𝐄𝐍𝐀𝐌𝐎𝐑𝐀𝐑𝐒𝐄
〄 AYA ANDRIEU
Mai 2023
Nous sommes le dernier dimanche de ce mois de mai deux milles vingt trois, il est un peu plus de dix heures du matin, mon ménage est fait, mes lessives sont en route, le reste est déjà plié et ranger dans nos armoires, il fait affreusement bon et beau et dehors, à vue d'œil, il y a aucun soucis mais si, il y en a un énorme. Il y a pas une trace de mon idiot et des deux petits monstres qui nous appartiennent chez nous, pourtant, je suis réveillée depuis un bon huit heures car j'avais pas mal de choses à faire dans la maison mais aussi pour le boulot, Nabil a laisser son téléphone à la maison et cette affaire commence sincèrement à m'inquiéter. Est-ce que quelqu'un a kidnappé Nabil et les jumeaux en plus de sa voiture ? Le temps d'un instant, je trouve le concept plutôt reposant mais tout de suite après je commence à paniquer face à cette idée. Je regarde une nouvelle fois l'heure sur ma montre, comme si que ça allait me donner des réponses tout ça, j'expire. C'est définitif, ces trois mecs, je les boudes pour le reste de la journée.
C'est donc seule que je vais passer ma deuxième fête des mères ?
Ils ont oubliés ou ils ont juste fuit pour ne pas rester avec moi aujourd'hui ? Je n'apporte pas particulièrement d'attache à cette journée, mais nous sommes dimanche et comme tous les dimanches, c'est le jour que nous avons bloquer avec Nabil pour éteindre nos téléphones, ordinateur et tout le reste pour être uniquement avec nos fils, en famille.
Je prend mon téléphone pour envoyer un message à Tarik, peut-être que Nabil est avec lui et les enfants, franchement je commence vraiment à paniquer et c'est pas bon du tout, surtout pour la tête de Nabil. J'entends le bruit de la porte et je pose mon téléphone, je sors de la cuisine et me précipite vers l'entrée avant de ralentir doucement en baissant les yeux. J'ouvre doucement la bouche.
Zayn - Maman !
Zayan - Fête à toi maman. Ils s'approchent tous les deux de moi et je mord ma lèvre, je me penche vers eux.
Zayn - À toi. Ils me tendent chacun et avec un peu de mal, deux énormes bouquets de roses.
Aya - Oh mon Dieu. J'attrape les bouquets et les jumeaux ont l'air tout fière d'eux. Merci mes petits monstres, ça fait trop plaisir à maman. Je les regarde en souriant, les larmes aux yeux, je pose mes bouquets et je les prends dans mes bras.
Zayn - T'aime fort.
Zayan - Cro' fort. Je sens une petite larme couler sur ma joue en tenant nos fils contre moi.
Aya - Moi aussi mes petits monstres, je vous aimes fort. Ils se redressent tous les deux de mes bras.
Zayn - 'istre ? Il pose son doigt sur ma joue, sûrement pour montrer là où c'est mouillé.
Aya - Non, maman est heureuse. Il retrouve le sourire et j'ai l'impression que c'est pareil pour son frère. Il est où papa ?
Zayn - Euh... Je me relève et je vais poser mes bouquets sur la table, j'ai toujours pas de vases alors je sais pas du tout comment je vais faire avec les deux gros bouquets que j'ai devant moi.
Je me tourne et j'aperçois Nabil avec nos fils. Ils me regardent tous les trois, les jumeaux dans les bras de Nabil, je m'approche doucement d'eux et je regarde mon idiot, il a un sourire de coin car il sait qu'avec ce qu'il a fait faire au jumeaux, je ne vais pas réussir à lui en vouloir d'avoir disparu comme ça, puis sincèrement aujourd'hui, j'ai pas envie de chercher la petite bête pour rien, je le ferais demain sans faute. Je mets mes bras autour des jumeaux, ma tête contre le torse de Nabil, je sens nos petits monstres qui me font directement un câlin, Nabil embrasse le haut de mon crâne et je ferme les yeux.
Nabil - Bonne fête. Je relève la tête vers lui et je pose mon menton contre son torse, je le regarde.
Aya - Merci. T'inquiète pas que demain, on va parler comme des bo- Il embrasse mes lèvres.
Zayn - Papaaaa non ! Il recommence à embrasser mes lèvres plusieurs fois et je ricane en entendant les jumeaux devenir jaloux.
Nabil - Ehhh, j'étais là avant wesh. Je continue de rire et je fais un petit bisou d'amour aussi avec nos fils.
Aya - Pas de jaloux on a déjà dit. Nabil pose les garçons et il m'attrape sur son épaule, je pousse un petit cri et il se dirige vers l'extérieur en courant. Nabil ! Les jumeaux sont à notre poursuite et j'éclate de rire.
Zayan - Mamaaaan ! Il tend les bras vers nous.
Aya - Nabil fait pas le con, je te promet que tu vas mourir. Il me pose et je recule un peu arrière, il me tient toujours les bras et on trébuche tous les deux comme des merde dans l'herbe, on explose de rire.
Nabil - Aya putain !
Aya - Mais c'est à cause de toi ! Je le pousse, il me repousse et ça part en bagarre sauf que cette fois-ci, nos fils nous sautent dessus et là, c'est tout de suite une autre affaire, ils sont morts de rire. Aïe aïe aïe ! Les garçons ! Nabil se relève en prenant Zayan sur son épaule et Zayn sous son bras, ils continuent de rire.
Zayn - Papa, 'omber ! Nabil fait semblant de les faire tomber et je rigole quand ils hurlent, il les poses au sol.
Nabil - Bon les gars, on a notre plan à faire là. Je me relève et je les regarde en fronçant les sourcils, Zayan attrape ma main et on marche en suivant Nabil et Zayn.
Aya - On fait quoi là ?
Zayan - Maman, là. Il me montre l'un des transats. Assis te plaît. Je m'assois et je le regarde, il fait un bisou sur ma joue et rentre rapidement dans la maison avec son père et son frère. Oh maman, fermer yeux. Il repasse sa petite tête sur le côté de la baie vitrée.
Aya - D'accord, maman elle ferme les yeux. Je souris et je pose mes mains devant mes yeux, je me demande encore ce qu'ils m'ont préparés ces trois là.
J'entends quelques chuchotements de la part de Nabil et je me retiens de rire, on m'a pas fait beaucoup de surprise ou de petites attentions comme ça dans ma petite vie et je crois que c'est la première fois que mes fils et Nabil, font un petit quelque chose pour moi.
Zayn - Maman, surpise' ! Je retire mes mains de devant mes yeux et je souris en voyant un grand plateau avec pleins de choses à déjeuner.
Aya - Olala... c'est que pour maman tout ça ? Je regarde le plateau installer sur le transat juste en face de moi.
Zayan - Euh... moi faim. Je ricane et je relève les yeux vers Nabil, il a un sourire de coin.
Aya - Vous avez fait ça tous les trois ?
Zayn - Ui' maman, papa 'ouper. Je souris et je hoche la tête en voyant des fruits couper.
Aya - Merci, ça me fait trop plaisir. J'embrasse la joue de nos fils. On mange tous ensemble alors ?
Zayan - Uiiii ! On rigole avec Nabil et il vient s'asseoir à côté de moi, les jumeaux en face de nous et de l'autre côté du plateau, on commence à manger tous les quatre.
Aya - Tu es plutôt attentionné et romantique, je savais pas. Il pousse mon épaule avec la sienne et je ricane en le regardant boire son café. C'est mignon.
Nabil - J'ai juste aider tes fils. Je hausse les sourcils en mangeant quelques fruits.
Aya - C'est toi qui a eu l'idée de base pourtant. Il me regarde.
Nabil - L'année dernière ils avaient tout juste sept mois, là ils sont plus grand pour faire quelque chose. Je hoche la tête. J'l'ai fait que deux trois fois avec Sarah, c'est tout. J'voulais juste que les garçons le fassent parce qu'ils ont la chance d'avoir une mère. Je le regarde. Et j'veux qu'ils s'rendent compte la valeur d'tout ça, de la famille.
Aya - Je doute pas de ça Nabil. On se regarde tous les deux. Mais tu te rends compte que j'ai pas de vase pour les deux bouquets que j'ai là ? Il rigole et je pouffe de rire.
Nabil - On va trouver une solution. Il hausse les épaules et je hoche la tête.
Aya - Merci. Il embrasse mon front sûrement pour me répondre, on regarde tous les deux nos fils.
Zayn - Maman, bon ? Je hoche la tête.
Aya - Je me régale. Et vous ?
Zayan - Cro' bon ! Je passe mon pouce sur son nez pour un peu retirer le chocolat qu'il y a dessus et je souris.
Zayn - Papa y toi ?
Nabil - Moi aussi Zayn. Les jumeaux sourient et ont l'air tous les deux fière d'eux, je souris et on continue de prendre notre petit déjeuner ensemble. Tarik m'a envoyé un message dans la nuit, apparemment elle s'rait sur le point d'accoucher.
Aya - Ah bon ? Tu sais rien de plus ?
Nabil - Nan, elle a perdu les eaux. Vers cinq heures j'crois.
Aya - Au moins elle a tenu aussi longtemps qu'elle pouvait. Nabil hausse les épaules et il a l'air de continuer à s'en foutre de tout ça. Qui garde Mira et Taym ?
Nabil - Mes parents. Je continue de le regarder et je mange mon croissant. Ils sont sur Paris parce qu'elle allait accoucher alors ils voulaient être là. Il pouffe de rire et se fait une tartine. Ils l'ont même pas fait pour nous.
Aya - Ils étaient sûrement occupés...
Nabil - Ils sont tous les deux à la r'traite, ils ont juste Talya à gérer. Ils sont venus en France alors qu'ma reus a encore l'école, c'était le cas aussi pour nous à l'époque. J'crois que j'ai juste compris ce que ça voulait dire.
Aya - Compris quoi Nabil ? Ils ont rien dit pour nous deux enfin, ton père il était un peu contre au début mais c'est pas ça qui a fait qu'il a arrêté de t'appeler. Je le regarde.
Nabil - C'est comme ça depuis toujours Aya, ça a toujours été Tarik sa tête à lui. À l'époque ils se disputaient tout l'temps parce que mon daron voulait que le meilleur pour lui, jusqu'à il a était chercher du taff pour Tarik, regarde tout c'qu'il a fait pour Sofia après son retour au Mexique, comment il est avec Mira et Taym, moi c'est Antonia qui a était là pour oim quand mon daron est parti en prison, quand Sarah s'est barrée et après l'départ de Sofia. Je continue de le regarder. Mon daron remonte à Paname plusieurs fois par ans et il a vu nos fils combien de fois depuis leur naissance ?
Aya - Une fois.
Nabil - Ils avaient deux mois, ils vont avoir deux ans. Je pince mes lèvres entre elles et je baisse les yeux. J'en ai rien à foutre qu'il accepte ou non notre relation mais j'veux que mes fils connaissent leur grand-père, c'est tout. Je pose ma main sur son épaule, je vois son visage être tout tendu.
Aya - On peut pas le forcer Nabil. Moi aussi j'aimerais qu'ils connaissent leur grand-père parce que René est le seul qui reste encore. Je veux aussi qu'ils connaissent Sarah et Antonia mais je crois que c'est pas à nous de choisir. Il expire bruyamment et passe sa main dans sa barbe, je sais très bien combien ça l'atteint tout ça. Je suis désolée.
Nabil - Pourquoi même ? Il tourne la tête vers moi en fronçant les sourcils. C'est juste eux le problème, c'est pas nous et puis quoi encore ?
Aya - Depuis trois ans c'est comme ça depuis que tout le monde a appris pour notre relation.
Nabil - C'est de leur faute, pas de la nôtre Aya. Je regrette archi pas tout ce qu'il se passe entre nous depuis cinq ans, m'fait pas dire le contraire.
Aya - J'ai jamais dit ça parce que tu peux me croire que l'on aurait rien de tout ça, tous les deux aujourd'hui sinon. Mais je suis désolée que ça se passe comme ça, je sais que tu aimerais que ça se passe mieux mais on peut pas décider de tout pour tout le monde sinon ça deviendrait nul, tu crois pas. Je le regarde, je vois très bien qu'il est toujours autant énervé. Ils s'en rendront compte un jour qu'ils ont tous eu tord de pas croire en nous. On s'est mariés, on a eut deux enfants, on a acheter une maison, tu as PNL, tu as tes sociétés avec Tarik, j'ai mon boulot, mes projets, nos futurs projets. Tu crois pas que c'est assez pour leur prouver qu'ils ont eut tord ? Il tourne la tête vers moi. Ou tu veux encore ajouter des choses à la liste.
Nabil - On pourrait prendre un chien. Je m'arrête de manger et je tourne la tête vers lui. Bah ouais, j'crois que c'est ce qui nous manque là.
Aya - Non pas de chien Nabil, un chat.
Zayn - Chat y Nanou ! Nabil lève les yeux au ciel et il sait très bien que je suis plus chat que chien.
Nabil - Nan c'est mort. J'ai déjà assez donné pendant deux ans avec Nabou il y a quelques années, on prendra plus de chat.
Aya - Oh Nabil allez ! Puis c'est pas chiant.
Nabil - Tu te fous de moi ? Il faut changer la litière tout le temps, ça bouffe tes meubles, ça griffe les canap, ça te tape des crises en pleines nuits à miauler comme j'sais pas quoi là. Nan plus de chat, je veux plus. Je croise mes bras contre ma poitrine.
Aya - Un chien c'est la même chose Nabil, nan, c'est pire ! Et tu sais pourquoi ? Je me relève sur le transat, un genou poser dessus et je regarde Nabil. Il faut ramasser la merde dans le jardin, ça bave, on doit aller les promener tous les jours, ça pue. Pas de chien dans ma maison.
Nabil - Bah c'est la même chose pour les chats ! On se regarde et je plisse les yeux. C'est mort Aya j't'ai dit, à tous les coups, on va retomber sur un deuxième chat complètement tebê.
Aya - Elle me manque... Je plisse ma lèvre vers le bas.
Nabil - Bah pas moi.
Aya - J'avais déjà le prénom en plus... Il me fixe. Alexandre. Il attrape mes bras et me tire vers lui, il me bloque dans ses bras, son dos allonger contre le transat et j'éclate de rire. Mais c'est mignon !
Nabil - J'vais t'enterrer au fond du jardin, j'te jure. Lâche moi la grappe. Je continue de rire et il resserre ses bras autour de moi.
Aya - Tu me fais un câlin, c'est trop bien. Il me repousse et j'éclate de rire. Espèce d'idiot, tu fais semblant mais je sais que tu aimes me faire des câlins.
Nabil - Pas un quart de seconde.
Aya - Menteur. On se regarde tous les deux. Tu veux faire ça maintenant ? Je pousse un petit cri quand son front tape le mien, on commence un front contre front et je grogne. L'angle est pas ouf.
Nabil - Tu verrais l'mien, il pique les yeux. Je me retiens de rire, je sors ma langue de ma bouche et Nabil recule sa tête d'un coup, j'éclate de rire. Grognasse va. Je continue de rire, il frappe mon front avec la paume de sa main et j'ouvre la bouche.
Aya - Pardon ? Il rigole et je me jette sur lui, on commence à se battre tous les deux, Nabil me coince à nouveau dans ses bras et je grogne. Lâche moi. Il lâche un croc dans ma nuque et il me lâche, je le regarde en lui lançant un regard noir. Mais qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête à ce moment-là pour que tu fasses ça ?
Nabil - J'sais pas, j'ai envie, je fais. Il hausse les épaules et s'abaisse juste derrière nos fils qui vont sûrement faire une overdose de fruits.
Zayn - Garde papa. Il rigole avec Zayan en montrant leur petits doigts, ils ont des framboises sur le bout de quelques-uns de leurs doigts.
Nabil - Qui vous a appris ça ?
Zayn - Maman, Mimi. Il sourit en mangeant ses framboises, je souris aussi.
Nabil - Bah purée, ça vole pas haut hein. Je lève les yeux au ciel. C'était quand ?
Aya - Quand tu étais parti en tournage avec Tarik le mois dernier, j'ai pris Mira et Taym avec nous ce week-end là. Mira a fait ça et les trois garçons ont voulu faire pareil.
Nabil - Ils ont un an et demi et ils foutent déjà leurs doigts n'importe où !
Aya - Nabil ! Il rigole et se relève. T'es vraiment bête.
Nabil - Ils sont précoce.
Aya - Je te jure Nabil si tu n'arrêtes pas de parler maintenant, tu termines dans la piscine.
Nabil - Mais oui, mais oui. Je me lève et Nabil croise ses bras contre son torse. J'ai pas peur.
Aya - J'ai plus d'abdos que toi. Je m'approche de lui. Donc à ta place, je ne ferais pas trop le malin.
Nabil - Pardon ? Tu veux compter peut-être ? On se fixe tous les deux.
Aya - J'en ai quatre.
Nabil - J'ai les six. Il soulève son teeshirt et je croise mes bras contre ma poitrine en regardant ses abdos.
Aya - Si tu contractes à fond mais moi, j'ai pas besoin de contracter, c'est là constamment. Vas-y, relâche.
Nabil - Mais relâche quoi wesh ? Y'a que du muscle là, y'a plus de gras.
Aya - Baisse ton teeshirt, peut-être que la voisine est encore en train de regarder au dessus des arbres avec ses jumelles. On se regarde et il commence a retirer son teeshirt, je m'avance jusqu'à lui et je lui empêche de faire ça. Arrête.
Nabil - T'es jalouse ou quoi ? Je recule et je secoue la tête. Oh que si. Je continue de secouer la tête de gauche à droite.
Aya - Non je suis pas jalouse, je l'ai jamais été et je le serais jamais. Il m'attrape dans ses bras en rigolant, je grogne, il embrasse mon cou et je continue de grogner. Arrête ça, tu vas exciter la voisine sur son échelle. Il continue de rire et je lâche un rire aussi.
Nabil - On pourrait grave l'exciter ensemble. Je frappe son torse et il rigole comme un idiot.
Aya - Dans tes rêves sombre idiot. Il embrasse le bout de mes lèvres, je retrousse mon nez. Dork (idiot)
Nabil - Wimp. (Mauviette) Je frappe à nouveau son torse et il se remets à embrasser mes lèvres, je rigole puis je sens nos deux petits monstres s'accrocher à nos jambes, on baisse tous les deux le regard. Vous avez enfin terminé de manger ?
Zayan - Ui' papa. Nabil débarrasse avec les garçons et je les suis dans la maison, je m'approche pour les aider mais ils me repoussent presque de la cuisine. Maman dodo.
Aya - Ah bon ? Maman elle va faire dodo ? Il hoche la tête et je hausse les sourcils, Nabil pouffe de rire. Bon bah d'accord, maman elle va faire dodo.
Je quitte la pièce en faisant semblant d'aller dormir sauf que je vais dans la buanderie, je m'occupe de mon linge et de la dernière machine que j'ai mis en route tout à l'heure. Je plie le linge qui est essentiellement du linge à Nabil et des jumeaux cette fois-ci. Une fois que j'ai terminée, je vais tout ranger dans nos dressings ou placard et je referme bien les portes derrière moi. Zayan trottine vers moi et tend ses bras vers moi, je l'attrape dans mes bras.
Zayn - Papa dit venir.
Aya - Dans le salon ? Il hoche la tête et je marche jusqu'au salon avec Zayan, j'embrasse sa joue et je le pose, je m'assois sur le canapé et Zayan repart vers la cuisine.
Les jumeaux s'approchent de moi avec leurs mains dans leur dos, Nabil marche derrière eux et je le regarde, je plisse les yeux puis je regarde nos fils. Ils me tendent chacun un petit sac dans lequel je peux déjà voir une feuille dépasser, je souris et j'attrape les petits sacs, je leur fais chacun un bisou.
Aya - Y'a beaucoup de surprise aujourd'hui pour maman dis donc. Les jumeaux sourient et s'assoit chacun à côté de moi. Je dois ouvrir maintenant ?
Zayn - Oui maman. J'attrape d'abord les deux feuilles et je les déroules doucement. Y Nanou.
Aya - Olala... que c'est... beau ! Et c'est maman dessus ? Je les regarde et ils hochent la tête, Nabil lâche un rire. C'est l'intention qui compte. Je pouffe de rire. Merci mes petits monstres, maman va les accrocher directement dans son bureau. Ils sourient tous les deux et je passe au petit sacs, j'attrape les deux boîtes.
J'ouvre la première et je souris directement, c'est un charme avec deux petits « Z » enchaîner ensemble. Sur mon bracelet que j'ai depuis des années avec Mira, j'ai accumulé les petits charmes avec elle, depuis la naissance de nos fils, j'en ai un deuxième et j'avoue qu'il est un peu moins complet et ça me fait trop plaisir comme cadeau. J'embrasse la bouille de mes fils en les remerciant et j'ouvre la deuxième boîte, je tombe d'abord sur un petit Polaroïd, je fronce les sourcils et je l'attrape entre mes doigts, je pose ma main devant ma bouche en reconnaissant une photo de moi et ma maman, je lève les yeux vers Nabil qui me regarde, les mains dans ses poches de bas, il me fait signe de regarder et quand je baisse les yeux, j'ai cru faire un arrêt cardiaque.
Aya - Nabil... Je pose ma main devant ma bouche et je sens les larmes me monter aux yeux. Je pensais l'avoir perdu... c'est la vraie ?
Nabil - Ouais j'l'ai récupérer et j'l'ai fait refaire. Je plie mes lèvres vers le bas et je sens mes mains trembler, je passe le dos de mes mains sous mes joues et les jumeaux se collent à moi.
Aya - Merci, putain je sais même pas quoi dire. Je regarde le contenue de l'écrin.
Quand il a fallut vider et rendre la maison de mes parents juste avant mon départ pour l'Australie, j'ai fouillé partout dans la maison, dans les cartons pour retrouver un bijou mais je ne l'ai jamais retrouvé. C'est la chaîne que ma mère a reçu pour ma naissance de la part de sa famille, cette chaîne devait me revenir le jour où j'allais devenir maman mais comme elle était cassée, je pensais que la chaîne c'était détaché du petit pendentif et que c'était fini, que je n'allais plus jamais la retrouver. Ce que Nabil me fait comme cadeau aujourd'hui, ça me touche plus qu'il pourrait le penser, j'ai toujours connu ma maman avec cette chaîne, je sais que petite, je m'endormais seulement dans ses bras, ma main accrocher à cette chaîne. Je pose la petite boîte et je me lève et en faisant attention aux jumeaux, je me dirige vers Nabil et je le prend dans mes bras, je le serre fort contre moi. Je le remercie comme ça car même un merci, je sais même pas si c'est assez fort, j'embrasse ses lèvres plusieurs fois et il embrasse ensuite mon front.
Nabil - Allez ramène ta tête avec ça. Je prend l'écrin en souriant et je prend la chaîne, je lui donne et je me tourne en dégageant ma nuque de mes cheveux, Nabil accroche la chaîne avec celle qu'il m'a offerte pour mes dix huit ans et que je ne lâche plus. Je me tourne vers lui.
Aya - Ça va bien ensemble ? Il regarde et hoche la tête, je me dirige vers un miroir et je me regarde dedans, je passe mes doigts dessus et je souris, je relève les yeux vers Nabil qui arrive derrière moi, je les baisses ensuite et je regarde nos fils, je me tourne vers eux. Merci pour vos cadeaux aujourd'hui, maman est trop heureuse. Je prend nos fils dans mes bras, je me relève et je regarde Nabil. Merci.
Nabil - Ça t'vas pas de dire ça. Je ricane et il embrasse mon front, ses mains sur mes joues, on se regarde droit dans les yeux et je fais un petit sourire.
Zayn - Qui maman ? Il me montre le petit Polaroïd qu'il tient entre ses doigts, Nabil lâche doucement mon visage.
Aya - C'est moi avec ma maman, j'étais un tout petit bébé. Je fais un petit sourire.
Mon seul regret aujourd'hui, c'est de ne plus pouvoir souhaiter une bonne fête à ma maman, de ne plus pouvoir l'appeler pour faire ça, que mes enfants ne connaîtront leur grand-mère que par des photos et des souvenirs que je pourrai leur raconter mais qu'ils n'auront pas vécu avec nous. Ça va faire six ans, mon deuil est fait mais ce genre de moment, ça réouvre toujours un peu de cette plaie qui est encore infectée et pas totalement soignée, je le sais.
[...]
Les garçons m'ont laisser le choix du programme pour aujourd'hui, j'ai proposé d'aller faire une promenade tous les quatre dans notre résidence qui est assez calme, en plus de ça, il y a un parc pas très loin. Les jumeaux marchent juste devant nous, bob sur la tête et tartiner de crème solaire, ils se tiennent tous les deux la main, nous sommes juste derrière avec Nabil. Nabil a un ballon juste sous son bras, de mon côté un sac à langer avec quelques affaires pour nous et les garçons, j'ai piquer des lunettes de soleil à Nabil comme je fais assez souvent, de son côté, il a aussi sorti le bob et les lunettes. On marche main dans la main juste derrière nos fils qui ont l'air impatient d'aller au parc.
Aya - Tu crois que ça sera lequel des deux qui va pleurer en premier ?
Nabil - Zayan. Il a pas d'équilibre comme toi. Je le regarde en fronçant les sourcils et il sourit.
Aya - Ferme là si c'est pour dire ça, c'est toi qui a zéro équilibre pour commencer. Il secoue la tête. J'ai envie de faire quelque chose.
Nabil - Quoi encore ?
Aya - Arrête toi. Il souffle et s'arrête, je saute sur son dos et je rigole. Allez.
Nabil - Nan mais je rêve ici.
Aya - Eh, je te demande plus de conduire pour aller jusqu'à Paris donc tu peux être content. Il grogne et il recommence à avancer pour rattraper un peu nos fils. Il faudrait que l'on trouve un moment pour y aller avec eux.
Nabil - Ça va être grave chaud, tu l'sais.
Aya - Je sais mais c'est un lieu important pour moi et j'ai envie de leur faire découvrir. Il expire. C'est mieux d'y aller le soir en plus, c'est encore plus beau.
Nabil - On verra. Je souris et on arrive au parc.
Je descend du dos de Nabil et on se pose sur un coin d'herbe assez grand et avec de l'ombre, je pose la couverture au sol et on s'assoit tous dessus. Je tourne à peine le dos pour prendre mon téléphone dans le sac que j'entends déjà Nabil se battre avec les jumeaux juste à côté de moi, je tourne la tête et je les regarde tous les trois, je secoue la tête de gauche à droite en pouffant de rire, ils peuvent vraiment pas s'arrêter ces trois là, j'ai parfois l'impression d'avoir trois enfants à la maison.
WhatsApp :
De Tarik :
Nayim est né en début d'après-midi, tout s'est bien passé et tout le monde va bien. Putain je suis daron de trois gosses là 🙏🏽
Je fais un petit sourire en voyant son message, une partie des personnes présente dans ce groupe WhatsApp dont je ne faisais plus partie et Nabil non plus puisque nous avions décidé de quitter le groupe, répondent déjà et je fais la même chose. J'envoie juste des félicitations et de la santé pour Sofia ainsi que Nayim, notre nouveau neveu. Tout comme Mira et Taym, j'espère que nous allons pouvoir le connaître rapidement comme on a pu le faire avec Mira et Taym à l'époque, parce que ce petit bout, est là, il est arrivé après toutes ces embrouilles et il n'a rien demandé. J'espère que l'on mélangera pas tout encore une fois, parce que aujourd'hui, j'ai envie d'avancer, peut-être d'enfin pardonner même si je sais que je n'arriverai peut-être sûrement pas à oublier le geste de Sofia. Le temps fera sûrement les choses.
Je rejoins la petite chamaillerie entre Nabil et nos fils, ça termine sur une bataille de chatouille puis un match de foot. Parents contre les jumeaux, autant dire qu'avec Nabil, nous avons laisser aucun répit à nos fils, on les a bien fait courir, peut-être un peu pleurer et surtout perdre. C'est toujours comme ça quand on affronte Bilnay, on finit par perdre.
Mais pour qui je me prend encore ? Nabil déteint trop sur moi, ça y est.
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J'aime beaucoup ce centième chapitre 🥰
trop d'amour pour cette petite famille et toujours autant de chamailleries entre bilnay, on change pas les bonnes habitudes ☝🏼
vous avez un peu plus de précision sur René, car c'est vrai, je n'avais pas tellement mis la lumière sur sa réaction...
vos avis ?
𝗜𝗻𝘀𝘁𝗮𝗴𝗿𝗮𝗺 : @𝗻𝗯𝗸𝘀𝗮𝗱 | @𝗮𝘆𝗮.𝗽𝗹𝗱𝗿
𝗧𝘄𝗶𝘁𝘁𝗲𝗿 : @𝗯𝗶𝗹𝗻𝗮𝘆𝗮
𝗧𝗶𝗸𝗧𝗼𝗸 : @𝗻𝗮𝗯𝗶𝗹𝗮𝘆_
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