Chapitre 50

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Flashback

2013, le soir du meurtre des parents de Kelia

Point de vue Inconnu

Assis à mon bureau, j'attends patiemment. Mon téléphone ne devrait pas tarder à sonner. J'ai envoyé quelques-uns de mes hommes donner un avertissement à ce sale type. Il doit comprendre qu'on ne me trahit pas, jamais. Un accident est si vite arrivé. Il n'y aura pas de mort ce soir mais il doit comprendre qu'on ne rigole pas avec moi.

La manière douce n'a pas fonctionné, alors ce sera la manière forte. Il pensait pouvoir me donner aux flics sans que je ne le sache ? C'est mal me connaître. Je garde un œil sur lui et sa petite famille depuis un moment.

Mon portable vibre, un coup d'œil m'indique que c'est le coup de fil que j'attends. Je décroche et laisse mon interlocuteur parler.

- Patron, c'est moi...

Je me redresse aussitôt. Son ton inquiet ne me dit rien qui vaille. Qu'est-ce qu'ils ont encore bien pu faire comme connerie ?

- Tout ne s'est pas passé comme prévu...

- Parle avant que je ne perde patience.

- Ce n'est pas la fille qui était dans la voiture, mais son père...

- Quoi ?! Vous vous foutez de moi ?

- Je suis désolé patron, ilssontmortssurlecoup.

Il a parlé tellement vite que j'ai eu du mal à tout saisir. Mon poing cogne sur le bois de mon bureau. Je suis sûr qu'il a entendu, il sait que je suis dans une colère noire.

- Vous deviez seulement lui faire peur en blessant sa femme et sa fille, et vous me dites que vous avez buté sa femme et LUI ! Bande d'incapables ! Une chose putain, je vous demande une chose ! Et vous n'êtes pas foutus de faire ça correctement ?! Je hurle dans le téléphone.

Il faut que je me calme pour réfléchir. L'homme reste sagement silencieux au bout du fil. Il n'a pas envie d'être ma prochaine cible ou de subir ma colère.

- Très bien, gardez un œil sur la fille. Sans vous en approcher, le temps que je décide quoi faire. Ne vous avisez pas de la perdre de vue si vous ne voulez pas signer votre arrêt de mort.

Je raccroche sans lui laisser l'opportunité de me répondre. Putain, je pensais pouvoir me servir de lui encore un moment. Il va falloir que je trouve un nouveau comptable plus vite que prévu. Le sort de la fille reste à décider. Ma vengeance contre ce type n'a pas été complètement assouvie. Il est mort trop facilement. Je n'ai même pas pu le torturer un peu.

Ça ne va pas en rester là. Je vais aller me défouler pour me calmer un peu avant d'aller m'occuper de ma captive du moment.

***

Mars 2015

Point de vue Inconnu

Je tiens mon fils dans mes bras. J'espère qu'il me ressemblera à moi plutôt qu'à sa mère, une vulgaire bonne femme que j'ai gardé captive. Elle était assez coopérative pour que je la garde, et comme j'avais besoin d'un héritier... Elle m'aura au moins servie à quelque chose celle-là.

Je l'ai laissé s'occuper de mon fils pendant ses premiers mois, puisqu'il parait que le lait maternel est ce qu'il y a de meilleur pour lui. Mais elle a commencé à se rebeller et à vouloir partir avec MON fils.

Alors je l'ai buté, sans remords. On n'essaie pas de m'enlever mon fils. Personne ne touche à mon fils. Je m'occuperai personnellement de son éducation, et Maria gérera le reste. Je veux qu'il soit capable de prendre ma relève.

En attendant, il est grand temps de s'occuper de la fille de mon ex comptable. Pour une fois mes hommes font leur boulot correctement, elle n'est pas une minute sans surveillance et je reçois des rapports tous les jours. Elle ressemble à sa mère, en plus calme et plus jolie.

Si je l'avais fait kidnappée tout de suite, sa disparition ne serait pas passée inaperçue et aurait suscité beaucoup de questions. De plus les flics se seraient posé trop de questions et auraient fait le lien entre son kidnapping et la mort de ses parents.

Alors pour l'instant elle est sous tutelle, et je patiente pour la récupérer au bon moment. Après tout, je ne me suis pas suffisamment vengé de son père. Normalement, j'aurais dû m'occuper d'elle devant son père, mais comme mes hommes l'ont buté... Tant pis, j'espère qu'il la verra de là-haut. Il sera de toute façon tout aussi impuissant sur le sort de sa fille.

Selon mes hommes, elle semble calme, discrète et surtout obéissante. Un bon point pour elle. Peut-être que je serais plus clément si elle se tient tranquille. Je vais prendre le temps de la tester, tout doucement. Je sens que je vais bien m'amuser avec elle. Son dressage devrait être rapide, il suffit de bien doser, un peu de peur, une main de fer dans un gant de velours pour ne pas la braquer.

Je vais me l'approprier, elle deviendra ma chose, ma petite esclave personnelle. Mes hommes s'assurent qu'aucun homme ne l'approche, elle doit rester vierge. Je serais celui qui lui prendra sa précieuse virginité.

Elle sera complètement mienne, peu importe le temps que cela prendra. Elle sera ma vengeance sur son père. Peut-être même qu'elle finira par m'être utile. Dans le pire des cas, je pourrais toujours la prostituer pour un bon prix. Après avoir perdu sa virginité avec moi, c'est évident.

Dans peu de temps, elle déposera sa demande d'émancipation et elle passera ses examens. Je vais donc ordonner à mes hommes d'attendre le bon moment pour la kidnapper sans faire de vagues. Il faudra que sa disparition passe inaperçue, au moins pendant un temps. Elle doit disparaître de la circulation pour ne pas que les flics trouvent un lien avec moi.

Plus que quelques mois et elle sera totalement à moi, sans restrictions. La patience finit toujours par payer.

Fin du Flashback  

Le Prix de la LibertéTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon