Chapitre 9

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PDV du Sultan Abdelkader El Khaldi

Chèche mandarine, lunette de soleil, je me fondais dans le décor. Caché près de la fenêtre de la chambre de Bakhta, j'observais, scrupuleusement, la femme algérienne qui se dévoilait sous mon regard. Je ne la quittais pas de mes yeux bruns.

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Je contemplais ce corps de déesse, ses mouvements si gracieux

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Je contemplais ce corps de déesse, ses mouvements si gracieux. Elle me rend dingue. Je deviens un kelb (chien) en manque de chaleur et de tendresse. Ma fleur de Tiaret lisait attentivement le poème que j'avais déposé sur le rebord de sa fenêtre. Chaque vers était un hommage à la plus belle femme de mon royaume.

Je pense à toi

Dima, je t'ai dans ma peau.
Je n'ai plus les mots
Pour te décrire.
Je veux te voir sourire.

Je t'aime plus fort que tout
Mon amour, mon petit bijou.
Ton cœur m'emprisonne
Ta beauté m'empoissonne

À peine j'entends
Ton accent chantant
Je suis paranoïaque.

Je rêve de toi
comme tu rêves de moi.
Bakhta, nebrik rabak

A. El Khaldi.

Ma reine remarqua, à nouveau, ma signature :

---- Il n'a toujours pas écrit son prénom. Qui est cet homme ?

Je l'ai fait exprès de ne pas mettre mon prénom. Sois patiente, hayati. Un jour, je te dirai tout, in'challah. Bakhta, ma muse, je vais te dire un truc, tout de suite. Dans la vie, rien n'est gratuite. Les gens donnent, ils attendent, automatiquement, quelque chose en retour. C'est comme ça.

Sah ntia (Mais, toi !!!). Tu m'as toujours donné, sans rien attendre en retour. Tu es ma meilleure amie. Tu es ma moitié. Ça fait à peine, deux semaines, maintenant. Mais j'ai la nette impression qu'on se connaît depuis toujours.

Tu vois ce vase en céramique sur la fenêtre, omri ? CRACK !!! Je le casse pour toi !!! Voilà, ce que je suis prêt à faire pour toi, habiba. Le vase se brisa en mille morceau, au ras du sol. Cette femme est capable de faire rugir la bête algérien qui est en moi. Je suis prêt à sacrifier mon statut de cheikh, pour toi. À l'heure qui l'est, mon vizir doit être inquiet. Mais je ne m'en fous !!! Tout ce qui compte, c'est nous.

Bakhta ou la muse de Wahran Where stories live. Discover now