Papillons de minuit

By Pichrounette

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/PREMIERS JETS\ Les Papillons de minuit, ces êtres infâmes et cruels qui côtoient chaque jour les humains de... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 12
Petite question !
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Bonsoir tout le monde.
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19-1
Chapitre 19-2
Chapitre 19-3
Chapitre 20-1
Chapitre 20-2
Chapitre 21-1
Chapitre 21-2
Chapitre 22-1
Chapitre 22-2
Chapitre 23-1
Chapitre 23-2
Chapitre 24-1
Chapitre 24-2

Chapitre 11

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By Pichrounette

          [ Non réécrit. Non corrigé ]

Huit heures trente-trois du matin.

Tout en plissant mes paupières, je continuai de fixer l'horloge en forme de chat qui ornait le mur de la salle de séjour. En ce matin nuageux, je m'étais trouvé un nouveau passe-temps : l'observation des aiguillettes d'un mécanisme horloger. Certains diront que je sombrais peu à peu dans la folie, ce qui n'était pas totalement faux d'ailleurs, mais je n'avais pas vraiment le choix.

M'allongeant sur le vieux canapé, je passai une main sur mon visage. Pour dire vrai, j’essayai simplement de m'occuper un peu. Je ne voulais pas rester sans rien faire, de peur de replonger dans ma tristesse. D'ailleurs, elle n'avait pas totalement disparu. Je la sentais encore, rampant entre mes organes et prête à resurgir à la moindre occasion. Voilà donc pourquoi je devais faire quelque chose de mon temps libre, même si cela revenait à regarder les secondes défiler.

Le vent cogna contre la fenêtre alors que je regardai à nouveau l'heure. Huit heures quarante-trois. Cela faisait plus de neuf heures que Noon était partie à cette fameuse réunion et je me demandais quand elle allait rentrer. De plus, je ne savais pas ce que ses petites filles fabriquaient, mais le silence qui régnait sur cet appartement ne m’aidait pas à me détendre.

Mon corps se tendit soudainement lorsque je revoyais les images que de Dettlaff m'avait fait voir. Je plantai mes ongles dans ma chair et pris de grandes respirations. Il ne fallait pas que je retombe, une rechute n’était pas du tout envisageable.

Pense à autre chose Dayanara. Encore mieux, reconcentre ton attention sur l'horloge !

— Dis à grand-mère que j'ai bien compris, on ne va pas tarder à partir d'ailleurs.

Neha entra à grand pas dans la salle en farfouillant dans un gros cabas. Le téléphone vissé à l'oreille, elle vint s'affaler près de moi sur le canapé. Ses sourcils se levèrent lorsqu'elle remarqua que j'étais recroquevillée. Posant l'appareil sur la table basse, elle me lança un regard inquiet tandis que je lui faisais signe que tout allait bien. Je remarquai à mon tour que le portable était sous haut-parleur.

— N'oublie pas de prendre l'arme que je vous ai laissé avant de sortir. Le territoire n'est pas sûr en ce moment, déclara la voix d'un homme que je ne connaissais que trop bien.

— D'accord « papa ».

— Tu m'arrête cela immédiatement, je ne rigole pas. Ne va surtout pas vers les zones humaines, si ces parasites te voient, ils risquent de te faire du mal.

— Nadian, j'ai compris. Je ne suis plus une enfant.

Elle leva ses yeux au ciel et soupira. Nadian était vraiment protecteur envers Noon et sa famille. Décidément, ce n'était qu'avec moi qu'il avait un problème.

— J'ai entendu ton soupir Neha. Comme à ton habitude, tu prends mes conseils à la légère, et tu finis par te plaindre de ce qui t'arrive.

— Nadian tu sait ce qu'il y a dans mon sac ? Non ? Alors je vais te le dire. Il y a le pistolet que tu m'as offert récemment, l'ancienne épée que tu as donnée à grande-mère, une bombe anti-agression et un taser. Crois-moi, la personne qui nous attaquera sera condamnée alors arrête de t'inquiéter et dis à grand-mère de se détendre.

— … Bien, mais s'il te plaît fais attention.

— Tu sais quoi, Dayanara te~.

Elle eut à peine le temps de finir sa phrase qu'il avait déjà coupée l'appel. Ah oui, quand même, je ne savais pas que mon prénom était si toxique.

— Ce n'est pas très gentil de m'utiliser pour le faire taire, lui dis-je en la toisant.

— Désolée, mais aux grands maux les grands remèdes. Il aurait continué de parler encore et encore.

Nous ricanâmes et Neha se leva d'un bond.

— Bon, il est l'heure de partir, déclara-t-elle en jetant un coup d'oeil à l'horloge

— Partir où ? demandai-je

— Sumy doit aller faire sa visite médicale et j'ai envie de marcher un peu.

— Oh je vois.

— Tu peux m'accompagner si tu veux, je suis sûre qu'un bol d'air te fera un bien fou.

Je mordis ma lèvre inférieure et me grattai nerveusement la tête. Je n'avais pas très envie de sortir de cet appartement, et j'avais mes raisons.

— J-Je ne pense pas que ça soit une bonne idée. La dernière fois que je suis sortie, cela c'est mal passé, déclarai-je en pensant à mon altercation avec Valentin

— Je sais à quoi tu penses mais ce sera différent cette fois-ci. Durant ton « hibernation », Dettlaff a fait savoir à tout le territoire qu'il y avait une humaine parmi nous et que personne ne devait la toucher. Tu ne crains rien.

— Neha, je ne sais pas si~.

— Ce n'est pas discutable. Lève-toi et file dans la salle de bain. Je vais te prêter des vêtements.

D'un pas las, je me dirigeai vers la salle d'eau. Me positionnant devant le miroir, j'observai mon reflet sans vraiment me reconnaître. Le changement qui s'était opéré en seulement une semaine était incroyable. Il ne me restait plus que la peau sur les os, des cernes énormes avaient élu domicile sous mes yeux et mon teint… Oh mon Dieu, même un mort-vivant n'aurait pas pu rivaliser avec moi. J'avais l'impression d'avoir vieilli de vingt ans.

Ravalant un cri de terreur, je me déshabillai lentement et me plaçai sous le jet d'eau. Le liquide chaud me donna la sensation de revivre, comme si tous mes problèmes s'envolèrent momentanément. Je pris énormément de temps pour me débarbouiller et sortis enfin de la pièce. Neha avait mis à la disposition une petite robe bleue fleurie et une paire de ballerines noire. Je ne pus m'empêcher de sourire. Cette famille était exceptionnelle, toujours prête à aider leur prochain. Quand je pense qu'elles avaient failli perdre un membre de leur famille à cause de la méchanceté humaine.

J'allai enfiler tous les vêtements et quittai la chambre sans passer devant le miroir. Mon reflet m'avait déjà assez traumatisée. Je rejoignis Neha et Sumy qui m'attendaient à la porte d'entrée.

— Tu as vraiment pris ton temps dis-moi, commença Neha.

— Désolée de vous avoir fait attendre, mais cette douche était vraiment relaxante. Et franchement, je persiste à croire que c'est une mauvaise idée.

— Dayanara… soupira-t-elle. Il faut arrêter au bout d'un moment.

— Dayanara s'est enfin décidé à sortir de lit ! s'écria Sumy en sautillant partout.

— Oui et heureusement d'ailleurs. Nous n'avons plus qu'à espérer qu'elle arrête de râler et que les rayons du soleil réussissent à arranger son teint blafard.

Je lui lançai un regard noir tandis qu'elle nous poussait hors de l'appartement. Nous marchâmes durant plusieurs minutes durant lesquelles je faisais semblant d'ignorer Neha.

— Tu peux arrêter de bouder s'il te plaît ? me demanda-t-elle doucement.

— Tu n'avais qu'à pas dire que j'avais un teint blafard !

— Je n'ai fait que dire la vérité.

— Bah la prochaine fois, tais-toi !

Elle ria de bon cœur, mais n'ajouta rien. Nous finîmes par arriver dans un petit cabinet médical dont l'intérieur était encore plus moderne que l'extérieur. Les murs peints en vert olive s'accordaient avec le sol blanc et une légère odeur d'alcool y régnait. Cela me rappela le laboratoire de l'ULP.

Une femme possédant des tatouages rouges s'approcha de nous. Ses cheveux roux se balancèrent au rythme de chaque pas qu'elle effectuait. Habillée d'une blouse blanche, elle caressa délicatement les cheveux de Sumy qui lui sauta presque dessus.

— Alors, comment va ma patiente préférée aujourd'hui ? demanda-t-elle d'une voix enjouée.

— Sumy va super bien ! déclara la petite

— C'est tant mieux. J'espère que tu es prête à m'épater !

— Oh que oui.

Les yeux mordorés de la Sanglante finirent par rencontrer les miens et le temps se sembla se figer. Elle me détailla de la tête aux pieds, comme si j'étais une extraterrestre à la gueule béante. Un malaise s'installa rapidement et je ne pus m'empêcher de me tripoter les doigts. Ayant remarqué le problème, Neha s'avança doucement vers la femme.

— Docteur Lérisse, je vous présente mon amie Dayanara. Elle vit chez nous actuellement et nous la considérons comme un membre de notre famille. Dayanara, voici le docteur Anne Lérisse. Elle est le médecin de la famille.

— Enchantée, dis-je d'une petite voix.

— De même…

Nous continuâmes de nous observer pendant quelques instants avant qu'elle ne coupe le contact visuel.

Enfin !

— Nous devons y aller, commença-t-elle en s'adressant à Sumy. On se revoit plus tard Neha et… Dayanara.

Elles partirent et entrèrent dans une salle. La tension diminua et je soupirai de soulagement. J'avais bien remarqué. Depuis que nous étions sorties de l'appartement, les gens m'observaient. Certains me regardait avec surprise et stupeur. Quant à d'autres, ils me fixaient avec dégoût et colère. Je n'avais qu'une envie, m'enterrer dans un trou.

Neha et moi sortîmes du bâtiment et commençâmes à nous promener. Encore une fois, les gens me fixaient de manière désagréable. Néanmoins, je ne pouvais pas leur en vouloir. Pour eux, je n'étais qu'un monstre comme tous les humains.

— Je savais que c'était une mauvaise idée, soupirai-je en regard mon amie

— Ne te focalise pas sur ce qu'ils disent, ils te jugent sans te connaître. Oublie-les et profite de l'air pure.

Sans grande envie, je tentai de suivre son conseil. Je la laissai m’entraîner et nous nous promenâmes sur plusieurs avenues. J'ignorais au maximum tous les regards et les murmures à mon égard et me concentrais sur autre chose.

Le milieu de vie des Papillons était vraiment bien entretenu et je n'avais presque pas vu de sans-abris. J'avais l'impression que tout ce qui existait chez nous, existait également chez eux, mais en mieux.

Incroyable.

Nous conversâmes beaucoup, parlant de tout et de rien. Elle m'expliqua pourquoi Sumy devait faire cette visite médicale, du fait de l'instabilité de ces capacités surnaturelles. C'était courant chez les enfants de moins de dix ans et il fallait faire des tests chaque trois mois. Encore une ressemblance entre nous et eux. D'un coup, une question me traversa l'esprit.

— Neha ? commençai-je avec un peu d'appréhension.

— Hmm ? fit-elle en me regardant

— Pourquoi Nadian est si… protecteur avec vous ?

Elle s'arrêta et sembla réfléchir. On aurait dit qu'elle ne s'était jamais posé la question et pourtant, c'était la première chose qu'on pouvait se demander après les avoir observés.

— Je ne sais pas trop quoi te répondre. Il a toujours été aux côtés de grand-mère.

— Il… Il y a quelque chose entre eux ?

Cette question me brûla les lèvres. Imaginée Nadian et Noon ensemble me donna étrangement envie de hurler.

— Je ne crois pas… Il faudrait directement poser la question à l'un des deux.

Poser la question à Nadian ? Elle veut ma mort ou quoi ?!

— Alors là, même pas en rêve ! m’écriai-je

Nous poursuivîmes tranquillement nos chemins. Plus nous avancions, plus je remarquai qu'il y avait un attroupement humain. Toutes ces personnes hurlaient et celles en première position semblaient s'acharner sur quelque chose. Neha me questionna du regard puis s'approcha d'une adolescente.

— Qu'est-ce qui se passe ici ? lui demanda-t-elle  

— Vous devriez aller voir cela par vous-même. Je n'ai pas les mots pour vous expliquer, répondit-elle

Est-ce si grave ?

Nous nous frayâmes donc un chemin dans la foule. Arrivées an devanture, je ne pus réprimer un cri de dégoût et de peur. À nos pieds, se tenait le cadavre d'un petit être dont les entrailles gisaient hors de son corps. Cet être était dépourvu de poils et ses muscles semblaient considérablement atrophiés. Sa peau noirâtre semblait être recouverte d'écailles crasseuses et de mucus qui dégoulinait autant plus que son sang. Malgré qu'il soit mort, j'avais la sensation que son regard vitreux me fixait.

Jamais, oh grand jamais je n'avais vu une telle chose. Ce n'était pas un Papillon de minuit, ni un animal, et encore moins un humain. Cette créature était affreuse et l'odeur de chair putréfiée qu'elle dégageait était insoutenable. À mes côtés, Neha se retenir de vomir, comme la plupart des personnes présentes.

— Que… qu'est-ce que c'est ? réussit-elle à argumenter.

— Aucune idée, commença un jeune Démoniaque en donnant un violent coup de pied à la créature. Cette bête poursuivait une femme lorsque nous l'avons encerclée puis tuée. Et je peux vous dire que cela n'a pas été facile.

— Il faut prévenir les dirigeants ! s'écria une voix masculine à l'arrière

— Oui et au plus vite ! déclara Neha

— Je suis sûre que tout cela est la faute des humains, dit une femme.

Je me figeai instantanément lorsque je sentis tous les regards sur moi.

Ne me dites quand même pas qu'ils pensent que j'ai envoyé cette chose !

— Ce n'est pas sa faute alors arrêtée ! aboya Neha. Je vais appeler ma grand-mère, elle travaille avec les dirigeants.

Au même moment, son portable sonna. D'une main tremblante, elle le prit et décrocha.

— Allô ? Nadian ! Tu tombes bien, il y a quelque chose de bizarre qui... Quoi ? Le parasite ? Oh...Dayanara. Oui, elle est avec moi. Comment cela, elle doit se rendre à votre réunion ?! Mais…

Neha me regarda, perplexe. Je commençais vraiment à avoir peur, très peur même.

Oh Seigneur, que se passe-t-il encore ?!

— D'accord j'ai compris, je lui dirais.

La Pacifique raccrocha et se tourna lentement dans ma direction.

— On doit retourner à l'appartement. Sansa t'y attend. Tu dois te rendre à la salle de réunion au plus vite. Ils t'attendent.

Et c'est reparti...

——————

Salut tout le monde ! Et oui, après avoir disparu pendant quelques temps, je reviens enfin sur Wattpad. Et étant donné que je suis en grandes vacances (enfin...), je serais plus régulièrement.

Je tiens également à m'excuser pour mon absence. J'ai vécu pleins de trucs pas très cool durant lesquels j'ai perdu tous mes documents sur cette histoire, j'ai été malade pendant plus d'un mois, j'ai dû me rattraper pour le cours et j'ai eu un accident de voiture. Ouais, j'ai été Madame malchance durant quelques temps.

Enfin bref, voici la suite et le commencement de la grande aventure pour Dayanara. J'espère avoir bien décrit la bête et les sentiments de mes personnages adorés.

N'hésitez pas à me dire vos impressions sur ce chapitre. Le prochain sortira (et je le promets) le dimanche!

Bye bye!❤❤

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