prologue

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J'ai encore changé de lycée. Comment ça va être cette fois ?
Des filles qui me tournent autour comme de vulgaires animaux avares et intéressés ?
Ou peut être des mecs dans le même état, la jalousie en plus...

J'ai tellement l'habitude maintenant, je crois que je suis passé par tout. Peut être que je pourrais le cacher au gens que je suis le fils d'un PDG et pour une fois, avoir une année normale ? Non c'est impossible, j'ai la GRANDE chance que mon père soit connu, même s'il essaye de me cacher, j'apparais quelques fois dans les magasines et je crois que ce sera suffisant à ce que je sois reconnu. 

Qu'est-ce que je dois faire ? J'ai pas l'habitude de réfléchir moi !

Je m'allonge sur mon lit en rêvant de la vie que l'on doit avoir lorsqu'on est "normal", même si je n'arrive pas vraiment à savoir ce que c'est, mon cerveau n'a pas dû approuver le retour de vacances et se cacher dans les armoires de l'appart' à la mer pour y rester.

Je soupire et sors sur le balcon (et ouais, j'ai un balcon, trop classe !). Les cartons ne sont pas encore tous déballés et tant que ça ne sera pas fait, je n'irai pas au lycée - je compte bien en profité. J'en vois encore posé devant la porte, dans le jardin, et quelques uns autour de la piscine - et oui, ça aussi on en a une.

Faut pas rêver, je suis pas pressé d'y aller et je n'aide pas beaucoup, rangeant parfois certains trucs discrètement pour que les cartons ne se vident pas trop vites. Tous ces bibelots inutiles qui me feraient remarquer si j'invitai des gens ici - pour peu que je le fasse - et valent une fortune pour pas grand chose.

En parlant de se faire remarquer avec mon arrivée en cours d'année, ça va être horrible. s'additionne à cela mes cheveux blancs qui ne sont déjà pas discret, tous les regards vont être braqué sur ma face de bonhomme de neige anorexique.

J'ai déjà voulu me les teindre mais mon père a refusé en disant que " c'est notre héritage." Héritage de caca oui !

Bon, je me pleinds mais je ne ressemble pas à un papi non plus ? Vous imaginez la honte sinon ! Mais peut être un papi beau gosse... j'ai pas de ride, un regard bleu mystérieux... Je comprends toutes les filles et certains mecs aussi. Mes yeux se perdent dans l'eau de la piscine et je finis par soupirer et rentrer dans ma chambre. Je plonge littéralement sur mon lit - trop froid pour la piscine - et ma tête se cogne contre le rebords.

-Espèce de lit de ... De ...

Je crois que je me suis endormis car lorsque j'ouvris les yeux, il faisait nuit et un vent glacé ébouriffait mes cheveux. Je n'avais pas froid, c'est l'avantage d'être un Frost on va dire, l'un des seuls. Je me relève, baille et passe une main dans mes cheveux alors qu'une pensée me vint. Statufié, je fus parcouru d'un frisson avant de me relever d'un coup et de courir vers la porte.

- Génial, j'ai pas mangé !

Il y a une règle HORRIBLE chez nous. Si tu n'es pas à l'heure au repas, tu ne manges pas. Et oui, ma chère mère aime le sadisme et les repas en famille. Mon ventre émet un bruit de protestation et je me résigne à essayer de prendre quelque chose dans le frigo, mais discrètement, et ça c'est pas gagné. Je suis un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Prudemment, je descends les marches et observe le rez de chaussé, encore en position je descend des escaliers, ma jambe encore pliée, mes bras relevés dans l'espoir d'être silencieux, mais personne à l'horizon. Je cours jusqu'à ma récompense, en sors une pizza et remonte les escaliers en courant, un sourire sur le visage, j'ai l'impression d'effleurer seulement les marches. J'ai réussi ! C'est la première fois ! je vais pouvoir... Oh non...

Ma mère se tient en haut de l'escalier avec les mains sur les hanches. Mon effleurement des marches semblait n'être qu'imaginaire et ma pizza se retrouva dans mon dos, cachée.

- Sale quart d'heure ... Murmurais-je pour moi-même. Coucou maman, qu'est-ce que tu fais là, à attendre dans le couloir avec cet air en colère ? Tentais-je avec un sourire.

- Je sais très bien se que tu caches, Jack, donne moi ça ! M'ordonne-t-elle en tendant la main. Tu connais la règle.

- Tu sais, cette expression de colère te fait vieillir, ça a été prouvé. Je crois d'ailleurs apercevoir des rides sur ton visage...

-  Tu ne m'auras pas avec cette invention ! assure-t-elle.

- Alors c'est quoi le truc au coin de tes yeux ?

Elle court dans la salle de bain alors que moi je m'enferme dans ma chambre. Il faut savoir que ma mère est très superficiel, son apparence est plus importante que tout, même que nous je crois. Notre vie contre une crème anti-ride. Ça ne m'étonnerai pas à vrai dire.

- A moi la pizza !!!!! Me réjouis-je en la faisant cuir dans mon micro-onde (on a pas le droit de manger après les repas mais on a un micro-onde, c'est très logique, je sais. Ce sont mes parents).

Après avoir mangé et regardé un bon film, je vais me coucher. Juste en caleçon et la fenêtre ouverte, c'est parfait pour dormir ! J'espère que personne ne rentrera et ne me verra comme ça, sinon je serai obligé de porté les pyjamas en polaire avec des nounours que j'ai reçu l'année dernière.

Aujourd'hui, je n'ai pas aider à ranger la maison, c'est passé mais demain, impossible d'y échapper. C'est sur cette pensé négative que je m'endors, avec l'espoir de ne rien faire demain non plus.

Bad Girl, Good Boy, In The SchoolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant