Chapitre 42

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Encore une journée de passée. Le kiné est repassé ce matin pour m'aider à me lever et me faire marcher un peu. Mon équilibre est très précaire et chaque mouvement est douloureux. Mais grâce à cela, j'ai enfin pu prendre une douche convenable. Bon je suis toujours obligée de porter la blouse de l'hôpital mais je me sens mieux.

Il ne me reste que quelques petits pansements sur les cuisses. Les plaies sont propres et presque cicatrisées. Il semble que je pourrais bientôt sortir d'ici. Les agents ne devraient pas tarder, toujours ponctuels. Ont-ils appelés le numéro que je leur ai donné ? Je ne vais pas tarder à le savoir.

Les minutes s'écoulent rapidement. Aucun signe d'agitation à l'extérieur. Quelque chose cloche, les policiers sont en retard. Je me demande bien ce qui est en train de se passer. Même le psy n'est pas encore apparu, pourtant il est du genre très ponctuel.

Je prends mon mal en patience, de toute façon je ne peux rien faire d'autre. Ils ne m'ont donné aucune distraction alors j'attends.

Les deux armoires à glace se décalent de la porte. Les agents arrivent, le psy les précède. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'ils me posent une question.

- Maître Delgado, ça te dis quelque chose ?

Oh oui, les souvenirs du temps que j'ai passé avec lui me reviennent. Je crois bien que le fameux numéro lui appartient. J'acquiesce silencieusement et les informent qu'il s'agit de mon avocat.

- Comment as-tu pu entrer en contact avec l'avocat le plus reconnu de Seattle ?

Je lui offre un sourire contrit, il ne va pas tarder à avoir sa réponse, un peu de patience.

- Je demande à lui parler avant de poursuivre cet entretien. C'est mon droit.

- Effectivement, le contraire m'aurait étonné. Lance l'agent Jagger.

Il fait signe aux deux gardes de le laisser entrer. Maître Delgado entre dans la chambre, dégageant le maximum de sa puissance. Je ne le regarde pas dans les yeux et le laisse prendre le contrôle de la situation.

- Laissez-nous seuls.

Comme d'un seul homme les agents sortent. Le psy semble plus hésitant mais se rassure certainement en se disant qu'il ne prendra pas le risque de s'en prendre à moi avec tous les agents à l'extérieur. L'homme imposant attend que la porte se referme avant de s'assoir sur la chaise à côté du lit.

- Regarde-moi. Inflexible. J'obéis et croise son regard d'un gris profond.

- Tu sais ce qu'il va se passer maintenant Kelia ?

- Oui maître.

- Bien, N'oublie aucun détail, je le saurais.

Il se retourne vers la porte afin de faire rentrer les agents. Je sens dans leurs regards qu'ils s'interrogent sur ce qui me lie à l'avocat. Ils ne comprennent pas comment nous pouvons nous connaitre. Patience, patience, les réponses arrivent.

- Bien, nous en étions donc à ce que tu as fait pendant un an. Vas-tu enfin nous répondre ?

J'acquiesce, je prends une inspiration avant de leur expliquer ce qu'ils auront le plus de mal à comprendre. Si ils pouvaient entrer dans ma tête, ce serait plus simple.

- Pendant plusieurs semaines, j'ai beaucoup bougé. Je voulais m'assurer qu'ils ne savaient pas où j'étais. J'ai commencé à chercher quelqu'un de spécifique. Quelqu'un qui pourrait comprendre ma situation et m'aider. J'ai mis longtemps avant de trouver la bonne personne. Il m'a fallu presque trois mois avant d'y parvenir.

Je marque une pause, le temps de reprendre mon souffle. Maître Delgado ne me lâche pas du regard, se préoccupant peu des agents.

- J'ai réussi à prendre rendez-vous, un soir, en fin de semaine. J'arrivais à la fin de mon quatrième mois de liberté. Je me suis présentée devant la tour de verre un peu avant l'heure du rendez-vous. Comme convenu, il n'y avait presque personne. J'ai directement pris l'ascenseur pour monter au dernier étage.

Toujours aucune réaction de la part des agents, ils me présentent un visage aussi impassible et dur que du marbre.

- Il m'a fait entrer dans son bureau avant de me demander de m'assoir. Avant de commencer, nous nous sommes mis d'accord pour signer un contrat de confidentialité. Ainsi nous étions contraints de garder les secrets de l'autre. Nous avons ensuite pu établir une relation de confiance, et je lui ai raconté mon histoire.

Un hochement de tête de l'avocat m'enjoint de continuer mon récit.

- C'est comme ça que j'ai rencontré Maître Delgado. Et qu'il est devenu mon avocat, mais aussi mon initiateur.

- Ton initiateur ?

- Oui, à la soumission...

**************

Hey !

Je suis désolée pour les faux-espoirs de ces derniers jours, en plus le chapitre d'aujourd'hui est court :-/ 

Mais il semble que le Chapitre 1 ait décidé de ne plus s'afficher, j'espère maintenant que c'est réglé ^^'

Au plaisir de lire vos commentaires !

A mardi pour le prochain chapitre ;-)


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