Chapitre 24

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J'ouvre les yeux difficilement, ce qu'il s'est passé hier me reviens en tête. Je veux frotter mes yeux mais quelque chose m'en empêche. Je suis toujours dans le noir alors je me focalise sur mes autres sens pour essayer de comprendre.

Je ne suis plus sur le matelas, la surface est dure, froide, la table ? Peut-être. Mes bras sont relevés au-dessus de ma tête et attachés, au sol ou à la table, aucune idée. Mes poignets sont attachés entre eux mais impossible de me détacher.

Ils sont doués pour les nœuds on dirait. Mes pieds en revanche sont largement écartés. Mon intimité est totalement exposée, je n'ai aucun doute là-dessus. Je me demande ce qu'ils vont inventer maintenant.

Quelque chose me dis que je ne vais pas tarder à le savoir, la lumière vient de s'allumer. La porte s'ouvre sur Giovanni et Flavio et ils portent... Oh non, non, non ! Pas ça !

Je gigote mais impossible de me défaire de mes liens. Je comprends pourquoi je suis attachée ainsi, mais ne me dites pas qu'ils vont faire ça eux même ? Ils installent leur matériel de torture et viennent près de moi.

- Alors Kelia, par où commençons nous ?

Question purement rhétorique puisque qu'ils s'approchent de mes jambes et sortent les bandes de cire. Oui, oui, ils ont l'intention de m'épiler, intégralement vu ma position.

Ils prennent chacun une jambe, collent une bande de cire, la frotte et tirent dessus en parfaite synchronisation. Et ils recommencent plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il ne me reste plus aucun poils sur les jambes et les cuisses.

La douleur est cuisante mais supportable comparé à ce que j'ai subi ces derniers jours. Après les jambes ils passent au-dessous de bras.

Je lâche un petit cri, cette partie est plus sensible ! Ils font à peine attention à moi, ils sont concentrés sur leur tâche. En même temps je suis solidement attachée. Nul doute qu'ils sont experts dans l'art de faire des nœuds.

Tellement focalisée sur les nœuds je n'ai même pas vu Flavio sortir. Il ne reste plus qu'un endroit à épiler, Giovanni prend une bande pour m'enlever ma toison pubienne.

Perfectionniste, il m'étale de la cire chaude pour être certain de tout enlever. Il passe dans les moindres recoins. Au moment où il range son matériel je sais que je suis aussi imberbe qu'un nouveau-né.

Giovanni m'adresse un sourire satisfait avant de sortir. Eh mais attendez, je suis toujours attachée ! Bien, il semblerait donc que je doive patienter un moment dans cette position. Je ne comprends même pas pourquoi ils s'obstinent à fermer cette foutue porte à clé puisque je suis attachée.

On dirait que le chauffage a été monté un peu, je n'ai plus froid malgré la fraicheur de la table.

Clic, tient, le retour de Giovanni ? Je n'aurais peut-être pas besoin d'attendre longtemps finalement.

Oh oh, toutes mes alarmes virent au rouge quand je vois Giovanni, ou plutôt ce qu'il tient dans ses mains. Il fait descendre le crochet du plafond, cela n'augure rien de bon pour moi. Il pose ses affaires sur le matelas et se dirige vers moi.

Il me détache avec une facilité déconcertante alors que je me suis acharnée dessus tout à l'heure. Il me relève en douceur pour que je sois assise sur la table. Il me fait boire un verre d'eau sucrée pour me redonner des forces.

Il me met debout, les mains dans le dos et récupère son matériel, une longue et fine corde rouge. Il m'attache les bras dans le dos avant de passer la corde sur mon ventre et mes seins, faisant plusieurs tours et des nœuds. Il m'est maintenant impossible de bouger mes bras. Il prend une nouvelle corde avant de me faire écarter les jambes.

Il l'attache dans mon dos, remonte faire le tour de mon cou avant de la faire redescendre sur mon ventre et de la glisser entre mes jambes. Il prend la dernière corde pour attacher mes jambes comme si j'étais à genoux. Il me soulève dans ses bras pour passer la corde dans le crochet. Je me retrouve suspendue dans le vide par les poignets et les chevilles.

L'air me manquant je bouge un peu la tête pendant que Giovanni admire son œuvre. Je comprends mon erreur quand deux nœuds judicieusement placés viennent frotter mon sexe et mon clitoris.

Je peux donc choisir entre respirer en tortillant ma tête mais faire frotter la corde ou ne pas faire frotter la corde et respirer difficilement. Il semble satisfait et m'embrasse avant de sortir de la pièce.

Donc au final je suis toujours attachée mais dans une position beaucoup moins confortable. Je gémis dès que je bouge un peu.

Avec le temps et les muscles se relâchant je découvre que si je ne contracte pas mes jambes de façon à rester en hauteur la corde s'appuie aussi sur mon entrejambe.

Les minutes passent, la corde frotte de plus en plus sur mon clitoris et il ne me faut pas longtemps pour comprendre que je mouille. Inconsciemment j'aime ce qu'ils me font. J'aime cette position de soumise.

Je mouille de plus en plus mais je suis incapable d'atteindre l'orgasme. Je me perds dans mon subconscient face à ce plaisir inédit. Le temps à l'air de passer plus vite et je me surprends à essayer de me frotter un peu plus à la corde.

Je ne sens même plus la douleur de mes membres ainsi attachés, ni même celle de mes anciennes blessures. J'ai l'impression de tomber dans l'inconscient, de toucher à un plaisir interdit.

Je me perds moi-même en essayant de retrouver la raison. Je suis incapable de lutter contre le plaisir que m'offre cette position.

Je ne vois pas le temps qui passe, je suis même totalement inconsciente de ce qu'il se passe autour de moi. Je sens à peine la main chaude qui caresse mon dos et descend un peu trop bas.

Je sors de ma léthargie quand un doigt pénètre dans mon sexe. Mais je ne peux retenir un gémissement de plaisir comme si mon corps était programmé pour apprécier cette intrusion.

- Et bien Kelia, je vois que tu apprécies ta punition. Tu es trempée princessa.

Insolent il lèche son doigt en me regardant dans les yeux.

- Je suis le maitre de ton corps et de ton plaisir Kelia. Il murmure. Mais tu n'as pas été sage et ta punition n'est pas finie.

Il retourne derrière moi et son doigt s'insère entre mes fesses. Il fait des allers-retours pour détendre mes muscles. Il continue son manège un moment avant d'ajouter un second doigt. Il recommence ses allées et venues en ciseaux pour m'élargir.

Bizarrement je ne ressens aucune douleur face à cette intrusion. La corde frottant encore sur mon clitoris y est certainement pour quelque chose.

Il accélère un peu son traitement avant de s'arrêter brutalement. Mais ses doigts sont bien vite remplacés par autre chose. Quelque chose de froid, un objet en métal certainement.

Je me sens étrangement pleine, l'objet me remplis et mes parois semblent s'adapter à cette chose.

Avant que je ne comprenne ce qu'il se passe, Giovanni entreprend de me libérer des cordes. Il les enlève tranquillement, une à une en détachant les nœuds. Il me maintient debout contre son torse, si il ne me tenait pas aussi fermement je me serais déjà écroulée au sol.

Il me porte dans ses bras pour me déposer sur le matelas alors que je suis encore sonnée. Il m'allonge confortablement et reste accroupis afin de caresser mes cheveux. Il chuchote.

- Tu n'as pas le droit de te toucher Kelia, ni d'enlever ce que je viens de te mettre. Maintenant dors princessa.

Trop stone pour réfléchir à ses paroles, j'obéis. Il ne me faut que quelques secondes pour m'endormir.

Le Prix de la LibertéWhere stories live. Discover now