Chapitre 37 : confusion

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PDV Elsa. 

Alors il était comme tous les autres... Je me suis encore trompée, comme un putain d'idiote ! Comme la putain d'idiote que je suis et que j'ai toujours été ! Autant en finir maintenant, il me fichera la paix ! Il me fichera la paix comme tous les mecs que j'ai cru différents, mais qui ne voulais qu'une chose...

J'enlevais mon débardeur avant de le balancer par terre avant de m'attaquer à mon short. Je crois que la colère me faisais faire n'importe quoi, j'en sais rien, je veux plus réfléchir ! Ma tête va exploser... Je n'en peux plus... Je veux que l'on me fiche la paix, qu'on me laisse seule ! Je veux plus de responsabilités, je veux plus devoir la protéger ! Je veux plus essuyer échec sur échec... Elle qui me déteste, elle qui me hait au point de vouloir ma mort, elle qui aurait été bien plus heureuse sans moi dans sa vie !

Ma cousine qui s'est rangé à ses côtés, qui m'a abandonnée, son groupe aussi... avec qui on jouait aux châteaux de sable et aux bonhommes de neige... C'était si simple...

 Astrid, Harold, Flynn, mes amis... Eux qui se disent être mes amis, alors que je vois bien la peur dans leurs yeux, la peur que je les blesse parce que je perds le contrôle. Ce serait tellement ironique...  Les seuls sur qui j'ai pu toujours compter, tués de mes mains... J'arrive  si bien à l'imaginer...

Belle qui n'a pas le choix et que je mets en danger à chaque  fois que je la croise, alors qu'elle a une confiance aveugle en moi. Cette fille qui n'a rien à faire ici, cette fille fantastique qui mériterait tellement une vie meilleure.

 Et le Boss...

 le boss qui s'est occupé de moi depuis petite... Le boss qui s'est occupé de moi par intérêt, pour rien d'autre ! Seulement parce que je pouvais lui être utile ! Parce qu'il aurait pu m'échanger à tout moment contre de l'argent. C'est ce qu'il aurait fait... il y avait tous les papiers dans les tiroirs...

Tous ces gens dans la rue qui me dévisagent et me jugent sans me connaître, tous ces mecs et leurs regards obscènes parce que je porte jupe et short alors que je n'ai pas le choix... Si seulement ils pouvaient comprendre que je ne peux pas porter autre chose sans mourir de chaud... 

 Je n'en peux plus ! à quoi ça sert ? à quoi je sers ? Le trafic, la drogue, le fric... à quoi ça va me servir à la fin ? Est-ce que les gens que je tue le mérite ? Est-ce qu'ils méritent la mort parce que j'existe ? Parce que je ne sais rien contrôler ? Parce que je ne sais faire que ça... 

Je ne bougeais plus, j'avais l'impression d'être seule, dans le noir. Plus seule que jamais. Je n'entendais plus rien, pas même le bruit des voitures ou celui de l'horloge. Juste un silence. Si j'avais pus bouger, je me serrais prise dans mes bras, regroupée en position fœtal, entrain de me bercer pour arrêter la neige qui devait certainement tomber dans la cuisine où je suis censée me trouver. Mais qui me dit que je ne suis pas finalement juste ici, dans ce vide, seule... Que tout ce que j'ai cru vivre n'étais qu'un rêve ? 

Pourtant à travers ce noir d'encre,Il y avait, comme une lumière. Une lumière bleuté, comme celle l'étoile du nord qui dirige les marins. Elle grossissait, de plus en plus sans que je ne puisse bouger. Pourtant, je réussis à lever la main vers. J'aurais pu la toucher, mais Je clignais des yeux une fois et Jack me prit dans ses bras. J'avais toujours le bras tendu, et je ne compris pas tout de suite ce qu'il se passait jusqu'à la dernière phrase que j'entendis avant de retrouver le noir d'encre qui m'avais aspirée.

- Je suis pas comme les autres Elsa... Je suis comme toi... me murmure-t-il alors que je voyais quelques flocons, différents des miens, flotter devant mes yeux.

Bad Girl, Good Boy, In The SchoolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant