"Bakhta, lumière de toujours, tu restes la source de toutes mes souffrance. C'est toi que mon cœur désire ardemment, notamment lorsque tu me nommes "ya sidi". La première fois que je t'ai vu, tu étais sous ton haïk. J'ai la vision de te voir dans ce...
Dans le cœur d'Oran, la ville aux mille couleurs, réside mon roi des émotions, dont le règne est éternel et le trône la mémoire de chaque rue.
Le Palais du Bey se dressait comme un symbole de l'histoire et de la grandeur de la région. Ce somptueux édifice était bien plus qu'un simple bâtiment, c'était le lieu où la vie de château prenait tout son sens.
Le Palais du Bey était entouré d'un vaste jardin luxuriant, où des fontaines dansantes et des parterres de fleurs colorées semblaient danser au rythme du vent. Les allées ombragées par de majestueux palmiers offraient un havre de fraîcheur en contraste avec le climat ardent d'Oran. Les senteurs enivrantes des jasmins et des roses s'entremêlaient, créant une atmosphère enchanteresse.
Le matin, nous prenions le thé dans les jardins. Nous nous discutions d'amour avant de se remettre au boulot. J'adorais sentir l'odeur des roses :
---- Ces roses sont superbes.
---- Comme toi, rose de mon cœur. Oran possède une magie unique, celle qui apaise même les esprits les plus agités. Je ressens toujours un apaisement chaque fois que je viens ici.
---- Cela doit être un fardeau lourd à porter, diriger un royaume avec tant de responsabilités sur tes épaules. Comment trouves-tu la force de continuer, jour après jour ?
---- Ma douce Bakhta, c'est ton soutien et ton amour qui me donnent la force de continuer. Savoir que je peux partager mes préoccupations avec toi, ma confidente la plus fidèle, allège le fardeau.
---- Tu es un souverain exceptionnel, mon roi. Ta sagesse et ton dévouement envers notre peuple sont admirables. Mais n'oublie pas de prendre du temps pour toi, de te reposer et de te ressourcer.
---- Tes paroles sont toujours empreintes de sagesse, ma reine. Tu as raison, il est important que je prenne soin de moi pour être à la hauteur de mes responsabilités envers notre royaume.
---- Et je serai toujours là à vos côtés, pour te soutenir dans les moments difficiles et pour partager les moments de joie. Ensemble, nous formons une équipe indomptable.
---- Ton amour est ma plus grande bénédiction, ma reine. Quelle chance ai-je de t'avoir à mes côtés. Puissions-nous continuer à construire un avenir meilleur pour notre royaume et pour notre famille.
Nous restions là, main dans la main, s'imprégnant de la tranquillité de la matinée, conscients de la force de notre lien et de notre engagement envers notre royaume et notre amour mutuel.
À l'intérieur du palais, la vie était tout aussi somptueuse. Les murs étaient ornés de fresques détaillées, racontant l'histoire glorieuse de la ville et de sa culture riche. Les plafonds voûtés étaient couverts de motifs complexes et de dorures scintillantes, témoignant du raffinement de l'artisanat local.
Les salles du palais étaient animées par une atmosphère d'élégance et de grandeur. Des lustres étincelants jetaient leur lumière douce sur des meubles en bois noble et des tapis somptueux. Les tapisseries murales racontaient des histoires de rois et de reines, de batailles et de fêtes somptueuses.
Le Bey, lui-même, résidait dans une suite majestueuse, où chaque détail était pensé pour refléter son rang élevé. Des balcons offraient des vues imprenables sur la ville et la mer scintillante. Dans ses quartiers privés, des bibliothèques regorgeaient de manuscrits précieux, témoignant de la quête du savoir du souverain.
La vie de château au Palais du Bey ne se limitait pas à l'opulence matérielle. C'était aussi un lieu de rencontres, où les intellectuels, les artistes et les notables se réunissaient pour discuter, partager des idées et célébrer la culture algérienne.
Chaque journée était rythmée par des rituels sophistiqués et des festivités grandioses. Les journées démarraient avec le lever du soleil sur les terrasses du palais, où le sultan et sa cour prenaient le petit déjeuner en contemplant le paysage envoûtant d'Oran. Les soirées étaient animées par des concerts, des danses et des festins somptueux, où la musique du raï résonnait dans l'air chaud de la nuit.
La vie de château au Palais du Bey était empreinte de glamour, de culture et de traditions. C'était un lieu où l'histoire et la modernité se mélangeaient harmonieusement, créant une expérience véritablement royale dans le cœur d'Oran.
Notre sultan venait de terminer sa prière du matin ainsi que son discours officiel du futur mariage de son cousin. Le roi régnait avec une grâce majestueuse, entouré d'un conseil de dignitaires et d'artistes. Chaque matin, il se retirait dans son salon privé, où il étudiait les affaires du royaume avec une concentration profonde. Les conseillers défilaient, apportant des rapports sur les terres fertiles et les villages prospères, ainsi que sur les préoccupations du peuple.
Les après-midi ensoleillés étaient réservés aux audiences publiques ou à notre vie privée. Les citoyens venaient de loin pour solliciter l'aide du Sultan et lui exposer leurs préoccupations. Assis sur son trône orné d'or et de pierres précieuses, il écoutait attentivement chaque histoire, offrant des conseils sages et des solutions équitables.
Pourtant, Abdelkader El Khaldi n'était pas seulement un homme de devoirs royaux. Il avait une passion secrète pour les arts, et son palais était un foyer de créativité. Les salles résonnaient des mélodies envoûtantes des musiciens et des rires des danseurs. Les murs étaient ornés de tableaux et de sculptures créés par des artistes venus de tout le royaume.
Les soirées au palais étaient de véritables fêtes pour célébrer la richesse culturelle du royaume. Des banquets somptueux étaient servis, mettant en avant les mets les plus exquis et les recettes traditionnelles les plus délicieuses. Les invités, vêtus de tenues éblouissantes, partageaient des histoires et des danses jusqu'au cœur de la nuit.
Malgré la grandeur du palais, le Sultan restait humble et proche de son peuple. Il organisait régulièrement des initiatives de bienfaisance, distribuant de la nourriture et des vêtements aux nécessiteux. Sa bienveillance et sa sagesse faisaient de lui un leader aimé et respecté dans tout le royaume, et le palais El Bey était bien plus qu'un lieu de pouvoir - c'était le cœur vibrant de la nation.
Nous nous préparions, avec la plus grande impatience, pour le prochain évènement. J'ai hâte de voir le résultat du mariage de mes chères cousines.
Musique du Chapitre 80 : N'hésitez pas à vous abonner sur ma chaîne Instagram pour entendre exclusivement la version originale oubliée du karkabou algérien. Mais vous pouvez écouter Khier Khier du groupe karkabou El Houda
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