Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]

Chapitre quinze

Chapitre quinze

Je musarde dans la pièce avec la tête haute, refusant de céder à l'envie de regarder par dessus mon épaule. Je me mords la lèvre, en psalmodiant dans ma tête, s'il te plaît mord à l'hameçon, s'il te plaît mord a l'hameçon,s'il te plaît mord à l'ham-

—Que viens-tu dire ? sa voix est tonitruante et je n'arrive pas à m'empêcher de sourire de triomphe.

Je l'ai eu.

—Que viens-tu de dire ? répète-t-il.

Il s'approche lentement de moi et s'arrête finalement à quelques pas de moi.

—De quoi ?

—Jouer à la maline ne te mènera à rien avec moi, répond Hadès, bien que sa tonalité est froide comme de la glace, ses yeux bleus comme la nuit brillent dangereusement. Que viens-tu de dire sur le Tartare ?

—Oh, ils te l'ont pas dit ? demandé-je, feignant la surprise.

—Ils ne m'ont pas dit quoi ?

—Que tu as changé la clé du Tartare. Après que Poséidon nous ai presque tué en tentant de libérer Cronos, réponds-je avec arrogance et vu la manière dont sa mâchoire se serre, je peux dire qu'il exactement de quoi je parle.

—Apollon l'a peut-être bien mentionné, dit-il fermement. Je ne pensais pas que c'était véridique.

—Oh, si. Enfin, si tu me crois vraiment pas, tu peux toujours aller vérifier par toi-même en essayant de l'ouvrir. Par contre, ça serait très stupide et en vu le regard sur ton visage, je peux dire que tu sais que je mens pas, haussé-je des épaules avec légèreté en inspectant mes oncles. Donc, je suis pas si inutile que tu le penses clairement, vu que je suis la seule personne dans l'univers entier qui sait comment ouvrir le Tartare.

—Dis-moi comment on le fait.

—Quoi, t'es fou ? Évidemment que je vais rien te dire, m'esclaffé-je.

—Pourquoi pas ? hausse-il des sourcils.

—Car je sais qu'à la seconde où je te le dirais, tu te débarrasseras de moi.

—Ce serait si mal ?

Je n'y arrive pas : je trésaille à cause de la douleur de ses mots.

—Je vais pas daigner à te répondre.

—Tu es ridiculement mesquine, me dit-il vigoureusement en s'approchant. Dis-moi quelle est la clé du Tartare.

Je lève mon menton et croise mes bras contre ma poitrine avec entêtement.

—Je sais pas exactement ce que tu connais du protocole, mais je peux t'assurer qu'appeler quelqu'un "ridiculement mesquine" est une méthode infaillible pour ne jamais avoir ce que tu quémandes.

—Je dirais qu'une personne est ridiculement mesquine si elles agissent en conséquence, grogne-t-il.

Les premiers signes qui montrent qu'il perd son tempérament parviennent en froissant les traits de son visage impassible.

—Je suis le Roi des Enfers et je mérite de connaître le secret que mes frères m'ont confié depuis la nuit des temps. Dis-moi quelle est la clé du Tartare.

—Ouais, eh bien, tu sais quoi Hadès ? Je suis la Reine des Enfers et je mérite pas d'être traitée comme un morceau de merde sur lequel t'as marché dessus, craché-je en le traquant avec mon doigt pointé sur son visage. Alors, quand tu auras décidé de retirer ta tête de tes fesses et que tu me traiteras avec la décence que je sais que tu es capables, ensuite je pourrais considérer te révéler le secret que tu m'as confié. Sauf si, bien sûr, tu retrouves la mémoire avant. Par conséquent, j'accepterai avec gaieté tes excuses et nous pourrons continuer nos vies.