Sensual Whispers

La promotion 88

Tandis qu'Invictus se dirigeait vers sa chambre à coucher, ce dernier ne put s'empêcher de repenser à la conversation qu'il venait d'avoir avec son fils et de se dire que ce dernier n'était qu'un idiot qui ne pouvait même pas apprécier tout ce qu'il avait et encore moins tout ce que son père avait fait pour lui. Ses paroles n'étaient pas celles d'un véritable membre de la famille Invictus, mais plutôt celles d'une personne qui n'avait aucune idée des responsabilités qui étaient les siennes. C'était pour cela que Herman s'était donné pour but de lui donner une bonne leçon et de lui apprendre ce que cela signifiait réellement de faire partie de cette illustre famille.

- Nous verrons comment tu vas passer les 12 prochains mois, fils, pensa-t-il à quelques pas de la porte de sa chambre.

L'homme d'affaires rentra finalement dans sa chambre uniquement pour observer un étrange comportement chez sa femme. En effet, cette dernière, qui était assise en face du miroir devant lequel elle avait l'habitude de faire son maquillage, s'empressa de cacher quelque chose au moment où son mari mit les pieds dans la pièce. Il eut cependant le temps de voir qu'il s'agissait d'une sorte de boîte.

- Il semblerait que je dérange, rétorqua Herman tout en fermant la porte.

- Absolument pas. Qu'est-ce qui t'amène à penser cela ?

- Ton comportement actuel. En tout cas, je n'ai ni le temps ni l'énergie de spéculer et débattre sur ce que tu faisais avant que je mette pied dans cette pièce. J'ai eu une journée beaucoup trop longue pour ça.

- Herman, je n'apprécie vraiment pas la façon dont tu t'adresses à moi. Y a-t-il quelque chose dont tu aimerais me faire part ? Si c'est le cas, ne te gêne pas et dis-le.

Ne voulant pas se lancer dans une longue et inutile conversation avec sa femme, Herman lui répondit tout simplement qu'il était épuisé et qu'il n'avait rien à lui dire. L'homme commençait ensuite à retirer ses vêtements, pensant pouvoir enfin se reposer après une très longue et épuisante journée. Cependant, c'était mal connaître Henrietta qui n'en avait pas fini avec lui et voulait toujours savoir ce qu'il lui reprochait. Donc, après avoir mis sa boîte à l'abri des regards, madame Invictus suivit son mari dans leur penderie où son époux continuait de retirer ses vêtements.

- Herman, ne t'adresse pas à moi comme si j'étais ton enfant...

- Cette conversation n'aurait même pas eu lieu d'être si ça avait été le cas, rétorqua Invictus en interrompant son épouse.

- Herman, je ne suis ni Ethan, ni Marion, ni Hunt, mais ta femme. De ce fait, j'exige un certain respect de ta part.

- Henrietta, il se fait tard et je suis vraiment épuisé. Pouvons-nous donc remettre cela à demain matin ? J'ai vraiment besoin de me reposer.

- Il en est hors de question. Tu ne te reposeras pas avant que tu me dises ce que tu me reproches de faire dans ton dos.

À ce moment, l'homme ne put s'empêcher de se demander pourquoi il avait fallu que cette conversation prenne une telle ampleur. S'il avait su que les choses se dérouleraient ainsi, il n'aurait jamais pris la parole. Il avait alors envie de lui dire d'aller voir ailleurs et de le laisser tranquille, mais il savait que cela ne lui apporterait que plus de bruit.

- Tu veux vraiment qu'on ait cette conversation maintenant ? lui demanda-t-il pour être sur.

- C'est tout ce que je demande, Herman.

- Tant mieux pour toi alors. Mais comme je te l'ai dit, je n'ai actuellement pas la force ni l'énergie pour ça. Tu as donc le choix entre discuter avec toi-même et voir comment tu peux répondre toi-même aux questions que tu veux me poser, ou tu peux attendre le lendemain matin pour qu'on en discute calmement. C'est à toi de voir. Pour ma part, je compte partir m'allonger dans mon lit et passer une agréable nuit.