Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]

Chapitre dix-huit

—Non, admet-il. J'espérais vraiment que tu prennes les rennes les dix prochaines secondes. Non pas que j'apprécie pas de tenir ta main, chérie.

J'enlève sa main de la mienne et roule des yeux.

—C'est par ici, grand andouille.

—Admets le, me sourit-il. T'aimais bien tenir ma main aussi.

—Non, le frappé-je. Tu as rien de semblable à Hadès.

—Ouch, gémit-il. Tu blesses un homme mort, chérie.

—Aw, je suis désolée, minaudé-je avec sarcasme.

—C'est faux.

—En effet, lui souris-je avec innocence. Et je vais te "blesser" à chaque fois que tu ferais des réflexions, si j'étais toi, j'arrêterai.

—C'est juste, il hausse des épaules avec la plus grande nonchalance mais il a un rayonnement méchant dans ses yeux quand je le conduis à ma chambre. Mais juste pour que tu le saches, amener un gars dans ta chambre pour le premier rencard n'est pas la meilleure manière pour le décourager.

Je me retourne et le frappe aux genoux et il tombe maladroitement comme une pierre avec un hurlement.

—Evie !

—Je t'ai prévenu !

Je me pivote et entre dans ma chambre en souriant quand un paquet de cartes apparaît sur la table basse devant le canapé. J'entends un faible bruit et regarde Dorian, je fronce des sourcils quand je remarque qu'il est encore au sol.

—Alors, tu fais quoi encore par terre ? Je croyais que t'allais m'apprendre à jouer le poker et que "le temps presse" ?

Il marmonne sous sa barbe quand il se lève, cependant il est assez gentleman pour ne pas jurer.

—C'était quoi ça ?

—J'ai dit, me sourit-il innocemment, avec quoi on allait jouer au poker ?

Menteur. Je me laisse quand même distraire.

—Comment ça ? Les cartes sont là.

—On doit parier sur quelque chose, Evie, il roule des yeux. Les jetons, chérie. Tu sais ces choses circulaires ?

—Oh !

Je fixe la table, et juste pour l'effet théâtrale, je claque des doigts. Quatre petites piles de jetons aux couleurs variés apparaissent et Dorian reste bouche-bée.

—Comment t'as fait ça ?!

—Je suis une sorcière. Wooo.

J'agite mes doigts vers son visage, mais au lieu de me répondre il hausse des sourcils. Je ne peux pas m'empêcher de rire.

—Cette chambre, si tu veux savoir l'aspect technique, est mon Élysée dans le palais. Par conséquent, si je souhaite quelque chose, je l'ai.

—Donc, si tu veux le Nil, il apparaîtra ?

Je lui jette un regard noir.

—Je vais pas souhaiter le Nil, Dorian.

—Trouble-fête, soupire-t-il dramatiquement. Le Génie serait très déçu.

—Heureusement que je suis pas Aladdin, alors ?

—Tu es carrément pas Aladdin. Sexy, insolente et excessivement têtue ? Il me fait un clin d'œil. Y a aucun doute ; t'es Jasmine.

—Calme-toi.

Je roule des yeux, croisant mes jambes et les mettant en-dessous de la table devant moi. Je pointe le canapé à l'opposé du mien.