermines après nous, il y avait aussi les honnêtes gens. L'avis de recherche tournait toujours et très vite nous pourrions avoir la police à nous trousses. Nous n'étions en sécurité nulle part.

Durant le trajet nous avions longuement discuté avec Harry, afin de trouver un moyen de se faire discret. Et le seul moyen pour lui, était qu'il y aille seul, mais j'étais bien résignée à venir avec lui. Certes c'était plus raisonnable, mais je savais que je n'étais en sécurité qu'autour de lui. Alors je n'allais certainement pas rester dans la voiture, en prenant le risque qu'il puisse se faire prendre, ou même moi en restant seule dans la voiture. Si, en admettant qu'ils savent que nous nous étions enfuit de Wolverhampton, nous étions plus fort tous les deux, que seul chacun de notre côté. Après avoir longuement insisté il avait fini par céder, en me disant:

« Je veux que tu me colle cul, quitte à me marcher sur les pieds où à me monter dessus, j'en ai rien foutre. Je ne veux pas que tu t'éloigne une seule seconde de moi, je bouge tu bouge avec moi et inversement. Ne prends pas d'initiative sans mon accord. Je veux que tu me suives quoi qu'il arrive et que tu ne parte que si c'est moi qui te le demande. C'est clair ? »

Pour seule réponse j'avais simplement hoché de la tête, ce qui l'avait satisfait puisque qu'il n'a plus remit ça sur le tapis. J'avais envie de répliquer « Si tu sautes, je saute », mais c'était beaucoup trop tôt pour moi. Rien que le souvenir d'avoir regardé ce film avec lui, tendrement blottis l'un contre l'autre sur son canapé blanc, me montait les larmes aux yeux. Mais pas autant que le souvenir de lui me répétant cette phrase quelques semaines plus tard, pendant notre cavale.

La tête déposée contre le vitre, je venais à peine de remarquer que la voiture était arrêtée. Je me redressai et regardai autour de moi, avant de me retourner vers Harry qui me regardait les sourcils froncés. C'était en sentant mes joues humides que je compris, pourquoi il me regardait comme ça. J'étais tellement absorbée par ces souvenirs de nous complice, que je n'avais même pas pû retenir mes larmes. D'un coup rapide de main, je nettoyai mes joues avant de regarder une nouvelle fois autour de nous.

- On est où ?

- Camberley.

- Déjà ? M'exclamai-je les yeux écarquillés et il hocha la tête.

Nous venions de rouler pendant environ trois heures et je n'avais même pas vu le temps passer. C'était sûrement à cause des villages que nous traversions, qui étaient plus distrayant que les arbres qui défilaient sur l'autoroute.

- Il est où le magasin ?

- Quelques rues plus bas, je n'ai pas voulut prendre le risque de me garer devant. Il me regarda encore et détourna le regard. Tu te rappelle de ce que je t'ai dis.

- Oui. Soufflai-je. Je te suis comme ton ombre.

- Bien. Il resta silencieux quelques secondes. Alors on y va.

Il se pencha sur mon siège pour atteindre la boite à gant et en sortir son flingue. Il le coinça dans sa ceinture et descendit de la voiture. Je soufflai un bon coup et passai mon sac sur mon épaule. Je sortis et rapidement je me postai derrière lui, il me regarda par dessus son épaule, comme pour s'assurer que je sois bien derrière lui et commença à marcher.

Pour ne pas avoir trop chaud dans un sweat, il avait enfilé une fine chemise à manche longue, qui cachait tout de même ses tatouages, sur sa tête reposait son éternel bonnet et il avait une paire de lunette. J'espérais que ça serait suffisant, car moi de mon côté j'avais seulement fait une natte et j'avais déposé moi aussi un bonnet sur ma tête et des lunettes de soleil. Pour le moment personne ne nous faisait attention et j'espérais que ça continuerait comme ça.

Harry regarda discrètement les alentours afin de voir s'il n'y avait rien de suspect. Il ne prenait pas la peine de regarde derrière lui pour voir si je le suivais, car il savait très bien que j'étais là. J'avais enroulé mon doigts dans le passant de son jeans et je le suivais de tellement près, que parfois je le bousculais légèrement. Nous descendions ensemble les quelques rues qui nous séparaient de celles du préteur sur gage et Harry prenait bien garde aux alentours. Je m'assurais moi aussi de nos arrières, essayant quand même de rester discrète.

Nous tournâmes à un coin de rue et Harry se stoppa brusquement, je buttai contre son dos avant de regarder moi aussi la rue bondée de monde. Sans se retourner, ni m'adresser un mot, il attrapa mon poignet me forçant à lâcher son jeans puis il entrelaça nos doigts. Sans broncher j'accrochai mes doigts aux siens, il fit une légère pression sur ma main, me faisant bien comprendre de ne surtout pas le lâcher. Je serrai plus fort sa main pour lui montrer que je ne le lâcherais pas et il s'engagea dans la rue, nous faisant passer à travers la foule. Cette fois-ci Harry fit plus attention à moi et se retournait toutes les dix secondes s'assurant que je n'avais pas de mal à le suivre.

Petit à petit la foule se dissipa, nous laissant un peu plus d'espace pour marcher comme il faut. Je me plaçai près de lui sans lui lâcher la main. Nous marchions un peu plus vite et à peine quelques mètres plus loin, nous nous retrouvâmes enfin devant la boutique. Sans plus attendre, Harry lâcha ma main après m'avoir mise devant lui et me poussa doucement à l'intérieur. J'hésitais à retirer mes lunettes de soleil, la pièce était assez sombre et je n'y voyais pas grand chose. Lorsque je vis Harry fourrer ses lunettes dans mon sac, je retirai également les miennes, pour mieux regarder les alentours.

L'ambiance qui régnait ici, ne me disait rien qui vaille. Dans tous les films que j'avais vu, la plus part des préteurs sur gage étaient trempés dans pas mal d'affaires illégales et s'étaient tous des voleurs. Des tas d'objets de valeur, comme des bijoux, des vases qui paraissaient très cher, étaient derrière de petit comptoir en verre. De grandes étagères elles aussi en verre étaient posées contre le mur à notre gauche, à notre droite nous avions divers objets, comme des tableaux avec de magnifiques cadres accrochés au mur. Il y avait aussi des télévisions, des radios, des consoles de jeux et des tas d'autres choses.

Toujours la main au bas de mon dos, Harry me poussa doucement jusqu'au comptoir au fond de la salle, qui faisait aussi office de guichet. Un grand homme musclé et pleins de tatouages sortit de l'arrière pièce, il avait exactement la tête d'un mec à qui je ne pourrais pas faire confiance. Il était brun avec de grand yeux noir et pas que par la couleur, son regard était tellement glacial, qu'instinctivement je me poussai contre Harry et attrapai sa main. Il avait vraiment l'air menaçant avec son bouc et la balafre qu'il avait sur la joue. Je n'avais aucunement confiance en lui.

- Que puis-je faire pour vous ? Demanda-t-il d'une voix grave et menaçante que j'en dégluti.

- On vient chercher quelques choses qui nous appartient. Répondit Harry nullement intimidé. Il lui en fallait plus que ça.

Je relâchai la main d'Harry et fouillai dans mon sac, j'ouvris légèrement le carnet toujours caché et j'en sortis le ticket. Je le tendis timidement à l'homme qui me le prit brusquement des mains, ce qui me fit sursauter. Harry enroula immédiatement son bras autour de ma taille et me colla contre lui. Je ne bronchais pas, au contraire ça me rassurait un peu. J'étais vraiment mal-à-l'aise ici et je voulais sortir au plus vite. L'homme partit dans l'arrière boutique et je soufflai doucement un peu soulagé qu'il ne soit plus dans la pièce.

Je frissonnai quand je sentis le souffle d'Harry dans mon oreille, signifiant qu'il était tout près. Je ne savais pas vraiment s'il fallait que je le repousse ou pas, mais si l'homme pouvait nous voir, je préférais qu'Harry reste proche de moi juste au cas où.

- Reprend-toi, je peux sentir ta peur d'ici. Dit-il à mon oreille. Redresse-toi. J'exécutai. Et surtout aucun signe de faiblesse que ce soit dans le regard, que dans tes gestes. Dis-toi que c'est toi qui domine pas lui. J'hochai la tête. De toute façon je suis là, il ne t'arrivera rien d'accord ? J'hochai à nouveau la tête.

Il resta encore tout proche quelques secondes avant se redresser dans sa position la plus dominante qui soit. Je l'imitai et gardais la tête bien haute. Harry avait raison je ne devais pas me montrer faible devant lui, même s'il est terrifiant.

« Si tu montre un seul signe de faiblesse ou de peur, tu es foutue. Ils n'attendront que ça. Si tu veux vraiment les déstabiliser, garde la tête haute et affronte-les droit dans les yeux. » M'avait-il dit pendant une de nos séances d'entraînements. Et je comptais bien mettre en pratique ses conseils. Parce que c'était facile de jouer les dures à cuire devant lui, il ne fallait donc pas qu'au premier mec effrayant, je me recroqueville sur moi même, l'air faible et terrifié. Encore une fois il avait raison.

L'homme revient derrière son comptoir avec une sorte de grande enveloppe, qu'il reversa sur la vitre du comptoir, libérant ainsi une chaîne en or. Ma chaîne en or, moi qui croyais l'avoir perdu, voilà où elle se trouvait depuis tout ce temps. J'approchai ma main pour l'attraper mais l'homme saisit fortement mon poignet. Je relevai les yeux vers lui en arquant un sourcil, et comme me l'avait dit Harry, j'arborais un visage neutre mais avec un regard noir. Harry attrapa fermement le poignet de l'homme, l'incitant à me lâcher mais il ne le fit pas.

- Lâcha-là tout de suite. Tonna Harry d'un voix grave et menaçante, qui m'arracha un frisson.Je t'ai dis de la lâcher tout de suite ! Fit-il un peu plus fort.

Je récupérai mon poignet et le massai en regardant l'homme droit dans les yeux. Il fronça légèrement les sourcils face à mon expression froide et je lui lançai un sourire en coin qui se voulait provocant. Harry garda encore quelques secondes son poignet en main, puis le repoussa violemment.

- C'est ma chaîne et je veux la récupérer.

- Rien n'est gratuit ma jolie, si tu veux ta chaîne il va me falloir du cash. Répondit-il et je regardai vers Harry, qui avait la mâchoire contracté.

- Combien tu veux ?

- 3 000.

- Elle vaut pas 3 000, me prend pas pour un con. Dit le bouclé en serrant les poings.

- Très bien, je vous la laisse à 2 500, si en échange j'ai droit à... Disons... Réfléchit-il en grattant son menton barbu. Aller, 20 minutes avec la poupée. Il hocha la tête vers moi.

- Va te faire foutre fils de pute ! Gronda fortement Harry.

Le mec se mit à rire fortement après sa remarque et je sentis Harry bouillir sur place. Sa respiration commençait à s'accélérer, ses muscles ainsi que sa mâchoire se contractèrent durement. J'attrapai rapidement son poignet et fis pression dessus pour qu'il se calme, mais son regard restait fixé sur l'homme face à nous, qui se foutait ouvertement de la gueule d'Harry. Je sentis d'entrée que ça allait mal finir.

- Harry. Insistai-je en lui attrapant le bras. C'est bon calme toi. Je tirai sur son bras pour le faire réagir. Harry s'il te plaît.

- Harry ? Le Harry qui est recherché partout ?

Je me figeai sur place et dégluti nerveusement en regardant le mec derrière son comptoir. Ils se regardèrent tous les deux un long moment, avant que le mec n'élance brusquement son bras vers l'arrière. J'avais l'impression que l'action se passa au ralentit, je vis l'homme mettre son bras derrière lui, mais Harry le devança en pointant son flingue vers lui avec une rapidité incroyable.

- Je t'aurais mis une balle dans la tête avant que tu ne tente quoi que soit. Lança le bouclé avec un tel sang froid que j'en restais stoïque. Pose ton flingue sur le comptoir. Maintenant !!Cria-t-il.

L'homme s'exécuta sans faire de geste brusque, Harry attrapa le flingue de son autre main et me le tendit. Je le pris sans réfléchir et le rangeai directement dans mon sac.

- Prend ta chaîne. Je la pris et la mise dans mon sac. Toi, donne moi des balles et bouge ton putain cul !

Il fit docilement se qu'Harry lui disait et posa plusieurs boites de munitions sur le comptoir, ne lâchant pas une seule fois le bouclé des yeux. À mesure qu'il posait les boites et les chargeurs de rechange, je fourrais tout dans mon sac. Toujours sous les ordres d'Harry l'homme leva les mains bien en évidence, une fois qu'Harry avait estimé qu'il en avait assez. Le bouclé passa ensuite un bras autour de ma taille et me poussa derrière lui, toujours le flingue pointé sur la tête du mec, qui d'un coup faisait moins le fier.

Harry nous fit lentement reculer jusqu'à que nous atteignons la porte. Je pressai la poignet et ouvris doucement la porte. Harry recula encore jusqu'à que nous soyons tous les deux hors du magasin.

- Cours !

Sans réfléchir une seconde de plus, je resserrai mon sac contre moi et pris mes jambes à mon cou, suivit de près par le bouclé. Nous remontions à toute vitesse la rue, nous faufilant à une vitesse grand V à travers la foule. Avant d'arriver à l'endroit où il fallait normalement tourner pour rejoindre la voiture, il attrapa mon bras et m'attira dans une petite ruelle que nous remontions tout aussi vite. Il nous arrêta au bout de celle-ci et me retira mon sac, pour le passer en bandoulière sur ses épaules, puis il attrapa mon visage entre ses mains.

- Tu t'es bien débrouillé toute à l'heure je suis fier de toi, mais maintenant il va falloir être plus vigilent. J'hochai la tête. Surtout ne perd pas la cadence, il faut vite qu'on parte d'ici.

- Tu crois qu'ils sont par ici ?

- J'en sais rien, mais on va pas prendre le risque de s'attarder plus longtemps. Il laissa retomber ses mains. Aller on y va et on fait vite.

Il attrapa ma main et se remit à courir avec moi sur les talons. Il nous fit prendre plusieurs rues différentes, toujours en courant aussi vite. Heureusement pour moi j'avais beaucoup de facilité à le suivre et je devais dire que maintenant, je ne regrettais pas de m'être levée à six heures du matin, pour aller courir avec lui. Je lui devais beaucoup, car après ce qui s'était passé ce matin, il aurait très pû partir et me laisser me débrouiller. Pourtant il était toujours là à me traîner derrière lui, pour me mettre à l'abri d'un quelconque danger.

Il était tellement contradictoire en ce moment, que je ne le comprenais plus. Un coup il me disait qu'il n'avait aucun sentiments pour moi, que je méritais beaucoup mieux que lui et à un autre moment il me sauvait la vie et me protégeait de tout. C'était un peu confus, mais il ne fallait plus que je tombe encore une fois dans le panneau. Il ne m'aimait pas et ne m'aimera jamais et je devais me faire une raison. Il fallait que je me guérisse de lui et que je ne le vois plus comme un possible amour, mais comme un coéquipier.

Après avoir tournée dans plusieurs rues, nous arrivâmes à la voiture. Harry jeta un coup d'œil rapide dans les alentours, il déverrouilla la voiture et nous courûmes à tout vitesse jusqu'à elle, avant de grimper. Il démarra vite et quitta rapidement le stationnement, il fit un demi-tour rapide et prit en sens inverse la rue, que nous avions descendu à notre arrivée. Il roula quand même à allure normale, ne cessant de faire des vas-et-viens avec les yeux entre la route et les rétroviseurs au cas où. Normalement personne n'était au courant que nous roulions en Range Rover, mais nous ne devions prendre aucuns risques.

J'ouvris mon sac et fouillai à l'intérieur, je sortis les boites de munitions que je déposais à mes pieds. Je pris aussi le pistolet que je sortis plus doucement de peur qu'un coup ne parte tout seul, j'hésitais à le poser par terre ou sur le tableau de bord, puis finalement je le posais doucement sur mes cuisses. Je fouillai encore dans mon sac et attrapai ma chaîne qui était tout au fond de celui-ci. Je la fis tourner dans mes mains la regardant dans tous les angles, je retournai la médaille et vis l'inscription.

- Tu as trouvé le rapport entre la chaîne et le reste ? Demanda-t-il en jetant un coup d'œil rapide vers moi.

- Non. Soupirai-je en regardant la médaille. C'est juste ma chaîne de baptême. Je passai la main sur mon front. Je vois pas ce que m'a chaîne à avoir avec le dossier.

Je pris mon carnet et l'ouvris afin de voir si j'avais manqué quelques choses. Ça me paraissait impossible, étant donné que j'avais dû la relire des centaines de fois. Pourtant j'avais l'impression que quelque chose m'échappaient, mais je ne savais pas quoi. Je regardai la chaîne, le carnet, la date de l'indice et ma date de naissance gravé sur la médaille. Tout ça n'avait aucun sens dans ma tête.

J'étais née le 19 octobre 1995, alors quel était le rapport avec l'autre date, qui n'avait rien avoir ? Pourtant il y avait forcement eu quelques choses d'important ce 22 juin 1996, mais quoi ? Je n'étais encore qu'un bébé et je n'avais aucun souvenir de ce jour. Je devais forcement le savoir, mon père ne m'aurait pas laissé avec un indice comme ça si je n'étais pas au courant. C'était là quelques parts au fond de ma tête, il fallait juste que je creuse assez loin pour m'en souvenir.

- C'est bien ta chaîne de baptême ? Dit le bouclé me sortant de mes pensées.

- Oui, je l'avais perdu il y a longtemps, quand j'étais petite.

- Andy, où as-tu étais baptisé ?

Je me redressai vivement sur mon siège et regardai dans le vide quelques secondes. Bien sûr que c'était ça le rapport. Le dossier ce trouvait sûrement là où j'avais été baptisé. Je comprenais maintenant ce que voulait cet indice. Le 22 juin était le jour où j'ai été baptisé. Je tournai la tête vers Harry.

- À Bristol.

Continuer la Lecture

Vous Aimerez Aussi

203 73 9
Vivre comme si c'était le dernier jour. Le dernier mois. La dernière année. Emily et Victoria, un duo de filles âgées de dix-sept ans, se sont promis...
616 203 7
Tu souriais aux étoiles et je me perdais dans tes yeux. La lune te faisait vibrer. Tu n'avais d'yeux que pour elle, ç'en était limite flippant. Et...
38.4K 2K 53
J'ai rencontré mon idole dans la forêt un dimanche matin , banal -Kayla Clark
9.3K 887 16
! Warning! Cette fiction a beaucoup de fautes et de défauts! Je compte bientôt quand j'aurais le temps tout corriger! Et si Lucy ainsi que Natsu, Gr...