Papillons de minuit

By Pichrounette

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/PREMIERS JETS\ Les Papillons de minuit, ces êtres infâmes et cruels qui côtoient chaque jour les humains de... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Petite question !
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Bonsoir tout le monde.
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19-1
Chapitre 19-2
Chapitre 19-3
Chapitre 20-1
Chapitre 20-2
Chapitre 21-1
Chapitre 21-2
Chapitre 22-1
Chapitre 22-2
Chapitre 23-1
Chapitre 23-2
Chapitre 24-1
Chapitre 24-2

Chapitre 12

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By Pichrounette

          [ Non réécrit. Non corrigé ]

J'ai peur…

En ce jour très précis et pour la première fois depuis le début de mon périple, je le disais clairement : j'étais terrorisée. Ne voyant aucune raison qui nécessitait ma présence à leur réunion, je ne comprenais pas pourquoi il m'appelait. La gorge sèche et les membres engourdis, je m'approchai progressivement de ma destinée.

J'avançai dans un long couloir aux lumières tamisées suivis de très près par Sansa. Depuis que nous avions quitté le domicile des Freyd, elle restait derrière moi sans rien dire. Mais je pouvais sentir son regard glacial sur mon dos, et cela ne m'aidait pas tellement à me détendre.

À notre arrivée à l'appartement, elle était déjà sur place. Et sans grandes explications, elle m'avait contrainte à venir avec elle. Je n'avais pas voulu protester à cause d'un seul petit élément : son expression. De toute ma vie, je n'avais jamais vu une mine pareille. Son visage paraissait figé, comme si quelque chose d'extrêmement grave se produisait. Malgré toutes mes interrogations, elle ne daignait pas me répondre. Je n'eus même pas  droit à des «oui» ou à des «non».

Mais bon sang, que se passe-t-il ? Pourquoi veulent-ils me voir moi ? Qu'ai-je donc fait ?!

J'arrêtai de marcher et me tournai vers Sansa. Anticipant mon geste, elle se bloqua alors que ses yeux azurins fixèrent les miens. S'en suivi d'une bataille de regard dans laquelle personne ne voulait abandonner. Je souhaitais qu'elle éclaire ne serait-ce qu'un peu ma lanterne, mais elle ne semblait pas être dû même avis.

— Nous devons continuer tout droit, me conseilla-t-elle d'un air absent.

Bien sûr que nous devions continuer tout droit, il n'y avait pas d'autres chemins. Néanmoins, avant de poursuivre la route, je tenais à savoir à quoi m'attendre ! Je possédais ce droit quand même !

— Sansa, je vous en prie. Dites-moi ce qu'il se passe ! m'écriai-je

— Nous devons continuer tout droit, redit-elle alors qu'elle détournait son regard !

S'était-elle transformée en robot ?! Certes, je ne l'avais rencontrée qu'une seule fois, mais la Sansa que je connaissais était bien plus bavarde. Je pense simplement qu'elle ne voulait pas entrer dans les détails, quant à savoir pourquoi.

— Écoutez, je n'ai pas envie d'aller à cette réunion pour me faire éviscérer. Alors si j'ai fait quelque chose de mal, si j'ai commis une erreur, une bêtise ou quoi que ce soit, dites le moi. Comme cela, je commencerai dès maintenant me préparer.

Elle posa à nouveau ses yeux bleus sur ma personne et contracta sa mâchoire.

— Je vais vous le redire une dernière fois alors ouvrez vos oreilles: nous devons continuer tout droit.

Mes narines se gonflèrent et je me retins de jurer. Qu'est-ce qu'elle m'énervait ! Son attitude était plus qu'irritant. Non mais sincèrement…

Faisant volte-face, je repris mon chemin à grandes foulées. Je ne me sentais vraiment pas à l'aise dans ma position, ne comprenait-elle pas cela ? Nous arrivâmes à un croisement de trois couloirs dont celui que nous avions emprunté pour nous diriger dans le bureau de Detlaff. Je ne me sentais pas prête à me confronter de nouveau à lui. Les séquelles de la première expérience demeuraient encore fraîches.

Sansa passa devant moi et m'ordonna de la suivre. Elle se dirigea vers le corridor qui était à l'extrême gauche et y pénétra. Je la rattrapai rapidement et la retins par le bras.

— Je ne comprends pas. Ne devrions-nous pas aller au bureau de notre chef ?

— Nous devons nous rendre en salle de réunion.

Oh…

Je la lâchai et nous reprîmes la route. Nos pas finirent par nous conduire devant une immense porte, encore plus grande que celle de bureau de Dettlaff.

La secrétaire toqua quatre fois avant que la porte ne s'ouvre… toute seule. Mon stress augmenta d'un cran, à un tel point que je ne pus avancer.

Merde, merde, merde !

— On est arrivé, m'annonça-t-elle en me fixant.

Je suis au courant !

Si mes jambes refusaient de fonctionner, ce n'était pas de ma faute ! J'avais bien le droit d'être un peu inquiète… non ?

Prenant une grande inspiration, je mis un pied devant l'autre et entrai dans la salle. Une lumière blanche m'aveugla dans un premier temps. Il aurait pu la baisser, non mais ! Petit à petit, ma vision s'habitua à la grande luminosité et je pus détailler la pièce. C'était une salle de réunion normale, avec une grande table ovale en bois et des chaises en cuir disposées tout autour. Les murs beigeasses donnaient un petit côté charmant à la pièce et une bonne odeur de cassis flottait dans l'air.

Nous y voilà.

Je remarquai les paires d'yeux qui me fixaient tous d'un sérieux déconcertant. En plus de Detlaff, je reconnus Noon, Nadian et Valentin, ainsi que trois autres personnes qui m'était totalement inconnu. Il y avait en plus deux femmes, précisément des Sanglantes et un Démoniaque.

Et bien, c'est mal barré.

Dettlaff me fit un petit sourire pour me détendre, sans succès.

— Dayanara, c'est un plaisir de te revoir, déclara le chef des Papillons de minuit

Désolée, mais ce n'est pas très réciproque.

Je ne m'exprimais pas à voix haute, mais je savais qu'il entendait mes pensées depuis que j'avais franchi le pas de cette porte.

— Veux-tu t'asseoir ? Nos chaises sont très confortables, ajouta-t-il

— Non merci.

Son sourire s'agrandit et il s'affala sur sa chaise.

— Le contraire m'aurait étonné.

— Vous avez fini ? commença Valentin. Je crois que nous devons parler.

Il avait terminé sa phrase en me fixant. Ce Démoniaque ne m'avait absolument pas manqué, surtout son caractère.

— Effectivement. Sansa ? appela le chef des Papillons

Se tenant à côté de moi, la jeune femme hocha la tête avant de me remettre un porte-vue orange. Je le regardai sans l'ouvrir et osai jeter un coup d'œil à Noon.

— Ouvre-le, m'encouragea-t-elle

J'acquiesçai et découvris la première page. Dans un sursaut de stupeur, je restais pétrifiée devant la photo qui se présentait sous les yeux.

— À en voir ta réaction, je suppose que tu as déjà vu cette créature quelque part, déclara une des Sanglantes.

Ses cheveux gris étaient coupés en un carré court et son teint cuivré contrastait mal avec ses tatouages rouges. Les quelques rides qu'elle possédait au niveau de ses yeux noisette lui donnaient un air vraiment sage. Je ne lui donnais pas moins de quarante ans.

La regardant quelques minutes, je reportai mon attention sur l'image.

— Euh oui. Pas plus tard qu'aujourd'hui.

Effectivement, il s'agissait de l'immonde monstre que nous avions vu tout à l'heure. J'en étais sûre. Je ne pouvais oublier son teint noir et écailleux, sa bouche emplie de dents pointues et ses yeux vitreux. Même en photo, elle était toujours aussi hideuse.

— Aujourd'hui ? s'étonna Noon. Où ?

— Dehors… Je ne connais pas bien le nom de la rue, mais j'étais avec Neha et il y avait un rassemblement. Quand nous sommes allées voir, les habitants l'avais déjà tuée.

— Je vois, murmura Detlaff.

Personne ne parla ensuite et un silence affreusement pesant s'installa. Je me sentis mal à l'aise, surtout lorsque certains d'eux me lancèrent des coups d'œil étranges. Mon cerveau fonctionna rapidement et là, je compris.

Ce n'est pas vrai.

— Attendez… Ne me dites pas que vous pensez que je suis à l'origine de l'apparition de ces trucs !

Je n'arrivais pas à y croire. Étaient-ils sérieux ?!

— Dayanara ce n'est pas…, commença Noon d'un ton désolé.

— Arrête de lui mentir, Pacifique. C'est exactement ce que nous pensons, déclara Valentin avec un sourire.

— Je vous jure que je n'y suis pour rien. Je… je le promets.

— Nous nous en foutons de tes promesses Humaine, cracha l'autre Sanglante.

Elle était très belle, magnifique même. Le teint basané qu'elle avait s'adaptait à la perfection avec ses belles prunelles grises. Son visage, ovale et dégagé, possédait une bouche fine couvert d'un léger rouge à lèvres noir et d'un piercing qui surplombait sa narine gauche. Elle avait une crinière de feu qui descendait jusqu'à son dos, comme une cascade.

Je l'observai, outrée par ce qu'elle venait de me dire.

— Je… Ce n'est pas moi.

Ma voix se brisa lentement. J'avais la gorge en feu et ma respiration était saccadée. Des larmes menaçaient de couler et je fus tout mon possible pour les repousser.

— Si ce n'est pas toi, alors pourquoi tu bafouilles comme une gamine, déclara la méchante Sanglante.

— Il suffit Odyssée, dit l'autre femme.

— Oh Nicholaos arrêtes, tu penses comme moi au fond de toi. Et c'est le cas pour tout le monde.

— Non…

Je me tournai vers l'origine de la voix et me détendis. Noon me regarda chaleureusement, puis lança un coup d'œil froid à la fameuse Odyssée.

— Je la crois.

— Noon, murmurai-je

— Cela ne m'étonne pas, tu es vraiment une idiote, aboya Odyssée.

— Je rêve où c'est toi qui le dis ? se moqua la Pacifique.

— Va te faire enculer !

— Taisez-vous toutes les deux.

Dettlaff tapa du poing sur la table. Sa voix tonna et l'écho fit vibrer la salle. J'eus l'impression que celle-ci allait s'effondrer. C'était la deuxième fois que je le voyais énervé et ce n'était toujours pas très joli à regarder.

— Pourquoi les arrêtes-tu, débuta Valentin. Tu sais à quel point j'aime voir des femmes se taper dessus en s'insultant.

Leur chef les fixa durement pendant quelques secondes avant de soupirer. Puis, il se retourna vers moi et me sourit.

— Je suis navré Dayanara, je ne t'ai pas fait venir ici pour t'accuser de quoi que ce soit.

La sincérité dans sa voix me toucha. Il paraissait vraiment embêter pour moi, et cela me fit plaisir dans un sens.

— Alors pourquoi ? demandai-je

—  Je… Nous voulions te demander si tu savais quoi que ce soit concernant ces créatures.

— Quoi ? Comment cela ?

— Nous pensons que les humains sont à l'origine de l'apparition de cette espèce. Alors, si tu sais…

— Je ne sais rien.

Cela ne servait à rien de tourner autour du pot. Je n'étais au courant de rien.

— Et voilà, un autre mensonge, s'exclama Valentin.

— Je dis la vérité. Pourquoi mentirai-je ?

— Pour protéger les tiens, évidemment.

— Pas du tout, je~.

— Pour une fois, je suis d'accord avec le borgne.

Pourquoi cela ne me surprit pas ? Non mais franchement… Nadian venait de prononcer son premier mot, et comme d'habitude, il m'enfonçait.

Merveilleux.

Je commençais à en avoir marre. Tout ce que je disais était contredit. Ils ne cherchaient même pas à me croire.

— Je te l'ai dit, je supporte les Papillons de minuit maintenant.

Valentin et Odyssée éclatèrent de rire, se pliant littéralement en deux. C'en était trop !

— Et un mensonge de plus. Un, chantonna le borgne.

— Mais tu vas la fermer, m'enflammai-je. Je. Ne. Mens. Pas ! Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cette phrase ? Désolée de te le dire, mais si tu ne comprends pas l'Anglais, retourne en France. Nous n'avons pas besoin de débiles ici !

En une fraction de seconde, le Démoniaque envoya valser la table à quelques centimètres de moi. Je restai figé en voyant les morceaux de bois gisant le sol et les dégâts sur le mur.

Cette table allait m'aplatir comme une crêpe !

Encore sous le choc, je remarquai que sa trajectoire avait été déviée par l'intervention de l'homme qui n'avait, jusque-là, prononcé aucun mot. Il se tenait debout, sa main bionique posée sur le bras du français.

— Calme-toi, lui chuchota-t-il

Mon sauveur se tourna vers moi et d'une démarche féline, il avança lentement en ma direction. Ses boucles brunes s'agitèrent au moindre pas qu'il effectuait. Les yeux plissés, il me regardait avec des prunelles vides, au sens propre du terme. Cet homme dégageait une incroyable aura, et même si il avait des prothèses bionique à chaque bras, il en restait très beau.

Il s'arrêta en face de moi et me sourit, faisant apparaître la petite fossette sur sa joue gauche.

— Je suis désolé pour l'attitude de Valentin et d'Odyssée, ce sont de vrais gamins.

— Quoi ?! Frédérich je t'interdis de~.

— Odyssée, ferme-la. Je suis fatigué d'entendre ta voix.

Elle s'offusqua, mais ne rétorqua pas. Frédérich soupira et remit une ses mèches derrière son oreille percée.

— Tu penses peut-être que nous sommes contre toi, mais c'est totalement faux. Je te crois, Noon te croit ainsi que Dettlaff et je doute que Nicholaos doute de toi. Ignore les autres, ils n'en valent pas la peine.

Odyssée et Valentin bougonnèrent dans leur coin tandis que Nadian resta de marbre. Je ne saurais pas décrire ma joie tant elle était grande. Enfin quelqu'un remettait ces trois-là à leur place.

— Cependant, nous sommes face à un problème plus que sérieux. Ces créatures peuvent attaquer n'importe qui. Alors, si tu as vu ou entendu quelque chose à l'époque où tu étais encore chez les tiens, dis le nous. S'il te plaît.

J'écoutai sa demande et fouillai dans mes souvenirs. Que ce soit dans les conversations de mes parents, à l'école où même dans la rue, je cherchai le plus petit des indices. Ce qui était assez difficile puisque je ne trouvais absolument rien.

— Je suis sincèrement désolée, mais je…

Et là, j'eus une illumination. Comment avais-je pu ne pas faire le rapprochement ? C'était si évident !

— En fait si, je me souviens. Le jour où j'ai aidé Sumy à s'enfuir, Jonathan nous avait parlé d'une solution miracle pour lutter contre votre espèce.

— … Je vois, Merci.

Frédérich repartit s'asseoir alors qu'un lourd calme s'instaura à nouveau. Même les mouches ne volaient plus. Ce fut Nadian qui coupa le silence.

— Alors, qu'est-ce que l'on fait ?

Dettlaff s'ébouriffa les cheveux et soupira. Se levant, il fit trois fois le tour de la salle avant de s'arrêter brutalement.

— Rien. On va observer tout simplement, annonça-t-il

— Quoi ?! s'écrièrent-ils à l'unisson.

— Dettlaff, ces bêtes ont déjà fait plusieurs morts. On ne peut pas rester sans rien faire ! argumenta Nadian

— Justement. On protège notre population et on observe, c'est tout. Nous ne sommes pas sûrs qu'il s'agit des humains, alors en attendant, on observe et après, nous prendrons une décision.

—Dettlaff… essaya Valentin

— J'ai pris ma décision et on l'appliquera, point final. La réunion est terminée.

————————

Voilà le chapitre 12 !

Il a été difficile à écrire puisqu'à chaque fois que je le finissais, je n'arrivais pas à aimer ce qui était écrit. Je l'ai donc repris plus de deux fois et même maintenant, j'ai quelques doutes. Enfin bref, je le trouve mieux que les autres.

Bon, bon, bon. Donc je chapitre, on fait la rencontre de trois nouveaux personnages ( je sais c'est beaucoup ). Je dois d'ailleurs retravailler leur description 🤔.

Alors, que pensez-vous d'eux ? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions.

Si vous voyez une faute, n'hésitez pas à me la montrer 🤗.

À bientôt !!

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