Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]

Chapitre dix-sept

J'attrape mon téléphone de ma poche et arrive à destination, faisant défiler mes contactes jusqu'à trouver un prénom en particulier. Mâchant ma lèvre, indécise, je compose le numéro avec hésitation et mets mon téléphone contre mon oreille en retenant mon souffle.

Pas de réponse.

J'éloigne mon téléphone, fixant l'écran du cellulaire suspicieusement. Mais c'est bien le bon numéro.

Alors pourquoi Spencer ne répond pas ?

Je lance mon portable sur la canapé, tentant de me rassurer. Non, il doit y avoir une raison logique qui explique la raison pour laquelle il ne répond pas à mes appels ces dernières trois semaines. Il va bien. Il est probablement occuper. Poséidon ne l'a pas enfermé dans un quelconque donjon en le torturant pour savoir comment rentrer aux Enfers. À cause de l'accident de la dernière fois, Zeus a retiré la capacité de Poséidon de voyager aux Enfers.

Lui et les jumeaux vont biens. Tout va bien. Hadès va bien. Je vais bien .

Oh, j'essaie de duper qui ? Le monde est un vrai bordel royal et je suis coincée dedans.

Je marmonne des obscénités sous mon barbe et je fouille dans les étagères pour vérifier si je n'ai pas oublié un livre qui mentionne l'amnésie. Si seulement Hadès n'avait pas reprit la kunée le jour de son retour. J'aurais été capable de me transporter sur terre et découvrir ce qui cloche.

Puis, je serais partie frapper Poséidon à plusieurs reprises car c'est mégalomaniaque et il est assoiffé de pouvoir. De préférence avec une poêle à frire, cependant je prendrai ce que je pourrais.

Wow. Je secoue la tête, retournant vers mon canapé avec un livre au hasard. J'entretiens de sérieux problèmes de colère à cause de Poséidon.

Encore une fois, je perds la notion du temps aussitôt que mon nez plonge dans le livre. Même si je m'enfouie dans mes recherches pour aider Hadès avec sa mémoire, je trouve une source de réconfort dans les pages blanches. Dans un sens, c'est presque apaisant, les mots enveloppent mon esprit avec douceur et calme C'est la raison pour laquelle j'ai toujours aimé les livres ; tu peux toujours trouver un moyen échappatoire, c'est un monde caché où tu peux t'isoler, même quand le vrai monde semble tout sauf bien aller

—Fais-tu toujours ceci quand tu lis ?

Je sursaute de surprise et lève mes yeux de mon livre pour voir Hadès devant moi. Je mets mon crayon derrière mon oreille et lui souris timidement.

—Quoi ?

—Fais-tu toujours ceci quand tu lis ? répète-t-il.

Son visage est orné de son habituel expression impassible. J'essaie de ne pas lui montrer que ça me touche. Je fronce des sourcils avec confusion et il clarifie :

—Tirer ta langue.

C'est la première fois depuis trois semaines qu'il me parle et il dit ceci ?

—Oh, rougis-je un peu. Ouais. Je savais pas que je le faisais avant que tu me le dises.

—Tu le sais que maintenant ? arque-t-il un sourcil. Je trouve que c'est assez difficile à croire.

—Non, réponds-je avec hésitation. On me l'a déjà dit.

—Ah.

Son expression se durcit en comprenant l'insinuation derrière mes mots et il ne répond pas pendant de longues minutes. Mes yeux reprennent ma lecture et il suit mon regard.

—Que fais-tu ?

—De la lecture ?

—Que lis-tu ?