Chapitre 65 partie 1

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PDV ELIAZ :

Pendant deux heures la meute du Flocon se démena pour trouver un remède à l'empoisonnement d'Anastasia. Seulement, ils découvrirent que le poison était du titane. Il n'y avait pas de soins adaptés, un Métamorphe était naturellement faible face à ce métal. Karel avait dû l'empoisonné via une piqure.

Anastasia allait assurément mourir.

Alors pendant le temps qui lui restait à vivre, d'une voix faible, Anastasia raconta à Anton et sa meute tout ce qui lui était arrivé. Les larmes coulaient, mais par respect pour ses derniers mots, les Métamorphes contenaient leurs colères. Ils voulaient exploser, se révolter, mais ils étaient pattes et mâchoire liées. Ils voulaient écouter Anastasia jusqu'à la fin, mais ils voulaient aussi partir à la chasse aux hommes en noir, faire la peau à Karel. Mais comment ? Il avait une puissance militaire beaucoup plus importante, il était beaucoup plus puissants qu'eux, ils étaient entourés d'espions là où ils habitaient ! Ils se sentaient tellement inutiles ! Des déchets ne pouvant faire honneur à leurs très chère Anastasia !

- Il s'appelle Eliaz. Dans le futur, prend soin de lui Anton. Chérie-le comme ton propre fils, car une part de moi est en lui. Et surtout, fait en sorte qu'il ne devienne pas comme Karel.

Elle mourut.

Un lourd silence se fit dans la salle. Mes émotions étaient tumultueuses, le visage d'Anton semblait gravé dans de la roche dure. Mon cerveau annihilé.

Apprendre une mort n'est pas quelque chose d'agréable. Même le visage d'Oli était attristé. Priam détournait le regard, fuyant la tristesse probablement sous peine d'y succomber. Après tout, Anastasia était sa tante, même s'il ne l'avait jamais rencontrée.

- Comment pouvais-je répondre à ses attentes, alors que je n'avais aucuns moyens d'agir ? Karel était partout, j'étais désespéré, la tristesse me rongeais. Mais malgré l'absence de liens de sang entre nous, un lien affectif existait entre toi et moi Eliaz.

Anton se tût un léger instant avant de reprendre.

- Je ne pouvais envoyer personne de ma meute, ça se serait vu immédiatement. Alors j'ai demandé à une connaissance Française, via un téléphone jetable que j'avais acheté il y a longtemps au cas où. De ce fait, ma conversation ne pouvait pas être écoutée par les experts de ton père.

Il avait donc demandé à quelqu'un de s'occuper de moi ? Mais qui ? J'avais toujours été seul, un objet sous l'ordre de mon père.

A moins que...

- Elle s'appelle Catherine.

Catherine ! La vieille femme qui me faisait un petit gâteau pour mon anniversaire, celle qui m'avait aidé à réussir mon camouflage en me glissant des feuilles et des feutres sous la porte du sous-sol ! Et celle qui par la suite, me prouvait son affection par des petits sourires et des friandises glissées en cachette sous ma porte. Elle avait été la seule personne prenant réellement soin de moi, certes à distance pour ne pas se faire tue par mon père, mais j'avais toujours ressenti un amour maternel venant d'elle.

Anton continua en disant qu'elle l'informait tous les mois sur ma personne. Elle lui décrivait ma personnalité, ma santé, mes actes, tout. Elle précisait toujours que je détestais ce que je faisais, mais que je ne pleurais jamais, cachant mon chagrin au fond de moi. Elle écrivait à Anton, ma force, mon avancée martiale, mes talents. Et malgré mon visage impassible, mes actes immoraux, Catherine savait, elle savait parfaitement, elle avait réussi à voir mon dégoût pour mon père. Elle avait réussi à voir les mensonges que j'avais promulgués auprès de mon père pour sauver des personnes. Elle avait vu et retranscrit tout ce que j'avais voulu caché aux yeux de mon père à Anton. Karel ne contrôlait pas le courrier non électronique, alors informer Anton fut beaucoup plus simple après cette découverte. Durant toutes mes années passées dans la grande maison de mon père à Saint-Grégoire, près de Rennes, Catherine veillait secrètement sur moi, informant Anton, qui espérait un jour me rencontrer.

Je voyais la compréhension et la fierté d'Anton se diriger vers ma personne. Malgré mes nombreux actes tous sauf blancs, il me comprenait, il comprenait la souffrance que j'avais enduré.

Et je ne lui en étais que plus reconnaissant.

Pour en revenir à la bonne chronologie, Johanna repris la parole et revint à la mort de ma mère, Anastasia. Ma respiration s'accélérait de rage rien que de penser à son décès, à ses derniers injustes instants.

Quand je fus né et Anastasia partie retrouver la meute de son mari pour ses derniers instants, Karel me cacha aux yeux de tous dans sa maison, engageant une nounou qui s'occuperai de moi. J'avais déjà six mois à ce moment-là. La nounou était humaine et ne connaissait donc rien du monde métamorphe ce qui était un avantage pour que les secrets ne s'ébruitent pas. Il avait dit à la nounou de faire comme si elle ne gardait aucuns enfants dans sa maison, elle devait soi-disant, ne faire que le ménage. C'était une excuse à donner en toute précaution si quelqu'un d'inconnu lui demandait.

Deux ans plus tard, Alba naissait. 


***

Chapitre court je sais ^^'

Mais comme vous le savez j'ai énormément de boulot ces derniers temps, je ne sais même pas où j'ai trouvé le temps pour écrire ça x)

Mais bon, j'espère que le chapitre vous aura un peu plus informé sur la situation d'Alba et d'Eliaz. Quant à la suite, elle viendra toujours !

Bon après j'avoue qu'en ce moment je sais pas trop quand...Mais elle viendra !...A son rythme...

Bon aller je retourne bosser...

J'vous aime ♥♥



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