Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]

Chapitre vingt-quatre

Chapitre vingt-quatre

Le moment où je sens l'arrêt de mon cœur alors que ses lèvres touchent les miennes, mes yeux se ferment et mon cerveau fond à la vitesse éclaire. Toutes mes inquiétudes et mon surplus de culpabilité par ce qu'on a vu à Naples se ternissent par la douceur de ses lèvres.

Je savais qu'Hadès m'avait manqué, que cette partie de notre relation, mais je ne suis me suis pas rendue compte combien ça m'a manqué. Combien la sensation que tout disparaît autour de nous en nous laissant seuls m'a manqué. Combien la sensation de ses lèvres contre les miennes me rendent vivante, me laissant incandescente dans les ténèbres et combien je savoure et chéris ce sentiment. Combien les pensées brûlent dans mon cerveau en me perdant en lui.

Il m'embrasse d'abord avec hésitation, doucement et délicatement, comme s'il essayait de trouver une réponse à une question mais qu'il avait peur de ce qu'il va découvrir. Cependant, mes mains entourent son cou et je le tire vers moi et je l'embrasse en retour avec une passion fébrile et soudainement le baiser devient tout sauf hésitant. Il devient chaud, il devient captivant, il devient si complètement mon univers lorsqu'il me rapproche et mouve nos lèvres.

Ses mains attrapent mon visage en coupe et des étincelles électriques traversent ma peau à chaque fois qu'il me touche. Il penche sa tête sur le côté, approfondissant le baiser et je sens quelque chose exploser dans mon ventre. Un liquide se propage en moi et il est chaud et dangereux comme un feu de forêt, je suis complètement prête à le laisser me consommer.

J'ai l'impression d'avoir trouvé et ouvert la boîte de Pandore et aucune des cellules en moi ne veut la fermer. Car le sentiment d'Hadès m'embrassant m'a complètement englouti. Je me sens vivante. Je me sens immortelle. Et je ne veux plus abandonner cette sensation.

Je pousse un gémissement déçu quand il recule, même si mes poumons brûlent, pour une raison totalement différente et qui est désagréable. Je le fixe et un fatras d'émotions s'emmêle en bloquant mes cordes vocales et m'empêchant de dire quoique ce soit d'intelligible. Il ne dit rien pendant un long moment, son expression est indéchiffrable bien que ses yeux bleus nuit s'assombrissent avec une émotion que je ne peux pas comprendre.

Je lèche mes lèvres dans une tentative de parler.

—Hadès-

Mais avant que je dise quelque chose, ses mains libèrent mon visage et il fait plusieurs pas en arrière. Il brise notre échange électrisant et mon cœur qui était précédemment au septième ciel retombe rapidement, se fracassant dans ma poitrine quand j'observe son visage doux devenir une réserve glaciale que je déteste tant.

—Je m'excuse, dit-il avec raideur avant de disparaître brusquement de ma vue et me laissant brisée.

—Non, retiens-je un sanglot en posant ma tête dans mes mains.

Mes genoux flanchent sous moi et je trébuche sur le sol.

Qu'est-ce que j'ai fais de mal ?

———

Hadès a complètement disparu après ça.

Ce n'est pas le même type de disparition dont Hadès est habitué, normalement je suis au courant qu'il est quelque part dans le palais, néanmoins je sais qu'il ne veut pas que je le trouve. Non, pas cette fois, ce n'est pas comme le premier jour du retour d'Hadès, il a totalement disparu, même si je passe le reste de la journée à tenter de le retrouver je sais que je n'ai aucune chance. Sa disparition n'a rien de bon pour la penseuse en moi et je deviens folle à force de lire trop pour ne pas m'en faire par sa brusque disparition. Evidemment, je n'ai pas réussi, à chaque ombre ou forme que j'aperçois je finis par m'enfermer dans ma chambre pour que le personnel du palais ne me voit pas en hyperventilation (ils l'ont déjà vu et les ragots ont circulé aux Enfers pendant des semaines).