Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]

Chapitre vingt-et-un

—Eh bien, je dirais pas que j'agis de la mauvaise manière, alors pourquoi tu voudras me remettre à ma place exactement ? Et juste pour que tu sois prévenue, je suis un peu la Reine ici, donc me remettre en place peut être suivi par des terribles conséquences.

—Evie, je m'en fiche si t'es la personne la plus puissant dans l'univers ; si ce que tu fais est mal, alors moi, en tant que ta mère, a l'autorisation de te remettre à ta place, me taquine-t-elle avec un rire.

Même si elle le dit en plaisantant, ses mots résonnent en moi et je l'observe alors qu'une idée émerge dans ma tête. Ma mère est inconsciente de mes pensées internes alors quand son rire cesse elle me fixe pendant une seconde.

—Ce que j'essaie de dire est que, c'est pas important que t'ai dix ans et que t'es amoureuse des mythes ou vingt-quatre ans et amoureuse d'Hadès, tu peux pas abandonner juste parce que tout ne va pas bien. Tu peux pas te rendre quand tu atteins le fond ; tu dois continuer à te battre pour ce que tu crois et aime, même si ça te blesse à court terme. Car risquer nos cœurs est la raison pour laquelle nous sommes vivants, par contre je pense que tu as le droit de chouiner pendant un moment, rigole-t-elle en serrant mes mains. Tu comprends ce que je te dis ?

—Oui, souris-je, les larmes perlant au coin de mes yeux quand je me rends compte à quel point elle me manque. Tu m'as manqué, toi et tes mots sages.

—Oui, eh bien, que veux-tu que je te dise ? me fait-elle un clin d'œil. J'ai toujours raison. Je suis ta mère. Et les mères savent toujours ce qui est mieux.

—Oui, souris-je et elle me sourit en échange, complètement incapable de comprendre que la raison de mon sourire est différente. Elles ont toujours raison.

—Est-ce que mes oreilles sont défaillantes ? me taquine-t-elle? Tu es vraiment d'accord avec moi ?

—Ouais, je me penche et l'enlace fermement pour qu'elle ne puisse pas voir les émotions pour qu'elle ne voit pas le trame de mes émotions sur mon visage. Tu serais surprise par ma maturité.

—Je suis si fière de toi, chuchote-t-elle en m'enlaçant tout aussi fermement. Je suis si fière de la femme que tu es devenue Evie.

—Merci maman, marmonné-je d'une grosse voix avant de racler fortement ma gorge et plaquer un sourire que j'espère être brillant. Je uh... commencé-je en ne sachant pas comment formuler ma phrase ?

Heureusement, elle sait exactement ce que je tente de dire. Elle le sait tout le temps.

—Tu dois partir à présent, n'est-ce pas ?

—Ouais, dis-je avec douceur. Je souhaiterais rester, mais j'ai des... trucs de reine importants à faire.

Et la mémoire d'un diable stoïque à restaurer et un dieu de l'océan fou allié à battre. Rien de très important.

—Ça va chérie. Je comprends.

—Je pense pas que tu comprennes, déglutis-je durement. Tu te souviendras pas de m'avoir vu ou de cette conversation.

—Comment le sais-tu ?

—Je sais pas. Mais c'est ce que mon instinct qui me le dit. Et mon instinct a jamais tord, pas avec ce genre de choses, tapoté-je ma tête. C'est le truc avec la Reine de la Mort, je crois.

—C'est pas grave, aussi longtemps que tu t'en souvienne. C'est ce qui importe, serre-t-elle mon épaule. Je suis heureuse de t'avoir rencontré, t'avoir vu et je suis fière de la personne que tu es devenue. C'est tout ce qu'une mère souhaite en fin de compte. Et aussi venir à ton mariage, mais hey, on peut pas tout avoir, pas vrai ?