—Te secourir, idiot, répondit-elle doucement en secouant la tête.

Ses doigts caressent l'avant-bras d'Hadès lui envoyant des frissons électrifiés sur sa peau comme des petits coups de jus. Ses doigts s'arrêtent finalement sur ses poignets, et il remarque que son visage si calme tremble légèrement quand elle se rend compte de l'état de ses doigts.

—Il t'a fais quoi ?

—Tu devrais pas être ici, dit-il rapidement en la regardant. C'est trop dangereux.

—Je m'en fiche, continue-t-elle férocement en caressant doucement sa joue. Tu sais que je ferai tout pour toi.

—Qui est venu avec toi Evie ? hésite-t-il en analysant les alentours.

—Personne, mord-elle sa lèvre en fixant la corde qui le maintient au plafond comme une carcasse abattue. Comment je défais ces nœuds ? C'est un vrai labyrinthe.

Agápi mou, sa respiration se coupe dans sa gorge à cause du fait de savoir qu'elle soit seule, s'il te plaît dis-moi que tu n'es pas seule.

—Quoi ? elle s'arrête pour le regarder avec confusion ; comme si elle ne savait pas de quoi il pouvait bien parer. Bien sûr que je suis venue seule.

—Pourquoi ? Et Spencer ? ses yeux s'ouvrent en grand à cause de l'incrédulité.

—Ils ne voulaient pas venir aider ; pas même Spencer.

Ça n'a aucun sens. Il fronce légèrement des yeux et elle évite son regard.

—Evie, regarde moi, elle le regarde enfin et il l'a conjure du regard. Tu dois partir, avant que mon frère ne revienne. C'est trop risqué que tu restes ici toute seule.

—Hadès, je pars pas sans-, soudainement elle siffle alors que ses mots meurent dans l'atmosphère.

Il tire sur ses cordes alors que le désespoir et l'adrénaline coulent dans ses veines.

—Evie !

Elle traîne lentement des pieds sur le coté, et la personne qu'il craignait apparaît avec un sourire sournois, sa main est dans ses cheveux d'or.

—Regarde ce que le diable a déniché, penche-t-il la tête d'Evie en arrière, ses traits se tordent de douleur. Une petite poupée de chiffon.

—Laisse la partir, grogne-t-il et sa voix est dangereusement basse.

—Laisse la partir ? ricane Poséidon.

Il lance Evie au sol devant lui puis elle tombe au sol dans un bruit sourd, ses cheveux couvrent son visage.

—Quel est l'intérêt d'avoir une poupée de chiffon si on ne peut pas jouer avec ? il lui donne un coup de pied pour appuyer ses propos.

—Poséidon, je le jure, si tu poses un doigt sur elle, peu importe l'intérêt familiale que j'ai pour toi tu me supplieras d'arrêter de t'arracher les membres un par un, le menace-t-il, tirant follement sur ses cordes en ignorant la douleur qu'engendre cette action.

Le sourire qui devient de plus en plus grand sur le visage de son frère le rend plus en colère.

—Ah oui, mon frère ? Et comment planifies-tu ceci quand tu ne peux même pas t'échapper de ces piètres cordes ? Poséidon met son pied en arrière comme un footballeur qui s'apprête à tirer l'ultime goal.

Hadès, impuissant, ne peut qu'observer l'horreur de le voir infliger ce coup à Evie qui ricoche sur le mur opposé avec un hurlement de douleur.

—Laisse la tranquille, crache-t-il les dents serrés, puisant dans ses forces qu'il arrive presque à déboîter ses épaules.

Au lieu de répondre, son frère fait léviter Evie et la piège dans une bulle d'eau ; une bulle d'eau qui, grâce aux pouvoirs de Poséidon, peut noyer Evie comme une mortelle.

—Poséidon !

Ce dernier regarde en direction de la lourde voix, arquant un sourcil.

—Je suis navrée, tu disais quelque chose ? J'étais trop occupé à brûler cette sorcière au bûché ; eh bien, la version aquatique de brûler quelqu'un au bûché, peu importe. La pyrotechnique n'est pas mon champ de force.

–Laisse. La. Partir, grogne-t-il.

–Si tu insistes, Poséidon hausse des épaules, claquant des doigts.

Evie tombe au sol haletante. Le dieu se penche et lui tire les cheveux pour l'amener à ses pieds. Poséidon la pointe du bout de son index, ignorant son regard sombre.

—Tu as un simple choix frère. Dis-moi comment débloquer le Tartare, ou ta pute meurt.

Il ne répond pas, son visage ne montre aucune intensité.

—Regarde la, Hadès. Veux-tu vraiment la voir souffrir à cause de ton entêtement ? Poséidon plisse ses sourcils.

Le dieu s'agenouille pour attraper le menton d'Evie dans sa main. Il la force à montrer son visage, pour que son frère regarde la douleur dans ses yeux.

Il ne dit toujours rien, mais il peut sentir la force revenir dans ses membres chaque seconde abominable où il peut apercevoir l'agonie sur le visage d'Evie.

—Hadès, tu commences à me fatiguer avec ton obstination, attrape-t-il un petit couteau dans sa poche, l'ouvre et fait briller la lame à la faible lumière tamisé. Donc je vais faire ça plus simple. Dis-moi comment entrer dans le Tartare, ou je vais taillader ta fiancée comme Jack O'Lantern.

Il hésite, son attention observant le couteau d'approcher de plus en plus d'Evie qui déglutit fortement puis quand il la regarde, elle l'implore par ses yeux.

—Hadès, s'il te plaît, sanglot-elle quand des larmes glissent le long de ses joues qui finissent par laisser des traces humides sur son délicat visage. Ne le laisse pas faire ceci. Ne le laisse pas me faire du mal. S'il te plaît, donne lui la clé du Tartare. Dis-lui le mot de passe.

Ses mots le fouettent et il se fige. Quelque chose ne va pas. Evie ne le supplierait pas si facilement ; elle est aussi têtue que lui. Elle provoquerait Poséidon de lui faire encore plus de mal juste pour qu'il le laisse tranquille. Elle n'abandonnerait pas si facilement.

Alors momentanément aucun de ses muscles ne bougent, il l'a détaille, cherchant une caractéristiques typique qui brille près de son sternum.

Mais il n'y a rien.

Ce n'est pas Evie.

Il se prépare de nouveau, tournant son regard d'Evie et se forçant de ne pas regarder le sang qui coule de sa gorge quand Poséidon presse le couteau sur sa peau crème. Son visage devient blême, puis parle dans un ton impassible :

—Elle n'est rien pour moi.

—Vraiment ? Poséidon plisse ses yeux.

—Hadès, qu'est-que tu dis ? pleure-t-elle, mais sa plainte tombe dans l'oreille d'un sourd.

—C'est une illusion. Elle est ni Evie ni réelle, il regarde droit devant lui, refusant d'échapper un soupçon de malheur.

—De quoi tu parles ? Bien sûr que je suis réelle !

Poséidon pose Evie sur le côté et s'approche d'Hadès. Il grogne et coupe son visage.

—Donne moi la clé !

—Je vais t'envoyer aux enfer, sourit-il à son frère, en lui crachant au visage.

Torture moi si tu peux.

-Hadès pourra-t-il supporter la torture ? Ou va-t-il succomber ?

-Poséidon obtiendra-t-il ce qu'il désire ?

-La famille d'Hadès va-t-elle le secourir ?

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Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant