CHAPITRE 65 PARTIE 2

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Mon Dieu que je suis contente de poster un chapitre !

J'ai énormément de boulot, et cette deuxième année de fac est suffocante, mais bon, faut travailler. J'espère d'ailleurs avoir plus de temps pour poster des chapitres dans les prochaines semaines.

Dans tous les cas, j'espère que cette deuxième partie vous plaira !

Vraiment, merci de continuer à me lire, même si j'ai pas été présente durant ces derniers mois ♥♥ Mais ne vous inquiétez pas, ALBA est mon bébé, je n'abandonnerai pas son écriture !

Bonne lecture ! ♥♥

***

PDV ELIAZ :

Deux ans plus tard, Alba naissait.

Quinze minutes en voiture séparaient la maison des parents d'Alba, à celle de Karel. Etant nourrissons, Alba et moi-même ne nous sommes jamais rapprochés à moins d'un kilomètre, voilà pourquoi la fusion ne s'est pas effectuée plus tôt.

Suivant les propos de Johanna, l'accouchement d'Alba s'est fait sans encombre. Les métamorphes n'accouchent pas dans les hôpitaux humains, plus précisément les Suprêmes, et la raison première s'illustre par la naissance d'Alba. En effet, lorsqu'un Alpha Suprême nait, il est possible qu'il naisse sous forme animal, ceci en proportion de sa puissance. Plus un Alpha Suprême est fort, plus il a de chance de naitre sous sa forme sauvage. C'est ce qui est arrivé à Alba. Surpuissante, elle était née sous sa forme de tigresse. Un petit corps blanc parsemé de noir était sorti du corps de Natasha, les oreilles repliées sur sa tête. Des cris sortirent du fond de son minuscule corps, faisant briller les yeux de Tobias, Natasha, et Johanna.

Johanna avait été en sorte la sage-femme de Natasha. Elles étaient très proches, depuis maintenant plus de dix ans. Alors ce n'était pas quelque chose d'incongru, d'autant plus que la pratique d'accoucher chez soi, dans la culture Métamorphe, était habituel. L'accouchement ne risquait pas de tuer la mère, vu la vitesse à laquelle elle guérissait. Ajouté à cela, l'énergie de la porteuse, durant son accouchement, se déployait toute seule et agissait de sa propre volonté allégeant sa douleur. Personne ne savait comment le processus s'effectuait, mais l'énergie bestiale faisait un boulot mémorable lorsqu'un Métamorphe naissait. Probablement par automatisme, ceci étant inscrit dans les gènes Métamorphes, l'énergie se mouvait et influait pendant la couche. Ainsi, aucune femme Métamorphe n'avait réellement souffert lors de la mise au monde de leurs enfants.

La naissance d'Alba avait donné lieu à une très grande fête. La Meute Immaculée de Natasha invita de nombreuses Meutes Pionnières de l'Ouest français, étant sous son autorité. La célébration dura une semaine entière. Chaque Alpha de chaque meute était venu saluer la boule de poils blanche qui respirait depuis peu. Tobias et Natasha avaient décidés de l'appeler Alba. Provenant du latin, ce mot incarnait la couleur blanche, en référence au pelage de la nouvelle-née. Un joli prénom, pour la jolie jeune fille qu'elle deviendrait.

Lorsqu'un Métamorphe naissait sous sa forme animale, il prenait forme humaine environ deux à trois mois plus tard. Ses yeux ne s'ouvraient qu'au bout d'une dizaine de jours et se trouvaient colorés de bleu. La couleur final des yeux n'apparaissait qu'au bout de 6 à 8 mois.

Alors le temps passa, Alba entamait tout juste sa première année. Jolie petite fille aux boucles châtaines parsemées de quelques reflets roux, elle faisait craquer le plus dur des Métamorphes avec ses beaux yeux verts aux nuances multiples. Je pouvais attester de cette dernière information, le regard d'Alba était définitivement ahurissant.

Ceci expliquait d'ailleurs pourquoi Johanna savait qu'Alba était une tigresse blanche aux yeux verts, et cela, même si mon Âme-Sœur ne s'était jamais consciemment transformée avant sa fuite.

Mais voilà, mon père existait. Laisser vivre en paix Alba n'était apparemment pas dans ses plans. Il voulait le territoire de Natasha et Tobias. Pour réaliser son ambition, il avait passé dix ans à agir dans le secret. Entre magouille, chantage, menace, alliances, il n'avait pas lésiné.

Johanna expliqua d'ailleurs que tout ceci, les agissements cachés de Karel, elle ne les avaient su que bien plus tard, de la propre bouche des hommes de mon père, lorsqu'elle avait dû en affronter quelques-uns.

Mais le mot « affronter » est bien léger pour qualifier les événements qu'elle nous a décrit.

Pour le premier anniversaire d'Alba, la Meute Immaculée s'était réunie un soir dans la grande demeure des deux Suprêmes. La fête battait son plein, des enfants couraient dans tous les sens, les interjections étaient multiples, et les sourires faisaient partis intégrants du tableau. Une pile impressionnante de cadeaux était disposée dans un coin de la maison, faisant des envies parmi quelques enfants. Mais qu'ils ne s'inquiètent pas, chacun avait le droit à un petit quelque chose.

L'alcool lui aussi était présent. Un alcool spécial, un alcool Métamorphe, l'Elevatum. Tellement fort qu'une seule goutte aurait pu rendre saoul un humain. Il était à base de plantes, et pourtant, une odeur fruitée s'en dégageait. Sucré et amer à la fois, il était considéré comme le meilleur. Grâce à celui-ci, les métamorphes pouvaient gouter à la joie d'être saoul, et ceci malgré leurs organismes de guérison accélérée.

Ils auraient dû éviter de prendre de l'Elevatum ce jour-là.

La fête devait célébrer la première année d'Alba. Célébrer la croissance d'une future Suprême. On le savait, on le sentait que s'en était une, pas de doutes. Les Suprême sont rares, alors il faut leurs rendre honneur, au moins durant leurs premières années, tout en espérant que l'enfant grandira en toute santé. Ils sont nécessaires et utiles à la survie des Métamorphes, c'est naturel, ça vient de l'instinct. Un Métamorphe à besoin de hiérarchie, de quelqu'un au-dessus de lui, sinon, c'est toute sa société qui part en éclat.

C'est indispensable. Ça vient des gênes.

Ainsi dans la pensée de beaucoup de Métamorphes, les Deltas sont déviants.

Finalement, la fête se termina aux alentours des deux heures du matin. Chacun rentrait chez soi, se couchait, s'endormait. Les enfants avaient besoin de sommeil.

Mais pas tout le monde. Certains n'avaient pas bu, certains attendaient ce moment depuis longtemps, cette opportunité. C'était le parfait moment, le parfait moment pour agir selon les consignes de Karel.

C'était l'heure du coup d'état.

***

Ouhloulouuuu !

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