𝐄𝐍𝐀𝐌𝐎𝐑𝐀𝐑𝐒𝐄
〄 NABIL ANDRIEU
Mars 2018
Ça fait trois jours que j'ai pas d'nouvelles d'Aya, elle ignore complètement mes messages ou mes appels, sa voiture n'a pas bouger d'sa place, j'le sais car elle est toujours garée sur la place à côté d'la mienne, je ne suis pas passer chez mon reuf depuis, j'ai passé mes journée et une partie d'mes nuits là-bas, à bosser sur notre album qui devrait sortir l'année prochaine, j'espère.
Aujourd'hui j'me décide à aller chez mon reuf, j'sais qu'il est pas là, il est parti en week-end avec Soso et Mira. Il est peut-être temps pour moi d'savoir ce qu'il se passe pour ma meuf, pas que j'm'inquiète fin si un minimum mais j'dois lui dire des trucs aussi.
J'monte les escaliers quatre à quatre, j'ouvre la porte avec l'double des clés que j'ai et je referme à clé derrière moi, l'appart est complètement plongé dans l'noir et il y a aucun bruit, j'laisse mes baskets dans l'entrée et j'me dirige vers le fond du couloir, j'pousse la porte et j'entends directement un sanglot étouffé, je fronce les sourcils.
Nabil - Aya ? Je l'entends renifler, putain il s'passe quoi encore ? J'me dirige vers son lit grâce au peu d'lumière qu'il y a dans sa chambre, j'm'assois et j'pose ma main sur son bras. Hey.
Elle s'tourne vers moi et mon estomac se tord en voyant l'dessous de ses yeux qui brillent à cause de ses grosses larmes, elle a l'air toute affaiblie, déconnectée, ailleurs, je pose ma main sur sa joue et je dégage un peu de ses cheveux derrière son oreille, elle renifle.
Nabil - Qu'est-ce qu'il se passe ? Je glisse ma main dans sa nuque et j'caresse le bas de sa joue avec mon pouce.
Aya - C'est l'anniversaire d'Enzo. Elle me répond faiblement et un nouveau sanglot secoue sa poitrine.
Nabil - Putain. Je la pousse un peu et j'me glisse à côté d'elle en la prenant dans mes bras, je la serre contre moi.
Aya - Il aurait eu douze ans Nabil... Je claque un boussah sur son front et je caresse sa nuque.
Nabil - Je sais. Ses bras se resserrent autour de moi et sa tête glisse dans mon cou. Il serait en train d'se moquer de toi en te voyant chialer comme ça là. J'sens un léger sourire contre mon cou et elle renifle.
Aya - Tu pourras m'apprendre à jouer à la console ?
Nabil - J'suis carrément nul.
Aya - Pas autant que Tarik. Je baisse la tête vers elle en haussant les sourcils. Tu gagnes toujours contre lui, tu es pas si nul que ça.
Nabil - Comment tu sais ça ? Elle essuie ses joues.
Aya - Je m'en souviens. J'fais un sourire de coin. Je me souviens de plein d'autres choses aussi mais c'est pas très cool. J'la regarde.
Nabil - Comme ?
Aya - Quand les flics t'ont embarqué, j'étais petite mais je m'en souviens, tout s'est passé devant mes yeux. Je grogne. Je te détestais pas à l'époque mais j'ai étais débarrassée pendant six mois, c'était cool. Je pince sa fesse et elle m'sourit.
Nabil - C'est à cause de ça aussi qu'c'est parti en couilles avec Nihel, il voulait m'arracher la tête.
Aya - Tu es venu t'excuser auprès de moi quand t'es revenu, c'était mignon. Elle fait un petit sourire et hausse les épaules. Et quelques années plus tard, on se déteste.
Nabil - J'te déteste pas moi. Elle recule sa tête en haussant les sourcils, elle fait un petit sourire.
Aya - Mais je t'haine. Je pouffe de rire et elle ricane.
Nabil - Je t'haine aussi. Elle secoue la tête et pose ses lèvres sur les miennes.
Aya - On peut aller à Paris ? Elle me regarde droit dans les yeux. Je veux aller voir la Tour Eiffel.
Nabil - Tu as un sérieux problème avec ça sérieux putain. Elle hausse les épaules et je pouffe de rire. T'es chiante tu sais ?
Aya - Oui mais comme tu es amoureux de moi, je sais que tu vas dire oui. Elle hausse les épaules et je hausse les sourcils.
Nabil - Crève. Je me lève de son lit. Tu as dix minutes.
Aya - C'est noté. Je sors de sa chambre. Il est amoureux le petit nabou. Je me tourne vers elle alors qu'elle traverse le couloir.
Nabil - Ma haine pour oit je l'aurai jusqu'à ma mort. J'l'entends ricaner et je lève les yeux au ciel.
〄 AYA PELIDRIO ZOUAOUI
Aujourd'hui est une journée que je redoutais assez, surtout ces derniers jours, je suis restée enfermer pendant ces trois derniers jours, la dispute avec les garçons m'a mise un coup au moral et ça a donné ça, complètement off, au fond de ma couette, bouffée par les regrets, que ce soit les bras de Sofia, Tarik ou Mira rien n'a vraiment réussi à m'apaiser réellement. Je ne pensais pas que ça allait être aussi difficile, les premiers anniversaires sont toujours les plus compliqués de ce que je sais. Le fait que ce soit mon petit frère, qu'il soit partit si tôt, de cette manière me mets encore plus mal aujourd'hui.
Une fois douché, je m'habille en commençant par mettre des sous-vêtements propre, un jeans slim noir et un gros sweat à capuche rouge, je mets un bonnet noir sur ma tête pour un peu dompter mes cheveux bouclés et indisciplinés aujourd'hui, je me parfume et je sors de la salle de bain. Une fois que j'ai mis mes baskets, je mets une veste en jeans noir par dessus mon sweat et je rejoins Nabil avec mon téléphone en main.
Nabil - Bah enfin.
Aya - J'ai mis que... treize minutes. Je frappe l'arrière de sa tête. Toi quand tu annonces dix minutes, c'est une heure.
Nabil - Au moins j'ressemble a quelque chose quand je sors de la salle de bain. Je lui lance un regard noir et on sort de l'appartement qu'il referme derrière lui.
Aya - J'ai faim. Je le regarde et on descend les escaliers. On peut aller à macdo s'il te plaît ? Il me lance un regard. Quoi ? J'ai dis s'il te plaît en plus et si il f-
Nabil - On va y aller.
Aya - T'es trop gentil, c'est louche. Je le regarde du coin de l'œil.
Nabil - J'ai juste faim, rien à voir. Je pouffe de rire et on regagne sa voiture.
Aya - Tu as réussi à avoir l'autre pour l'appartement ? J'attache ma ceinture.
Nabil - Nan. Je le regarde et il fait pareil que moi, il quitte ensuite le parking.
Aya - Petasse de mes deux celle-là. Il pouffe de rire. Peut-être qu'avec un peu de chance elle s'est étouffée en mangeant de la poutine.
Nabil - T'es mauvaise.
Aya - La faute à qui ? Il me regarde du coin de l'œil et reporte son attention sur la route. Uniquement à cause de toi mon petit chou à la crème. Il frappe ma cuisse et j'éclate de rire.
Nabil - Commence aps a m'donner des surnoms d'merde parce que ça va mal finir pour toi. Je continue de rire. J'rigole pas grognasse.
Aya - Détend toi, petit con va.
Nabil - Petasse de mes deux.
Aya - Petite couilles va.
Nabil - Tu as même pas vérifié. Je le regarde et il me lance un regard de coin.
Aya - Ne t'aventures pas sur ce terrain avec moi Nabil parce que je vais gagner. Il plisse ses lèvres vers le bas. Ouais c'est ça, garde bien ta grosse bouche fermée.
Nabil - Ma grosse bouche qui t'fait hurler.
Aya - Toujours tout ramener au cul avec toi hein. Il ricane. Taré celui-là.
Nabil passe au macdo et bien évidemment, il a commandé autre chose que je lui ai demandé juste avant, heureusement que je ne suis pas difficile à propos de ça. Un jour son gros nez va finir en premier dans le volant, il va voir.
Nabil - Passe une frite. J'attrape une frite minuscule et je l'approche de sa bouche. Arrête Aya. Je rigole, je mange la frite et je lui en passe une autre, il ouvre la bouche mais je recule ma main. Oh putain Aya j'vais te défoncé, grouille ta race là. Je lui donne sa frite et il mord mon doigt en même temps.
Aya - PUTAIN MAIS T'ES TARÉ OU QUOI ? Il continue de rire comme une andouille alors que je me mets à bouder de mon côté avec mon doigt blessé.
Pendant qu'il conduit jusqu'à Paris, j'imagine un plan d'attaque dans ma tête, je dois impérativement le balancer dans la Seine, je sais que ça va être compliqué mais je suis un bonhomme alors je vais réussir. Sa grosse tête là, il me saoule. Je regarde mon doigt et je grogne, j'ai la trace de ses dents sur ma peau, il va voir lui quand je vais le mordre en retour, ça sera à sang.
Sa main glisse sur ma cuisse, je le regarde et il me lance un regard de coin, ouais vas-y souris espèce d'idiot, tu vas voir ta grosse tête là, je vais l'exploser mais il faut que je me retienne un maximum, pas d'accident de voiture. Je l'ignore et je mets en marche mon jeu d'actrice en tournant la tête vers la vitre, je regarde la route qui défile sous mes yeux, c'est mieux de l'ignorer.
Nabil s'est garé une fois que l'on est arrivés, je le regarde de travers quand il fait exprès de faire des bruits de bouche, je serre les poings, il va s'en prendre une, il va rien comprendre.
Nabil - Tu manges pas ? Je pince l'arête de mon nez en l'entendant boire comme un gros porc, il explose de rire.
Aya - Je vais te faire bouffer le sol Alexandre. Je le regarde et il continue de le faire en me regardant droit dans les yeux. Étouffe toi.
Je lui fais dos pour manger, je regarde mon téléphone et pour le bien de tout le monde, on mange chacun de son côté, manger sans voir sa tête m'aide à me calmer un peu mais aussi calmer mon envie de meurtre envers lui, j'ai pas envie d'être la première meurtrière de la fam- oh bah non, il y a eu du monde avant moi.
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De Idiot :
Je t'emmène à Paris et toi tu boudes ? Esh arrête ça tout d'suite
Aya - Tu m'as mordu le doigt pauvre con. Je ronchonne.
Nabil - T'veux pas un bisou magique comme Mira quand même ? Je tend mon doigt vers lui sans le regarder. Tu es sûre d'avoir dix neuf ans ?
Aya - Tu m'as fait mal, fais toi pardonner. Je jette tout dans le sac une fois que j'ai terminée.
Je garde ma main tendu vers lui mais il ne fait rien, je fronce légèrement les sourcils jusqu'à ce que ses bras deux gros bras s'enroulent autour de mes hanches, je grogne et ses lèvres se posent sur la peau de mon cou, il me tire un peu plus en arrière, contre son torse.
Aya - Arrête. Je retiens un rire quand je sens sa barbe chatouiller la peau de mon cou.
Il fait exprès de frotter un peu plus son visage contre mon cou, je rigole et je le sens sourire contre ma peau, il a gagner et il le sait, il m'énerve. Avant on se faisait la tête pendant des mois et aujourd'hui ça dure cinq minutes, c'est normal que ça me manque ?
Nabil - J'suis pardonné là ? Je le regarde du coin de l'œil.
Aya - À moitié. Je regarde mon doigt, il attrape ma mâchoire doucement avec sa main et ses lèvres se posent délicatement sur les miennes, je grogne. Tu as pas le droit de faire ça. Je parle contre ses lèvres.
Nabil - J'vais pas me gêner de le faire. Je pousse son front avec le mien.
Aya - Tu m'énerves. Je l'entends pouffer de rire.
Nabil - Allez descend grognasse. Je descend de sa voiture en prenant le sac macdo, je vais le jeter un peu plus loin.
Nabil remonte sa capuche sur son bonnet, je fais pareil mais uniquement parce que mes cheveux sont encore humides et qu'il fait frais dehors, je glisse mes mains dans les poches de ma veste et on commence à marcher tous les deux pour regagner la place du Trocadéro.
En arrivant, nous avons une magnifique vue puisque le coucher du soleil est presque sur la fin, il y a plusieurs nuances dans le ciel, je regarde droit devant moi avant de prendre mon téléphone pour faire une petite story en marchant doucement, je filme la vue et je rigole en voyant Nabil revenir vers moi, pile dans mon champ de vision, les bras tendus, la lèvre coincé entre ses dents et il fait carrément le mannequin, j'arrête la vidéo quand il est bien trop proche de moi et l'objectif de mon téléphone, je continue de rire en enregistrant la vidéo.
Aya - Tu as tout gâcher sérieux. Il attrape mon téléphone et je grogne, il regarde la vidéo.
Nabil - J'suis grave bg dessus, qu'est-ce que tu racontes ? Il s'envoie la vidéo et je pouffe de rire. Un Dieu, wAllah.
Aya - Dieu de rien du tout oui. Il me regarde et me bascule sur son épaule la seconde d'après. Arrête, lâche moi ! Je rigole, heureusement qu'il y a pas vraiment de monde ici ce soir.
Déjà on va peut-être éviter une émeute et surtout, que ma grosse face ou mes fesses se retrouvent sur Twitter, j'ai pas forcément envie de finir dans la sauce. Nabil me repose quelque secondes plus tard, il me bloque dans ses bras, mon dos contre son torse et il allume mon téléphone.
Nabil - Vos deux grosses têtes là. Il regarde mon fond d'écran et je relève mon menton vers lui pour le regarder.
Aya - Tu peux pas dire ça de moi et Mimi. Il plisse les yeux. Tu nous aimes tellement que ça serait mentir.
Nabil - Mira ouais. Je pouffe de rire et je secoue la tête, je déverrouille mon téléphone avec mon pouce.
Aya - Menteur, avoue tu kifferais avoir la photo. Il secoue la tête. Il fait genre en plus. Je lève les yeux au ciel. Tu fais quoi là ?
Nabil - J'fais une photo. Je rigole. Ta grosse tête là.
Aya - Tu as vu la tienne ? Je souffle. Nabil, une photo de nous deux potable ça n'a jamais existé.
Nabil - J'prend pas des photos avec une meuf qui a porté des robes de princesses jusqu'à ses onze piges. Je le frappe et il rigole.
Aya - Et moi encore moins avec un mec qui a zozoter jusqu'à ses vingt cinq ans. Je souris et il arrête de rire.
Nabil - C'pas vrai. Je pince mes lèvres entre elles. Ouais c'est ça, ferme très fort ta grosse bouche là.
Aya - Ouais. On se lance un regard noir. Bon donne moi mon téléphone, je vais faire la photo.
Nabil - Nan j'ai plus envie. Il se décale de moi.
Aya - Ahhhhh bah voilà qui est mieux. Je fais des photos toute seule.
Nabil - Grognasse de mes deux. Je rigole et je trottine jusqu'aux marche derrière nous.
Je positionne mon téléphone et je mets en mode vidéo, je redescend les quelques marches et je commence à danser, je rigole en sentant les deux gros bras de Nabil me soulever du sol, je me débat un peu et on commence à se battre en rigolant tous les deux, il me bascule sur son épaule et je frappe son dos, il me repose au sol et son sourire m'annonce vraiment rien de bon, il tient mes mains dans les siennes.
Aya - Laisse moi tranquille. Il mets ses gros bras autour de moi et je rigole, je me tourne pour lui faire dos et il embrasse mon cou plusieurs fois. Arrête.
Je le repousse et il grogne, je vais récupérer mon téléphone et j'arrête la vidéo, je le rejoins et je secoue la tête.
Aya - Tu as vraiment gâcher toutes mes chances d'avoir une belle vidéo de moi en train de danser.
Nabil - L'divertissement d'la vidéo est plus agréable à regarder grâce à moi. Je lui lance un regard noir et je secoue la tête, je range mon téléphone et il mets ses bras autour de ma nuque.
Aya - Tu me fais beaucoup de câlin aujourd'hui. Je le regarde en haussant les sourcils, je glisse mes bras autour de lui.
Nabil - On s'est battue surtout. Je pouffe de rire et je secoue la tête, je pose mon menton sur mon torse. Tu vas tomber amoureuse à m'regarder comme ça.
Aya - C'est pas ton meilleur angle donc pas possible. Je hausse les épaules, on se regarde droit dans les yeux avant que son nez frôle le mien, mon sourire provoque le sien, ses lèvres touchent les miennes dans un simple baiser.
Nabil - Et c'est quoi mon meilleur angle pour voir ? Je mord ma lèvre en souriant, ses bras se resserrent un peu plus autour de moi, je suis complètement collée à son torse.
Aya - Hm ça dépend. Je parle un peu contre ses lèvres avant de décaler légèrement mon visage, je m'approche de son oreille. Quand tu es juste au dessus de moi mais un peu plus quand tu es en dessous, ça dépend. Je mets mon visage contre son cou brûlant.
Nabil - Toi qui m'trouver pas ouf sous cet angle la première fois, j't'ai fais changer d'avis on dirait. Je le regarde.
Aya - On change tous d'avis. Il remets bien mon bonnet et mets ses mains au niveau de mes oreilles en relevant mon visage vers lui. Et toi ? Juste pour voir. Il se penche du côté gauche de mon oreille et soulève un peu mon bonnet, je mord ma lèvre en sentant son souffle chaud contre mon oreille.
Nabil - Dos à moi quand tu cambres. Je mord un peu plus ma lèvre et je sens mes pommettes rougir. Et quand j'te dévore, wAllah qu'ce sont mes angles préférés. Putain, je vais le buter.
Ses lèvres se plantent dans mon cou et il dépose de léger baiser mouillés et chaud, son visage revient face au mien, toujours ma lèvre coincé entre mes dents et mes pommettes qui me picotent son sourire s'accentue.
Aya - Toi, t'es mort.
Nabil - J'ai rien fait. Je lève les yeux au ciel et ses lèvres se posent sur les miennes.
Sa langue glisse doucement sur la mienne pour un baiser lent et un peu fougueux, je pose mes mains sur son torse et je le repousse doucement, je sais très bien comment ça va se finir si on continue comme ça tous les deux, on se regarde.
Nabil - C'est d'ta faute.
Aya - C'est toi qui m- Il attrape ma main et je rigole en le suivant, on court tous les deux. Putain tu fais quoi Nabil ?!
Nabil - Suis-moi. Je fronce les sourcils et je comprend pas trop où il me traîne.
On arrête de courir en arrivant dans une rue passante, il lâche ma main pour attraper mon bras, mais bordel il m'emmène où ? On entre tous les deux dans un lieu, j'écarquille les yeux avec mon copain, attendez, mais on fait quoi ici ? Il s'avance jusqu'à l'accueil et j'ouvre la bouche, les sourcils légèrement froncés.
— Bonjour monsieur Andrieu. Je regarde mon copain en m'approchant de lui, la femme lui tend une clés que la femme lui tend, il se tourne vers moi et avance jusqu'à l'ascenseur en souriant. Mademoiselle. Elle me sourit, je fronce les sourcils et marche jusqu'à Nabil qui s'enfonce dans l'ascenseur.
Les portes se referment devant nous et je me tourne vers Nabil qui sourit comme un idiot, sa lèvre du bas coincés entre ses dents.
Aya - T'es pas sérieux là ?! Je frappe son torse et il rigole.
Nabil - J't'ai dis d'me suivre et faire rien d'autre. Il attrape ma main et on quitte l'ascenseur.
Je le suis sans rien dire et on marche dans le grand couloir. On entre dans la pièce et je regarde autour de moi en fronçant les sourcils, Nabil continue sa course, il retire sa veste qu'il balance plus loin et se jette à plat ventre dans le lit, une fois ses chaussures devant le lit. Je retire aussi les miennes et m'approche de lui en retirant ma veste, je regarde un peu autour de moi avant de m'asseoir sur le bord du lit à côté de corps échouer de mon copain, je tourne la tête vers lui et je bascule sur son dos, je m'allonge poitrine contre, ma joue contre le haut de son dos.
Aya - Tu venais avec qui ici ? Je regarde vers la fenêtre. Dans cette chambre.
Nabil - Personne dans cette chambre. Je fronce légèrement les sourcils et je relève la tête vers lui. J'venais ici quand je voulais être solo, sans personne. Je pose mon menton sur son épaule. Pour gratter parfois.
Aya - Et vraiment rien d'autres ? Même pas des petites meufs ?
Nabil - J't'ai dit que non. Je plie ma lèvre vers le bas.
Aya - Donc je suis une exception, je retiens. Il me repousse avec son dos et je retombe dos contre le matelas, je rigole et il se redresse pour me regarder.
Nabil - Nan, toi t'es comme un reuf wesh, pense aps a des trucs de ouf. Je hausse les sourcils et me redresse sur un coude.
Aya - Parce que tu leur fais la même chose qu'à moi quand tu es dans une chambre avec eux peut-être ? Je hausse les sourcils et je fais un petit sourire en sachant très bien qu'il y a un point pour moi.
Nabil - Tu m'chauffes mal. Je ricane, il laisse son dos retomber contre le matelas à côté de moi.
Aya - Et donc, on fait quoi ici ? Je regarde le plafond.
Nabil - Rien. Je tourne la tête vers lui.
Aya - Donc tu me ramènes dans un bel hôtel et on va rien faire, juste regarder le plafond c'est ça ?
Nabil - Ouais. Je plie mes lèvres vers le bas et je regarde à nouveau le plafond.
Aya - C'est la prem- Je me stoppe quand Nabil m'attrape par les hanches et me fait venir sur lui, je me mets mes mains contre le matelas, de chaque côté de sa tête. Bon tu cherches quoi là au juste ? Je pousse un petit cri quand il me plaque contre le matelas cette fois-ci.
Et c'est de là que c'est parti complètement en couilles dans ce lit, Nabil a commencé à me mordre et ça a finit en prise de catch, fou rire et de pleurs pour ma part puisque Nabil m'a complètement éjectée du lit à la vitesse de la lumière, lui de son côté, il est littéralement mort de rire alors que moi, je suis en train d'agoniser au sol. Je regarde mon coude gauche est plutôt bien égratignée, je regarde Nabil rire et c'est en le voyant faire que j'ai envie de pleurer mais sans aucunes raisons sur le sol d'une chambre d'hôtel en plein Paris. Je comprend pas trop pourquoi mais je crois que c'est juste toutes ces mauvaises émotions que je ressens depuis quelques jours et que j'accumule qui sont en train de remonter.
Nabil - Yaya ? Je me relève pour fuir dans la salle de bain mais avant même d'y arriver, il me rattrape fermement dans ses gros bras, il vire ma capuche et bonnet. J'ai fais quelque chose qu'il fallait pas ? Je sens des premières larmes perler sur mes joues et je me sens tellement nulle d'être faible comme ça.
Aya - Tu as rien fait. Il me tient toujours autant fermement contre lui. Je veux juste voir Enzo, Nabil... Il appuie sur ma tête et elle atterrit dans son cou, je pleure silencieusement en mouillant un peu son pull.
Nabil - J'donnerais tout pour l'faire mais il est plus là Aya. Ma gorge se serre et les bras de Nabil se resserre autour de moi.
Je reste silencieuse pour garder au fond de moi tout ce que je ressens et tout ce que je pense actuellement. Je suis pleine de remords. J'ai sûrement pas été la grande sœur qu'il aurait mérité avoir, dont il avait sûrement besoin, je regrette. Nabil me garde contre lui et je ne calcule pas vraiment mon portable qui ne cesse d'émettre des petits sons qui signale des notifications de message, c'est Nabil qui attrape mon téléphone dans l'une de mes poches qui me fait sortir de mes pensées, il regarde l'écran de mon téléphone et je vois son visage se tendre.
Nabil - Il cherche trop la merde ce puceau. Il me lâche et part jusqu'au lit pour récupérer son téléphone.
Aya - Qui ? J'essuie mes joues avec les manches de mon pull.
Nabil - Sabri. Je m'approche de lui et j'attrape son téléphone que je pose plus loin, il me regarde en fronçant les sourcils.
Aya - Pas aujourd'hui s'il te plaît. Il expire et je mets mes bras autour de sa nuque, il glisse les siens autour de ses hanches et nous bascule en arrière dans le lit.
Il caresse la peau de mon dos sous mon pull pendant que je reste contre lui, à moitié sur lui et la tête dans son cou en ne disant rien. J'ai envie de rien d'autre aujourd'hui parce que j'ai plus la force de me battre contre moi-même, je veux faire une trêve de quelques heures avant de reprendre ce combat contre mes mauvais tourments qui m'habite depuis plusieurs mois maintenant.
Aya - Il disait quoi ? Je lui demande après un petit moment de silence.
Nabil - Il a toujours chercher la merde Aya, laisse, j'vais m'en occuper. Je fronce les sourcils et relève légèrement la tête vers lui.
Aya - Nabil arrête, tu sais très bien que je vais voir ce qu'il m'a envoyé.
Nabil - J'préfère pas que tu vois. J'attrape mon téléphone et Nabil soupire, je regarde l'écran de mon téléphone.
Et ce n'était que le début de la fin.
—
Holà, voilà un nouveau chapitre !
Un peu triste avec l'anniversaire d'Enzo mais un chapitre avec seulement du Bilnay !
on va dire que les choses sérieuses vont commencer à arriver et un peu à s'enchaîner, j'ai trop hâte de vous faire découvrir tout ça d'ailleurs surtout que j'ai bien tout garder pour moi et que je n'ai encore rien spoiler à personne 🤭
L'état d'esprit d'Aya ?
Bilnay ?
Nabil avec Aya ?
La sortie sur Paris ?
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