Partie 27-1

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Media : Nightcore - Breathe Me + en bonus une petite photo de Keran (selon l'idée que je m'en fait)


C'est un rêve. Réveille-toi, cela ne peut être réel.

Je tentais de me raisonner, de me dire que ce n'était rien de plus qu'une illusion. Mais pourtant mes yeux ne mentaient pas, il était toujours là, à moins de trente mètres de moi.

Keran ne m'avait pas encore vue. Il était en pleine conversation avec un homme à ses côtés et la discussion semblait être importante puisqu'il arborait soudain un air sérieux. Une ride lui creusant le front et renforçant le charme qu'il dégageait.

Son t-shirt blanc, décoré d'un symbole tribal descendant sur son épaule gauche, le moulait parfaitement et se combinait à merveille avec son jean gris anthracite. Il était renversant. Encore plus beau et sexy que dans mes souvenirs.

Mais il ne pouvait pas être là. Il était censé être mort, je l'avais vu tomber sous mes yeux. Comment était-ce possible ? J'avais peur d'y croire et de me rendre compte que ce n'était pas réel.

Je restai stupéfaite. Muette. Et surtout incapable de décrocher mon regard de lui, de peur que cette vision enchanteresse ne disparaisse à jamais de ma vue.

C'est fou comme une simple journée peut changer une vie... un peu plus de dix mois en arrière, l'arrivée des anges sur la terre avait complètement bouleversé mon existence, il ne m'avait fallu que vingt-quatre petites heures pour perdre tous mes repères, toutes les certitudes que je m'étais fixées.

Et aujourd'hui, encore une fois, il n'avait suffi que d'une seule journée pour chambouler mon quotidien. Ce matin je m'étais réveillée au cœur de la citadelle, entourée de mes ennemis, persuadée que ce soir là je me retrouverais de nouveau dans cette chambre, toujours aussi seule et plus démunie que jamais. Puis, en à peine quelques heures, j'avais retrouvé Trevor, il m'avait aidée à échapper aux anges, j'avais retrouvé mes parents, et maintenant je retrouvais Keran...

Le destin aimait visiblement beaucoup jouer avec moi, ou alors il avait finalement décidé que j'avais suffisamment souffert et m'offrait l'apaisement dont j'avais besoin... Même si cela ne pourrait pas durer éternellement. Mon expérience me l'avait déjà amplement démontré par le passé.

Et pourtant Keran était là.

J'ignore combien de temps je restai ainsi à l'observer, immobile, subjuguée par sa beauté et la joie de le savoir si près de moi.

Puis le brouillard se dissipa peu à peu pour quitter définitivement mes pensées, et je réalisai que, malgré les minutes qui venaient de s'écouler, il n'avait pas bougé. Il n'avait pas disparu. Les traits de son visage ne s'étaient pas effacés pour laisser leur place à une toute autre personne.

Il était là. Vraiment là.

Alors, derrière mes larmes, je souris. Je l'avais pleuré pendant des jours, ces neuf derniers mois m'avaient paru interminables sans lui, et, contre toute attente, j'allais enfin pouvoir le retrouver. Le toucher, le serrer dans mes bras, et lui avouer tout l'amour que je lui portais. Nous allions pouvoir avoir la conversation que nous n'avions jamais eue. Reprendre là où nous nous étions arrêtés.

En cet instant, toutes les questions que je pouvais me poser sur sa présence ici ; de l'autre côté du mur, alors qu'il aurait dû être mort ; me paraissaient bien superflues. Tout ce que je désirais c'était le tenir contre moi, respirer son odeur et sentir la chaleur de sa peau.

Mon cœur battait à cent à l'heure, il menaçait de surgir de ma poitrine à tout moment, j'avais la bouche sèche et du mal à déglutir, mais je n'y prêtai pas attention.

Comme s'il pleuvait des anges (Édité)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant