Chapitre 4

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- Debout feignasse !

Je grogne contre Laura qui ose me réveiller avant de partir travailler. Ok c'est moi qui lui ai demandé mais c'est pas une raison pour venir gueuler dans ma chambre. Je lui lance mon oreiller avant qu'elle ne ferme ma porte précipitamment.

Il me faut un moment pour émerger et aller prendre mon petit déjeuner.

A 14h je suis de nouveau au travail. 

***

Je sors du travail plus tôt que prévu. Il n'est que 22h quand je prends la route pour rentrer. Je longe une ruelle quand je sens qu'on m'attrape par le bras pour me tirer dans ladite ruelle. Je me retrouve rapidement plaquée au mur, bras maintenus au-dessus de la tête par une poigne ferme. L'autre main de mon agresseur se presse contre mon cou.

Doucement je relève la tête pour me retrouver face à l'un de ceux que j'essaie d'éviter depuis maintenant une longue année.

- Flavio

- Bonsoir Kelia, tu commençais à nous manquer.

Il me sourit, j'essaie de bouger pour lui faire lâcher sa prise mais aussitôt, sa main se resserre sur mon cou, me coupant la respiration. Je comprends le message et ne bouge plus.

Sa main se détend.

- Bien, tu te souviens qui commande. Bonne fille.

Sa main caresse maintenant délicatement mon cou, puis descend plus bas.

- Ne crie pas, ne bouge pas et je ne te ferais rien.

Je ne sais pas ce que Giovanni à bien pu lui donner comme ordre. Peut-être qu'il a maintenant le droit de me blesser, me violer, voire même de me tuer. Je ne prends aucun risque et ne bouge plus.

Nous nous regardons dans les yeux, sa main reprend sa descente. Elle passe doucement entre mes seins sans les toucher. Elle arrive à la bordure entre mon haut et mon tee-shirt.

Il ne me quitte pas des yeux, je ne sais pas où il va mettre sa main ensuite. Il ressert sa poigne sur mes poignets et m'embrasse la joue. Ma respiration s'accélère, il ne va pas me violer maintenant ? Si ?

Son autre main passe sous mon tee-shirt et remonte jusqu'à mon soutient gorge. Il attend de voir si je vais lui désobéir, de savoir quand je vais perdre le contrôle. Il caresse délicatement mon ventre, il sent surement mon cœur battre à toute vitesse sous ses doigts.

D'un coup, sa main remonte brutalement sur mes seins, il décale mon soutien-gorge pour caresser mes tétons. Mon souffle se bloque et je commence sans le vouloir à essayer d'enlever sa main. Je pensais qu'il viendrait me serrer la gorge mais il se contente de raffermir sa prise sur mes poignets et de coller son bassin au mien. Il sait que je n'ai pas suffisamment de force pour le repousser. Il sourit avant de m'embrasser sur la bouche. Sa langue caresse mes lèvres que je ne veux pas ouvrir. En réponse à mon refus muet, il frotte franchement son bassin au mien pour me faire sentir son érection. Il me mordille la lèvre et je baisse ma garde sans le vouloir. Il en profite pour enfoncer sa langue dans ma bouche, il cherche à dominer ce baiser.

Sentant que je me tends, sa main remplace brutalement son bassin. Il la passe entre mon jeans et mon slip. Il me caresse à travers le tissu fin.

Quand il commence à avoir besoin d'air, sa bouche s'éloigne de la mienne et il me regarde intensément. Sa main revient tranquillement sur ma gorge. Il attend un peu que je reprenne ma respiration avant de serrer de façon à ce que je ne puisse presque plus respirer.

- J'espère pour toi que tu es toujours vierge princessa. Si ça ne tenais qu'à moi, je te ferais mienne ici.

- Non, s'il te plait. Je souffle.

Il ressert sa prise.

- Qui t'a permis de me tutoyer. Pour toi ce sera monsieur.

- Pardon monsieur.

Je penche un peu plus ma gorge, je commence sérieusement à manquer d'air. Il s'en rend compte et desserre sa main, satisfait de ma soumission.

- Giovanni sera bientôt là. Je vais te laisser rentrer pour ce soir. N'essaie même pas de filer, tu es sous surveillance. Je sais où est ta voiture et à la moindre impression de tentative de fuite les hommes ont pour ordre de t'arrêter. Compris ?

- Oui monsieur.

- Bonne fille. Il me reste une dernière chose à faire.

Il me lance un sourire carnassier avant de resserrer sa prise sur mes poignets et de m'emprisonner de son corps pour que je ne bouge pas.

Il embrasse mon cou avant de commencer à aspirer et mordiller. Merde, il me fait un suçon, il me marque ! Je commence à essayer de me débattre mais une morsure plus intense que les autres sur ma jugulaire m'en dissuade.

Au bout d'un moment, il me relâche totalement, et dans un dernier sourire de vainqueur se retourne pour partir.

- A très bientôt princessa.

***

Encore sonnée par cette rencontre inattendue, je monte dans l'appartement et m'assoie sur le canapé.

Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi mais le claquement de la porte d'entrée me sort de ma torpeur.

- Salut ! Laura me regarde. Mon dieu Kelia ! Ça va ?

- Oui. Je lui réponds d'une petite voix. Elle me regarde dubitative.

- Tu as un suçon dans le cou, et pas de copain ! Qui t'a fait ça ?

Merde, elle ne pourrait pas être plus stupide pour une fois !

- C'est rien, personne.

Je commence à me diriger vers ma chambre mettant fin à la discussion. Mais c'était sans compter sur la persévérance de Laura.

- Et maintenant tu vas me dire que tu te l'es fait toute seule ? Laisse-moi rire !

- Ecoute, c'est compliqué, on en parle demain, d'accord ?

Je ne pourrais pas me débarrasser d'elle si facilement mais de toute façon il faut que je lui dise que je vais partir.

- Demain sans faute ?

- Promis !

- Mouais, je vais te laisser dormir.

Je lui souris et retourne dans ma chambre pour me change et dormir. On dit que la nuit porte conseil, j'arriverais peut être à trouver une solution.

Le Prix de la LibertéDonde viven las historias. Descúbrelo ahora