CHAPITRE 63

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Oli en média.

PDV ELIAZ :

J'avais 10 ans.

- Père.

- Ne parle pas, continu à lire ce livre d'histoire.

Non.

- Où est ma mère ?

Ses yeux froids se fixèrent farouchement sur moi, tandis qu'il relevait les yeux de son pc.

- Ta mère est morte, je l'ai violée. Maintenant tais-toi et continue à travailler. Si tu ne retiens rien du livre, tu ne dormiras pas cette nuit, ni ne mangera.

Je n'ai jamais remis le sujet sur le gazon.

PDV ALBA :

Comme chaque soir, moi et mes parents regardions un film devant la télé. C'était un film portant sur trois générations de famille en même temps.

- Pourquoi je n'ai pas de papis, de mamies, ni d'oncles, de tantes ou encore de cousins, demandais-je en plein milieu du film.

Un silence s'installa profondément entre nous.

- Mes parents ont été tués par des Renégats, chuchota mon père, comme s'il n'avait pas prévu de le dire à haute voix.

Des quoi ? Je ne comprends pas...Pourquoi ils avaient été tués ? C'est quoi des renégats ?

- Les miens ont été assassinés, chuchota aussi ma mère.

Quoi ? Pourquoi ? Qu'est-ce que vous me racontez tout d'un coup ? Pourquoi vous semblez perdus tous les deux dans vos souvenirs ? Je ne comprends pas.

Meurt-on vraiment ? Vous aussi, n'allez-vous pas vivre éternellement avec moi ?

Ils semblaient tout d'un coup, complètement absents. Avais-je posé la mauvaise question ? Pourquoi me parlaient-ils de mort ?

- Maman ? Papa ?

Ils sursautèrent. Leurs yeux se posèrent finalement sur moi.

- Oh désolé ma chérie, hum et bien c'était une blague, oublie ce qu'on vient de dire tu veux ?

Il rigola faussement.

- Et moi, je me suis juste souvenu d'une phrase que j'avais lu dans un roman policier ! Rajouta ma mère d'un ton exagérément joyeux.

Mes sourcils se froncèrent lentement, observant leurs yeux se détourner des miens, leurs visages se reconcentrer sur le film qu'ils avaient arrêté de suivre.

Menteurs.

J'ai beau être jeune, je ne suis pas idiote.

Depuis, dès que je parlais de famille, mes parents évitaient le sujet. J'ai tout de même réussi à savoir, que du côté de ma mère, j'avais un oncle nommé Sébastien. Mais ma mère n'a jamais voulu me donner plus de détails sur lui.

- C'est un idiot, m'avait-elle dit amèrement.

Je n'ai plus insisté.

PDV ELIAZ :

Des larmes s'échappèrent lentement de mes yeux, s'accrochant à mes cils, ruisselant sur mes joues. Je n'avais que très peu pleurer dans ma vie. Mais à cet instant précis, je ne pouvais pas faire autrement. C'était au-dessus de mes forces. Voir cet homme de prestance détruit, vouloir me considérer comme son propre fils, voir en moi les derniers aspects de sa femme perdue, pleurer la mort d'un enfant n'étant jamais né, c'était affreux.

ALBAWhere stories live. Discover now