Chapitre quatorze

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—Mon travail ?

—Ceci n'est pas ton travail, répond-il proprement et je jure que s'il avait la capacité de me geler avec un regard je serais de la glace à eau. À présent, efface toi de ma vue avant que je perds regrettablement mon tempérament.

—Non.

Non ?

—Non, c'est mon job. Sauf si, évidemment, toi, moi et tous tes frères et sœurs avons imaginé la petite cérémonie où je suis devenue une déesse, souris-je légèrement continuant de caresser Pluton.  Et puis, je suis pas du genre à faire la mauvaise langue mais j'ai une solide preuve que cette cérémonie à eu lieu.

Il ne dit rien de plus, mais je remarque que sa mâchoire s'est légèrement serrée. Je retiens un sourire. Ha ! J'ai gagné.

Malgré tout, ses yeux suivent les mouvements de ma main et se plissent quand il remarque la forme à fourrure noire vautrée sur mes genoux, ronronnant.

—Qu'est-ce que c'est que ceci ?

—Qui, Pluton ? regardé-je le chat. C'est un chat.

—Ma vue n'est pas déficiente ; je peux voir que c'est un chat, répond Hadès froidement. Pourquoi y a-t-il un chat dans mon palais ?

—Tu me l'as donné. Pourquoi, tu veux le caresser ? prends-je Pluton dans mes bras et le lève mais son air méprisant me cloue sur place. Quoi, t'es pas une personne aimant les chats ? Enfin, bien sûr, tu as un énorme chien à trois têtes, mais je pourrais jurer-

—Débarrasse toi en, commande Hadès en m'interrompant dans mon bafouillage.

—Quoi ? mon estomac se retourne.

—Débarrasse toi en, répète-t-il en insistant sur chaque mots. Il n'y aura pas de chat dans mon palais.

—Non, des étincelles de peur froide brisent ma résolution et traversent mon dos.

—Non, arque-t-il un sourcil. As-tu un problème fondamental avec le suivi des ordres ?

Oh, il a pas intérêt à m'avoir dit ça. Je me lève à son hauteur, le relucant.

—Non. J'ai seulement des problèmes d'entêtement.

—Qu'il en soit ainsi, agite-t-il ses mains et la chaleur dans les miennes disparaît soudainement.

Mon cœur rate un battement et je regarde autour de moi avec frénésie. Je finis par observer Hadès avec fureur.

—Qu'est-ce que t'as foutu avec mon chat ?! l'accusé-je en pointant mon doigt sur lui.

—Je l'ai déplacé de ma proximité, répond-il calmement.

Il faut toute la force en moi pour ne pas le frapper tout de suite. Comment peut-il être aussi calme ? Il ne peut pas se débarrasser de mon chat !

—Où est-il ? craché-je.

—Dans tes appartements. Où il demeura. Je ne veux pas de chat vagabondant ici, m'explique Hadès.

Sa tonalité sévère lance un autre bout de verre dans mon cœur et l'égratigne dans ma cage thoracique. Comment peut-il parler ainsi de Pluton, comme s'il était une vermine ? Il aime ce chat ! Pardon, apparament c'est aimait.

—Qu'est-ce qui cloche chez toi ? demandé-je avec véhémence. Tu m'as donné Pluton !

—Encore une autre chose que j'ai supposément faite mais que je ne me souviens pas, dit-il avant de me dévisager et il me pousse sur le côté. Maintenant ce serait gentil si tu disposes ; je dois nettoyer ton désordre.

—Mon bazar ? Attends une minu- ma voix meurt dans ma gorge quand je me retourne et je reste bouche-bée alors que je remarque ce qu'il a fait. Putain, où se trouve mon canapé ?

—Ton canapé ? demande-t-il.

Il me regarde du haut de son repoussant trône en fer qui se trouve là où mon canapé vert se trouvait précédemment ; le trône de fer avait été poussé sur le côté car Hadès l'avait laissé à l'abandon quand j'ai commencé à l'aider avec le jugement d'âmes.

—Quel canapé ?

—Le canapé sur lequel j'étais assise, andouille !

Je n'arrive pas à me retenir de hurler, ce qui l'encourage à froncer des sourcils. Je ferme la bouche, ma fierté en est offensée. Je n'arrive pas à y croire. Il me traite comme une enfant qui fait un caprice.

—Le canapé sur lequel je fais mon boulot.

Le canapé qui est pratiquement le symbole de notre relation, finis-je dans ma tête.

—Je ne vois pas de raisons pour laquelle ce canapé devrait rester ici. Je ne vais pas l'utiliser, ni toi par ailleurs.

—Tu penses vraiment pouvoir te débarrasser de moi si facilement ? m'avancé-je en plissant les yeux. Tu te souviens de ces problèmes d'obstinations ? Tu penses peut-être me battre, mais non, voyou.

—Évidemment que je peux me passer de toi aisément, il ne cille même pas, me fixant. Tu n'es plus d'aucune utilité pour moi.

Il aurait pu enfoncer sa main dans ma poitrine et écraser mon cœur, ça aurait fait le même effet. Je déglutis, refusant de lui montrer qu'il m'a atteint.

—Tu en es sûr ?

—Que veux-tu dire ? son expression se contracte un peu.

—Si tu le fais, me penché-je en chuchotant, tu te débarrasses aussi du seul moyen d'ouvrir le Tartare.

Puis, juste apres avoir digéré mes mots, je piétine son pied, d'une manière puérile, aussi durement que je le peux, et pour la seconde fois en deux jours, sortant en trompe.

OUCH.
Vous en pensez quoi ? ;)

C'était assez fort en émotion pour notre chère Evie :(

Par ailleurs, j'ai envie d'installer une date de publication et je voudrais avoir votre avis.
Vous préférez que je publie quelle jour de la semaine, et de préférence le matin, l'après-midi ou le soir ?

Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]Where stories live. Discover now