CHAPITRE 25

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Il y a beaucoup d'explications dans ce chapitre. Si vous ne comprenez pas trop, n'hésitez pas à demander. Bien entendu, tous les chapitres que vous avez lu auparavant ne seront pas définitifs. Après avoir terminé ce livre, je ferais une relecture pour corriger toutes les fautes, les incohérences et mauvaises tournures de phrases.

En espérant que mon histoire soit toujours appréciée !

***

Eliaz en média.

PDV ALBA :

Je me sentais coupable. J'avais honte de moi. Je venais juste de retrouver Nana, et voilà que je refusais de venir avec elle. Mais cela faisait dix ans que je ne l'avais pas vue, dix ans ! C'était, et même si je l'avais côtoyée auparavant, devenue une parfaite inconnue. Je ne savais plus rien d'elle, de sa situation, ou encore de ses occupations. Cela pouvait paraître cruel, mais je la connaissais encore moins qu'Eliaz. J'étais très heureuse de la revoir, mais la conclusion restait la même.

Déjà, quand je la voyais durant mon enfance, elle ne parlait jamais réellement d'elle. Elle venait seulement rendre visite à mes parents, puis passait du temps avec moi, jouait avec moi, me tenait compagnie tout en m'offrant des cadeaux à chaque visites. Je l'adorais. Mais, en réfléchissant, même à ce moment-là, je ne connaissais rien d'elle. Trop innocente et naïve, je ne cherchais pas à comprendre et profitais de sa tendre compagnie.

Elle rendait visite à mes parents à chaque fois que l'on déménageait, c'est-à-dire très souvent, je ne savais d'ailleurs pas pourquoi. Ils semblaient continuellement fuir quelque chose. Nana venait alors tenir avec eux une conversation que je n'avais pas le droit d'écouter, ni d'observer. Mais l'atmosphère était toujours tendue, je le sentais au plus profond de moi. Dans ce moment-là, j'étais seule dans ma chambre, n'écoutant rien. J'aurais peut-être dû. La curiosité n'est peut-être pas un si vilain défaut, j'aurais probablement compris pourquoi nous déménagions si souvent, pourquoi il y avait toutes ces conversations secrètes, pourquoi mes parents semblaient faible de jour en jour, pourquoi je voyais le visage de ma mère se ternir, les joues de mon père se creuser malgré que nous ayons bien assez pour manger. J'aurais découvert leurs secrets et même à mon jeune âge, j'aurais pu les aider au lieu de les encourager à garder leurs secrets en leurs obéissant. J'aurais pu savoir que j'étais une Métamorphe, mes parents m'ayant caché la plus importante des informations. Peut-être pour me protéger, qui sait.

J'aurais peut-être pu les sauver, ou du moins, arranger les choses du mieux que possible. Car ce fameux jour, de leurs mort, ils m'avaient dit qu'on partait en vacance, qu'on changeait d'air, qu'on allait en Espagne. J'étais émerveillée. Mais si j'avais su la vérité, j'aurais assurément trouvé un envers du décor beaucoup plus sombre, des raisons bien définies pour carrément changer de pays. En rencontrant tous ces Métamorphes, en comprenant que j'en étais une, j'avais facilement deviné que les tueurs de mes parents étaient des Métamorphes. Ils étaient trop gros, intelligents pour être de simples animaux. Cela voulait dire que mes parents avaient des ennemis parmi les siens. Et ça, ce n'était pas quelque chose qui me plaisait.

Les autres fois où Nana rendait visite à mes parents, on changeait de maison tout de suite après. Mes parents étaient toujours affolés. Je faisais semblant de ne rien voir, essayant d'être aussi épanouie que le voulait mes géniteurs au plus profond d'eux. Car je savais pertinemment qu'ils faisaient tout cela pour moi. Et ne pas savoir était un supplice. L'ignorance est la pire de toute les souffrances, bien plus que les blessures saillantes, les plaies profondes du cœur, ou que la solitude. Car l'ignorance à entraîner ces trois dernières douleurs.

L'ignorance amène toujours de mauvaises choses. Et c'est bien ce qui est arrivé. J'ai eu le temps d'y réfléchir pendant dix ans. Ce n'est pas nouveau pour moi de penser cela.

ALBAWhere stories live. Discover now