ALBA

CHAPITRE 15

Kiara en média.

PDV ALBA :

Nous sortions du camp et nous dirigeâmes en direction de la route. Tout en descendant une légère colline j'aperçus une longue lignée de camions, camionnettes en tout genre entourées de nombreux Métamorphes en plein rangement. Le tout était bruyant et pourtant assez paisible. Les engins étaient garés le long de la route, le tout dans un énorme convoi de bolide plus gros et grands les uns que les autres. Ils se faisaient bien remarqués pour des personnes qui souhaitaient se faire oublier par les Meutes Principales... Bon certes, apparemment, elles avaient délaissées les Meutes Nomades pour se consacrer aux Meutes Pionnières, mais leur convoi restait tout de même trop voyant à mon goût.

Lors de ma capture, ils avaient directement emmené la camionnette dans laquelle je me trouvais au camp. Ils ne devaient pas avoir envie de monter la colline, moi entre leurs mains prête à les mordre à la moindre faiblesse. Par contre, je n'avais aucune idée de l'endroit où ils avaient voulu m'emmener, peut être la caravane de Scott ? Je ne savais pas, cela me semblait assez loin de l'emplacement où ma « prison mobile » s'était garée.

Je secouai la tête et oublia mes interrogations. J'avais cette fâcheuse habitude de laisser de coter, ainsi que d'oublier, ce qui me tourmentait. Il fallait oublier, et comme cela, le problème n'existerait plus. Merveilleux n'est-ce pas ?

Nous nous approchions d'une petite camionnette blanche marquée du chiffre 48 sur sa carrosserie. Quelques Métamorphes nous lançaient des œillades. La petite dormait toujours sur mon dos. Ce qui me laissait perplexe. Nous venions pourtant tous de nous réveiller, c'était le matin, et voilà qu'elle se rendormait déjà.

Eliaz sortit la clé de sa poche et ouvrit la camionnette dans un bip sonore. Il se dirigea à l'arrière du véhicule et ouvrit le coffre. Il se stoppa net.

- Et merde...marmonna-t-il.

Je m'approchai de lui pour apercevoir l'intérieur du coffre, qui était remplis d'équipements de camping. Cela allait de la tente la plus simple, à l'anti-moustique le plus dévastateur.

Le coffre n'était pas bien grand. La camionnette était surement la plus petite qu'il pouvait y avoir au camp. Eliaz chercha plusieurs minutes au fond du coffre qu'il atteignait facilement. Il semblait chercher quelque chose dont je n'avais pas connaissance.

- C'est ça que tu cherches ? Demanda une voix féminine.

Eliaz sortit la tête du coffre de la camionnette 48 et fixa la nouvelle arrivée de ses yeux dorés tachetés de noir. Moi-même je la fixais, légèrement surprise de ne pas l'avoir remarquée plus tôt.

Du peu que je me souvienne des critères sélectif, cette jeune femme semblait avoir été sculptée pour faire du mannequinat. Elle avait de longs cheveux noirs et lisse lui tombant jusqu'aux fesse. Des lèvres rosées pulpeuse à souhait, ainsi que des yeux aussi noirs que ceux des corbeaux. Non en fait tout en elle était noir, sauf sa peau qui était aussi blanche que du lait onctueux. Cette femme était tout simplement magnifique.

Mais Eliaz ne semblait pas apprécier sa compagnie. Elle tenait dans ses mains deux sacs plastiques blancs. Je humais l'air, de la viande, du métal, de l'acier peut-être. Cela semblait être de la nourriture et des armes.

Mon ventre gargouilla, c'est vrai que je n'avais pas mangé depuis maintenant presque deux jours.

Il avait le visage crispé.

- Oui c'est ça, articula-t-il.

Il s'avança pour prendre ses sacs plastiques des mains de son interlocutrice, mais la femme corbeau recula.