L'odyssée des Esprits

Chapitre 42 : Du traité au régime

— Tenez la porte !

Eirin et Joshua tentaient du mieux qu'ils le pouvaient de soutenir les maigres planches qui les séparaient de leurs assaillants et qui, sous leurs coups, s'affaissaient de plus en plus. Pendant ce temps, Ethan essayait de trouver toujours plus de meubles pour barricader les lieux.
Malheureusement, et c'était à présent certain, ils ne parviendraient pas à retenir la garde d'Aldane plus longtemps. 

Joshua se retourna, dos sur la porte, pour maintenir son poids et se saisit de son épée qu'il avait reprise à Eirin suite au combat avec Meryl.

— On n'a pas le choix ! Il va falloir se battre.

— Je ne pensais pas que notre première mission allait déboucher sur une crise diplomatique, soupira Eirin face prenant conscience que le combat ne pouvait être évité.

Elle jeta un regard sur son cousin : 

— Joshua ... je n'ai plus ma lance, je ne peux pas me battre sans arme. Si j'utilise ma magie terrestre, je risque de faire effondrer le bâtiment avec nous en dessous.

— Oui, évite d'utiliser ta magie alors, annonça narquoisement Ethan.

Eirin reporta son attention sur son camarade à l'entente de sa remarque.

— Je suis fort rassurée de voir que tu n'as pas perdu ton sens de l'humour face à cette situation !

— Moi ? Jamais !

— On va devoir se débrouiller, dit Joshua d'un ton déterminé ramenant l'attention des deux jeunes gens sur leur problème. Ethan ?

Ce dernier, les bras chargés de babioles et désespéré de trouver de nouvelles barricades, se rapprocha de Joshua.

— Quoi ?

— On va lâcher et ils vont entrer. Prépare-toi au combat.

— ... D'.. d'accord ! annonça-t-il d'un ton hésitant tout en tentant de rassembler son courage et s'arma de son épée attendant le signal de Joshua.

Ce dernier regarda Eirin et d'un signe de tête commença son décompte : 

— Bien, ... un ... deux ... trois !

Ils se retirèrent simultanément de la porte qui céda immédiatement sous le poids des soldats qui entrèrent maladroitement dans la pièce, entraînés par leur propre élan.

L'un deux se rapprocha et montra d'un doigt inquisiteur les trois paladins.

— Meurtriers ! Pour le crime de Meryl, l'alchimiste de la cours d'Aldane, c'est à coup sûr la peine capitale qui vous attend !

— Chef !

L'un des gardes qui avait envahi avec quelque soutien le reste de l'appartement du roi revient l'air effaré.

— Quoi ?

— Le roi et le ministre Doeron ... ils ... ils sont morts !

Le chef de l'escouade retourna son regard vers les trois paladins.

— Je crois qu'on est mal, chuchota Joshua.

— Vous allez payer pour la mort du roi, du ministre et de son bras droit ! rugis le chef de l'escouade Gardes ! Attrapez-les ! Morts ou vifs ! Et attention, ils ont l'air d'avoir plus de ressources qu'ils n'en n'ont l'air.

Le reste des soldats se rapprochait de plus en plus du groupe quand Ethan leva les mains en l'air et lâcha son épée.

— Demande de Pourparler ! Nous voulons voir votre chef !