Chapitre 26

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"Pourquoi fronces-tu les sourcils ?" Je ris avant de lever la main pour pincer la joue de celui qui ne cessait de froncer les sourcils depuis que nous étions montés dans la voiture et jusqu'à ce que nous soyons sur le point d'en descendre, il continuait de les froncer.

"Seulement des amis ?" Solo se retourna pour me demander avec son visage sérieux. Et je lui fis un signe de tête confiant. Quand il fut satisfait de ma réponse, il poussa un soupir, puis il hocha la tête en comprenant avant de se préparer à descendre de la voiture... mais ensuite il me prit le bras.

"Guitare ?"

"Ces trois-là sont les fils du bienfaiteur de l'orphelinat où Phi a été élevé." Je frottai gentiment la main de Solo et je me dis que je devais lui expliquer plus clairement pour qu'il ne réfléchisse pas trop. "Leur noms sont JAKKAPAD, HONGTAE et PRAMUK... Quand nous étions enfants, P les appelait les 3KINGS." Je souris après avoir vu que le husky souriait.

"Leur père venait souvent nous rendre visite pour faire des dons. Chaque fois qu'il venait, il emmenait les 3Kings avec lui. Et comme nous avons à peu près le même âge, nous sommes proches les uns des autres. P était l'aîné de l'orphelinat, mon âge était différent de celui des autres enfants. Après l'école, P s'empressait de rentrer chez lui pour s'occuper des plus jeunes, donc P n'avait pas beaucoup d'amis. Mais quand ils arrivaient, Ils emmenaient P pour jouer avec eux. On peut donc dire que nous sommes des amis d'enfance."

Solo fit un signe de tête puis serra doucement ma main. Il pensait probablement que je serais triste de parler de ces choses. Je lui fis un doux sourire avant de secouer la tête. Parce que je ne m'étais jamais senti inférieur ou quoi que ce soit d'autre. J'avais une famille chaleureuse. Par conséquent, grâce à cela, je pensais que ça allait, même si je n'avais pas d'amis. Et quand les 3Kings sont apparus, je peux dire que ma vie était plus heureuse que je ne le pensais.

"Ils venaient jouer avec P pendant les vacances scolaires. Il me semble que leur père avait une maison dans ce quartier, alors il venait tout le temps. Mais c'était juste pour venir et se détendre. Quand la rentrée scolaire arrivait, ils ne revenaient plus, sauf s'il y avait de longues vacances..." Je souris un peu quand je pensai à mon enfance, me rappelant le courage que nous possédions autrefois et nous demandant ce que nous allions devenir quand nous serions grands.

"Au début, c'était des enfants vraiment pénibles. Ils se comportaient mal jusqu'à ce que leur père les envoie régulièrement à Mae Yai pour leur apprendre certaines manières. Et P était toujours proche de Mae Yai aussi."

Au début, ils m'ennuyaient beaucoup, mais ensuite je ne savais pas pourquoi notre relation avait changé de manière inattendue pour devenir ami.

"Ça a été comme ça pendant environ trois ans. Et finalement, vers onze ou douze ans, ils sont arrivés à l'orphelinat en ayant l'air si triste. Ils n'avaient pas l'air joyeux comme d'habitude. Et puis ils ont dit que leur famille partait à l'étranger. Après cela, P ne les a plus jamais revus. Dès qu'ils sont partis, l'orphelinat a cessé ses activités..."

"Guitare...ne fais pas cette tête." La personne qui me disait de ne pas faire un visage triste était en fait celui qui avait l'air triste. Mais étonnamment... un simple contact de sa main sur ma joue pouvait me faire oublier ma peine.

"So, ne sois pas comme ça." Je lui pris la main et lui offris un sourire. Mais je ne savais pas quel genre de sourire je faisais surtout parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de faire un visage désolé comme ça. Alors je saisis sa main qui était sur ma joue et je la portai à ma bouche. "Si tu n'arrêtes pas de faire ça, P va te mordre."

Oxygène (Traduction autorisée par l'auteure)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant