Chapitre 33

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PDV du Sultan Abdelkader El Khaldi

Le lendemain matin, je vins, très tôt, chez les Fellah pour chercher ma nouvelle femme. Voici ma fleur de Tiaret, belle dans son caftan bleu royal.

Elle salua sa famille qui fit des youyous

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Elle salua sa famille qui fit des youyous. La fierté se lisait dans leur regard. Oui, leur fille devenait un grand modèle de réussite pour Oran. Bakhta monta avec moi dans le carosse royal. Nous quittions Es Senia pour Sidi El Houari.

Dans la calèche, pas un mot. On se regardait et puis on se parlait en même temps :

---- Je voulais te dire...

Une gêne s'installait entre nous. Je rougissais comme une tomate. Face à une telle beauté, je perdais, en moi, tout mon charisme. Je me comporte en gentleman. À toi, l'honneur, ma Bakhta, c'est à la femme de parler :

---- Va y, habiba.

---- Merci. Hé bien, je n'aurai jamais cru que je sois tombée amoureuse dans ma vie, surtout d'un homme comme toi. Tu es plus que le sultan de Wahran pour moi, tu es devenu mon meilleur ami. Je ne suis pas douée pour te parler d'amour mais sache que je t'aime de tout mon cœur, Abdelkader.

J'adore quand elle prononce mon prénom. Ça me fait plaisir. Ça me fait de moi un homme heureux. Elle mit sa tête contre mon épaule. Mon coeur s'électrise de cette sensation si douce. Ta voix est claire, pure comme du cristal. Je fermais les yeux pour savourer notre moment. Soudain, le carosse s'arrête. Il est temps de descendre du moyen de transport. Un de mes gardes ouvrait la porte, puis il nous demanda :

---- Papiers du véhicule, ya sidi. Aetini quaret (donnez-moi vos papiers)

Mon cocher me passait la fiche technique du carosse qu'il avait conservé soyeusement dans sa poche. Je donnais à fidèle mon bras-droit, Akli Domrane, le document qu'il souhaitait. Mon garde contrôlait, il vérifiait les papiers. Tout est en règle. Akli me répondit, en arabe, de son plus beau sourire :

---- Choukrane, ya sidi. Mahebabikoum, ya cheikha.

---- Merci, Akli, répond-elle, poliment.

Les gardes nous laissèrent passer. Toute la foule nous acclamait. Cette célébrité, je ne la connais que trop bien. Malgré ça, j'ai toujours gardé mes pieds sur terre, sans prendre la grosse tête. Avant d'être un cheikh, je reste un oranais comme les autres. Je serai toujours prêt à me sacrifier pour mon peuple, mon pays.

J'observais, amoureusement, le comportement de ma reine face à son royaume. Ce qu'elle est mignonne avec son sourire rayonnant !!! Naturellement, ma rose saluait son public de sa main droite. Tout le monde lui fit une révérence digne de son rang. Je pouvais entendre les algériens hurler son nom. Bakhta avait, déjà, gagné le cœur de Wahran. Elle est si parfaite !!! Cette femme si pure, si intelligente est la raison pour laquelle j'existe. Je t'aime, tant, habibti. Et je te promets de te rendre heureuse.

Bakhta ou la muse de Wahran Kde žijí příběhy. Začni objevovat