Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]

Chapitre vingt-huit

Chapitre vingt-huit

Je n'ai pas utilisé le casque d'Hadès depuis si longtemps que j'atterris en haletant, mes épaules me sont douloureuses alors que je tente de retrouver mon équilibre. Heureusement qu'il n'y a personne pour être témoin de mon atterrissage peu glorieux, alors aussitôt que je retrouve mon équilibre. Je mets le casque, qui s'est transformé en bonnet pendant ce temps, sur mon chignon mal fait et utilise mon pouvoir pour devenir invisible, tout cela me refait penser au visage d'Hadès lorsqu'il m'a vu disparaître avec son casque.

Une fois que je suis certaine que je passe inaperçue, je m'autorise à vérifier mon environnement pour tenter de voir où je me trouve exactement. Je suis en Crète ; j'en suis certaine. Je suis aussi entourée d'immenses arbres avec du feuillage vert foncé et des oiseaux chantent au loin, alors je pense pouvoir dire que je suis à l'extérieur. A part cela, il n'y a rien qui sort de l'ordinaire qui m'indiquerait que l'un des êtres les plus anciens de l'univers se cache ici.

Je grimace légèrement. Je n'ai peut-être pas réfléchis à tout cela comme je le pensais.

Ne trouvant pas d'autre option que de marcher d'un pas lourd dans l'espoir de trouver un indice évident, je me mets en route, jetant un coup d'oeil avec suspicion à la verdure comme si chaque feuille est un espion qui va me rapporter à Poséidon. Plus j'avance, plus je deviens paranoïaque et sceptique. Même s'il n'y a personne, je sens que le monde entier conspire contre moi et j'ai peur à chacun de mes mouvements comme si quelque chose allait me bondir dessus et me traîner dans l'antre de Poséidon. Je commence à voir pourquoi Spencer et Kezia protestaient tant pour mon idée de "trouver Rhéa et sauver le monde"  ; ce n'est vraiment pas ma meilleure idée et je ne trouve pas Théa d'aussitôt, je suis un peu foutue.

Eh bien, sauf si Hadès découvre où je suis et me trouve avant Poséidon. Mais encore une fois, je serai encore foutue ; il a un tempérament qui peut rivaliser le mien quand il est impétueux. C'est probablement la raison pour laquelle Kezia trouve nos disputes si divertissantes ; c'est comme deux béliers qui se frappent tête contre tête.

Je me promène dans la forêt pendant des heures, ne me dirigeant pas vraiment dans une direction toute tracée sauf que je m'avance vers une gigantesque montagne. Je me souviens d'avoir lu, il y a de nombreuses années, quand je faisais mes premières recherches sur Cronos pour tenter Hadès de le vaincre, que Rhéa aimait le mont Ida alors je m'y dirige. Je ne suis pas entièrement certaine de ce que je vais faire quand je vais atteindre la montagne et toujours pas trouvé Rhéa, mais ce que je sais c'est que je suis déterminée à ne pas retourner aux Enfers tant que je n'ai pas mis une fin à la quête mégalomaniaque de Poséidon d'avoir le pouvoir une fois pour toute. Il a noyé une ville entière par ma faute et je serai damnée si je le laisse blesser des gens.

Je suis si concentrée dans ma recherche frénétique que je ne remarque pas que j'ai perdu ma concentration pour maintenir mon invisibilité et je suis visible. Je ne remarque toujours pas quand tous les animaux cessent brutalement de chantonner, enfonçant la forêt dans un silence étrange. Je ne remarque toujours pas quand l'ombre de quelqu'un s'approche sans bruit derrière moi, ses pas sont couverts par le doux bruit des feuilles sur le sol.

C'est seulement quand je sens la douce brise se hisser, je réalise enfin combien la forêt est perturbante par son silence. Mais à cet instant, c'est trop tard et je me retourne juste à temps pour voir une chauve-souris me foncer sur la tête et m'assommer avec force.

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Je reviens à moi avec un lourd grognement, ma tête tambourine aussi douloureusement que mon épaule. On dirait qu'un tambour énergétique se loge dans mon crâne et il me martèle comme si sa vie en dépendait. Je veux trouver ce tambour et le frapper jusqu'à ce qu'il soit écrabouillé au sol, néanmoins je ne peux pas trouver la forcer de le faire.