Chapitre 29 (1)

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Il retira sa main de son menton et la plaça sur sa poitrine voluptueuse avant de venir poser sa tête dans le creux du cou d'Heidi. Alors que la succube allait caresser sa nuque, elle entendit Xiu lui murmurer à l'oreille : « Du Ze. »

Le démon se raidit instantanément. Xiu ne sembla noter la réaction de celle-ci et continua à la serrer contre lui, répétant : « Du Ze... »

« ... ! »

Sous le clair de lune, deux personnes initialement collés l'une à l'autre se séparèrent brusquement. Heidi regarda Xiu après l'avoir repoussé. Les cheveux blonds et le sourire du jeune homme n'avait jamais été aussi éclatants, pourtant, elle ne sentait pas la moindre chaleur en émaner – il arrivait même à la faire frissonner.

Un long silence s'abattit entre-eux. Une douleur évidente se lisait dans le regard d'Heidi.

« Je veux bien te partager... », la femme démon leva fièrement son menton, « mais je refuse d'être une simple substitution. »

Xiu observa Heidi, ses yeux bleus azurs avaient changé en un indigo sans fin.

« Hmm. », sa voix était légère, « Personne ne peut le remplacer. »

A cet instant, Heidi comprit que la personne qu'elle désirait ne lui appartiendrait jamais.

Il ne lui restait plus qu'à partir.

Après le départ du magnifique démon, Xiu se laissa glisser le long du mur. Même sa froideur ne suffit pas à apaiser la chaleur de son corps. La tête du jeune homme tomba. La respiration lourde, il ferma les yeux et ses cils frémirent alors que ses mains hésitantes attrapèrent son érection.

« Du Ze. »

Il se remémora son toucher – la sensation de ses va-et-vient, réveillant ses plus profonds désirs.

« Du Ze... »

Il s'imaginait que les mains qui lui donnaient du réconfort n'étaient autre que les siennes. A cette pensée, il sentit sa gorge se serrer et un puissant torrent d'excitation le submergea : Je veux l'embrasser. Je veux le sentir contre moi. Je veux le toucher. Je veux... commettre une hérésie.

« Du Ze, Du Ze, Du Ze... »

La froideur du clair de lune emplissait la pièce. Xiu s'appuya contre le mur glacial et répéta encore et encore ce nom.

Était-ce là la douleur et la tristesse de la dépravation ?

* * *

Des serviteurs amenèrent Du Ze jusqu'à la salle à dîner. Une fois arrivé, il trouva Xiu déjà en train de manger le petit-déjeuner. Du Ze fut stupéfait, il ne s'attendait pas à tomber sur lui – maintenant que le protagoniste avait enfin une femme à ses côtés, il devrait, par logique, se dévouer à se batte avec elle durant trois jours et trois nuits.

« Viens. », l'invita Xiu à le rejoindre. Son sourire était comme un rayon de soleil matinal, capable de purifier le corps et l'âme. Du Ze mit de côté ses doutes et s'approche de lui. Xiu attrapa de suite un pain à la viande3 et l'offrit au jeune homme. « C'est délicieux. »

Du Ze voulut le prendre mais remarqua que, à part la partie que tenait Xiu, le pain était baigné de sauce alors, naturellement, l'adorable garçon mordit directement dedans.

Trop bon !

« Tu aimes ? Mange. »

Pas besoin de lui demander deux fois. = =+

Xiu nourrit Du Ze d'un pain à la viande et d'un verre de lait ; il avait déjà tout dévoré quand l'(adorable) idiote personne réalisa qu'il pouvait manger par lui-même. Ce n'était pas comme s'il était manchot ou quoi que se soit d'autre. Mr le Protagoniste, tu ne devrais pas être aussi impulsif !

Après avoir terminé leur repas, le majordome apparut avec un plateau à la main. Sur celui-ci se trouvaient deux cartes rouge et noire.

« Messieurs, voici les pass. La Maîtresse est occupée et s'excuse de ne pas pouvoir venir en personne. »

De toute évidence, il était temps pour eux de partir.

Xiu prit les deux pass, salua le majordome et tira avec lui un Du Ze sans voix. A une des fenêtres du second étage, un coin de rideau se souleva et Heidi observa les deux personnes quitter sa résidence. Elle soupira à cette pensée : pas elle, peu importe ce qu'elle fasse, il ne lui appartiendra jamais.



1/ Littéralement « Ceux qui ne sont pas humains » mais comme dans ce monde très peu sont humains au final la traductrice a modifié pour un truc plus logique.

2/ Dans le texte original « sa circulation s'accéléra ».

3/ 烤饼 kao bing, poireau et porc enroulé dans une pâte, qui est ensuite aplanie, puis cuite.


Reader + ProtagonistWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu