Fantasmes.

Dans la danse colorée, lumineuse et sonore de ses souvenirs, ce grand homme aux cheveux bouclés sortait de nulle part, le soulevait dans les cieux pour le sauver d'une paire de chevaux affolés et venait ensuite la saluer dans un café. Des coups de feu étaient tirés, des fenêtres éclataient et il le tirait de nouveau contre lui...

Ses souvenirs furent brièvement secoués lorsqu'il se rappela comment il s'était senti lorsque ses bras l'avait entouré. Sa prise était serrée, mais douce, sûre et solide. Il lui avait semblé être chaud et même si la situation lui semblait folle, il lui avait également semblé être sûr.

C'étaient là des fantasmes impossibles. Il était vraiment devenu fou.

Qui êtes-vous ? voulait-il crié. Où suis-je ? Que diable m'arrive-t-il ? Ses lèvres ne formèrent toutefois pas un mot. Il était figé face à la suite d'images qui se déroulaient devant lui ; et l'esclave de l'homme qui se tenait à plusieurs pieds de lui.

C'en était trop. Il se sentit glisser, comme si la vie était devenue une pente boueuse et que la gueule de la folie claquait des dents, entrouverte et rouge sous lui.

—Je suis vraiment désolé, Lou, chuchota l'homme.

Il regarda ses yeux verts sombres, remplis de ce qui semblait être un véritable regret.

—D'une façon ou d'une autre, vous avez développer une forme d'immunité à mes influences. Je ne peux plus vous protéger...

Qui êtes-vous ? cria soudainement Louis, sa voix ayant finalement bouillonné et explosé de sa bouche comme si ses poumons étaient un volcan. Comment me connaissez-vous ? demanda-t-il ensuite.

Son coeur battait avec force.

—Où suis-je ?

Ses paroles s'estompèrent graduellement, devenant dangereusement aiguës tandis qu'il détournait son regard de lui avant de retourner à la pièce où ils se trouvaient.

—Louis Tomlinson, dit alors l'homme, sa voix de velours semblant s'amplifier.

—Vous devez d'abord comprendre que je ne vous aux aucun mal. Vous ne serez blessé d'aucune façon tant que je serai avec vous, lui expliqua-t-il. Pendant que vous êtes ici, indiqua-t-il en désignant de la main la pièce autour d'eux. Vous êtes sous ma responsabilité et je vous prie de me croire quand je vous dis que le danger devra me passer sur le corps pour vous atteindre.

Louis entendit ses paroles et parvint à les traiter d'une façon ou d'une autre. ce qui, contre toute attente, lui permit de sentir un peu plus calme.

Il fit un pas vers lui, ses chaussures cirées produisant un petit bruit contre le plancher en carreaux de céramique.

—Comprenez-vous ? demanda-t-il.

Son ton était doux, mais insistant, comme s'il parlait à un enfant blessé.

Louis n'était pas stupide. Il savait très bien que les tueurs en série et les psychopathes avaient des conceptions très étranges de ce que faire du mal à un autre individu pouvait signifier. Il savait qu'il était insensé de lui faire confiance, mais le monde était fou en ce moment même, et lorsqu'il leva son regard vers ses yeux incroyables et sentit sa voix l'envelopper, il ne pouvait pas nier le fait qu'il voulait le croire. Vraiment beaucoup.

Il hocha la tête. Ce fut là tout ce qu'il parvint à faire.

L'homme prit une longue et profonde inspiration avant de poursuivre.

Le Roi Vampire [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant