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〄 AYA ZOUAOUI PELIDRIO Avril 2020
Ça fait un peu plus d'un mois que nous sommes confinés ensemble avec Nabil. Je n'ai jamais vécu un mois aussi agité en restant enfermée chez nous, dans notre appartement, parce que même si quatre vingt dix pour cent du temps, tout se passe bien, il y a quand même des disputes entre nous deux. J'ai parfois envie d'enfoncer sa grosse tête dans le mur ou le balancer par dessus le balcon mais pour finir, c'est lui qui me plaque contre un mur et tout se règle sous la couette.
Ce mois de confinement nous a permis à tous les deux de se retrouver enfin, rien que tous les deux comme un vrai couple qui vit au même endroit, tous les jours et je peux dire que cette vie, tout ces moments, je les échangerai pour rien au monde. Malgré nos blagues, nos pièges envers l'un l'autre, nos bagarres qui ont bien faillit nous envoyer à l'hôpital plus d'une fois, on arrive à partager des moments de calme, à parler ensemble comme deux vrais adultes même si nos moments de taquineries ne sont jamais bien loin quand même.
Ça fait quelques jours que Nabil a complètement pété un plomb, il a des envies mais parfois je me demande si il devient pas fou. Ouais, rester enfermer ça lui va peut-être pas finalement, encore moins avec moi. Il a décidé de repeindre notre séjour, en tout cas, l'un des murs. Monsieur avait envie de changement chez nous, comme c'est lui qui habite chez nous, toute l'année sauf exceptions, je ne lui ai pas refusé. C'est vrai que les murs blancs, ça commence à être triste ici, je me suis toujours vu refaire chacune des pièces mais je n'ai jamais vraiment pu le faire puisque je suis partie à l'autre bout du monde.
Je suis en train de mater les petites fesses de mon idiot, il porte un short de foot qui lui moule le cul comme jamais, j'ai envie de lâcher un méchant crocs sur l'une de ses fesses mais je me retiens de le faire parce que j'ai pas forcément envie de perdre la vie maintenant. Je suis assise en tailleurs face au mur que l'on va repeindre, Nabil pose le pinceau et viens s'asseoir à côté de moi pour que l'on regarde les différentes nuances de couleurs sur le mur.
Aya - Tu peux oublier le rouge, j'aime pas du tout. Je grimace. Par contre le gris foncé là, j'aime trop.
Nabil - Perso c'est l'noir. Je regarde le mur en plissant les yeux.
Aya - Tu veux vraiment mettre du noir dans le salon ? Je tourne la tête vers lui.
Nabil - Ouais. Il fixe le mur devant lui, ses bras autour de ses jambes.
