ALBA

CHAPITRE 9

            

Eliaz en média

PDV ALBA :

Lorsque ce fameux Eliaz apparu sous sa forme humaine je fus subjuguée. Cet homme regorgeait de sex-appeal. Je n'en avais jamais vu de si beau mais en même temps de si froid et distant. Il me regardait avec un visage impassible, ne dévoilant aucune émotion. Je ne pouvais pas vraiment m'en plaindre, la seule expression qui était possible de voir distinctement sur mon visage était la colère. Le plus souvent, j'enfouissais les autres sentiments et émotions au plus profond de moi, profitant de mes instincts animaux et de la bienfaisance de l'oubli. Me retrancher au plus profond de moi pour laisser ma partie animale prendre le relais était quelque chose que j'appréciais beaucoup. Les pensées humaines me délaissaient alors, me permettant de profiter à pleins poumons de la liberté.

Cependant, je me trouvais actuellement devant –à peu près- des humains. J'avais repris le dessus facilement sur ma part animale pour interagir correctement avec eux. La curiosité me piquait à vif, je devais bien l'avouer. Je ne comprenais pas pourquoi ils mettaient tant d'entrain dans ma capture. Pourquoi voulaient-ils me parler ? Je ne les connaissais pas, je n'avais aucun liens avec eux, alors pourquoi m'importunaient-ils ?

Je détournai mon regard du bel homme lorsque Scott se mit à parler de nouveau.

- Peux-tu prendre ta forme humaine ? Je vais te prêter quelques-uns de mes habits. Ce sera mieux pour discuter.

Je me figeai. J'avais déjà du mal à les côtoyer à cause du fait qu'ils étaient humains, je ne voulais pas en plus être humaine de nouveau. J'avais trop souffert, la mort de mes parents m'avait traumatisée à vie. La vue d'humains me mettait dans tous mes états, je ressentais un tiraillement au niveau du cœur, ainsi que de la nausée. Pendant la journée, due à l'adrénaline procurée, je n'avais pas réfléchi ou pris le temps de penser. L'action mais aussi le fait que j'avais en partit laisser mes instincts animal agir m'avaient fait oublier ce traumatisme l'espace d'un instant. Mais maintenant que je me retrouvais en face d'eux, au calme, je n'en pouvais plus. Le seul confort que -bizarrement- je trouvais dans cette situation était la présence d'Eliaz. Pour une raison inconnue, il m'apaisait. Voir des humains me faisait penser à mes parents, me montrant la douleur d'un attachement émotionnel auprès d'inter. Si on s'éloignait des humains, on s'éloignait des relations, on s'éloignait du malheur.

Cependant, tout mon corps me poussait à rester près d'Eliaz malgré ma réticence. C'était étrange, et plutôt inquiétant venant de ma part.

- Et bien...commença Scott me faisant sursauter. Peut-être que je devrais d'abord t'amener des vêtements. Ce serai plus judicieux...

Je n'avais pas remarqué qu'un long silence pesant s'était installé pendant que je réfléchissais à tout bout de champ. Ma nature humaine me faisait trop penser, c'était assez énervant. Je voulais retrouver mon cocon d'oubli auprès de mon côté animal. Mais ce n'était pas le moment adéquat.

Je grognai fortement quand je vis Scott se diriger vers sa caravane dans l'optique de m'apporter des vêtements. Je ne voulais pas me transformer ! Et puis de toute façon...je ne savais pas comment faire, c'était inutile.

A ma grande surprise, Eliaz aussi, malgré qu'il soit sous sa forme humaine, avait grogné, surpassant de loin ma voix. Il semblait en colère.

Scott se retourna surpris.

- Que vous arrive-t-il ?

- Je préfère que ce soit mes vêtements à moi qu'elle porte, répondit-il en lançant un regard noir à Scott.

Scott haussa les sourcils, perdu, tandis que je jubilais. Je devais avouer que porter ses vêtements à lui me plaisait plus, beaucoup plus. Je secouai la tête, les pensées humaines m'asseyait, je devais stopper cela au plus vite, malheureusement je ne pouvais pas. Si je le faisais, je partirai surement sans un regard en arrière, à la recherche de la liberté ou d'un quelconque gibier. Cependant je voulais savoir la suite des événements, sans transformation si possible.