Chapitre 28

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PDV de Bakhta Fellah

Le jour de mes fiançailles est enfin arrivé. Je craignais tant ce jour. Je ne me réjouissais pas à l'idée de me fiancer à quelqu'un. Mais je n'avais pas le choix, je dois porter l'honneur de ma famille. Pourquoi ne suis-je pas heureuse ? Parce que dans quelques jours, je vivrai avec l'homme de ma tribu qui m'a apporté que de la souffrance pendant toutes ces années.

Ce que je vois, c'est que du faux. De milliers de cadeaux, du henné rouge, des bijoux en or... Tout ça avait l'apparence d'une cérémonie de henné, pendant un mariage, mais ça ne reste que des fiançailles !!! Youyous, applaudissements... La joie régnait dans la salle. Derrière mon sourire crispée, se cache une grande tristesse. Mon cousin serrait ma main. Ça fait mal !!! Ce n'est pas de l'amour mais de la maltraitance. Quel triste jour pour moi !!! J'ai envie de pleurer mais je ne peux pas. Je dois faire bonne figure pour ne pas provoquer de scandales.

Je cherchais du regard notre bon roi. Mes yeux finissent par le trouver. Je lisais dans son regard de la colère et du regret. Mais bon sang, que lui arrive-t-il ?

J'aime quand il réagit comme ça !!! Mais Bakhta !!! À quoi tu joues ? Je crois que j'ai laissé parler mon cœur un peu trop vite

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J'aime quand il réagit comme ça !!! Mais Bakhta !!! À quoi tu joues ? Je crois que j'ai laissé parler mon cœur un peu trop vite. Non !!! C'est impossible !!!! Je ne peux pas tomber amoureuse du sultan !!! Bakhta, que fais-tu ? Pense à ta liberté !!!! Pense à ton bonheur !!! Le roi est si gentil. Mes sentiments sont à la dérive. Non, je ne peux pas faire ça, maintenant !!! Je me sens perdue, noyée dans ce verre d'eau d'émotions.

Je fermais les yeux pour méditer. Je pensais positive. Ô ma douce liberté, tu n'as pas de prix. Je ferai n'importe quoi pour changer ma vie. Je rêve d'être une femme libre et indépendante où je serai essentielle pour mon peuple de Wahran. Algérie, mon pays indéfectible, sache que je t'aime, et pour l'éternité.

Le cheikh évitait de me regarder. Qu'est ce qu'il a ? Pourquoi m'ignore-t-il ? Il avait l'air si confus. Je le comprends. Il inspecte la cérémonie de son regard observateur. Ce n'est pas facile d'être un grand monarque. In'challah, j'espère qu'il fera le bon choix, concernant la bénédiction. J'ai hâte d'être à ma cérémonie du hlel, pour entendre sa voix. Ce n'est pas facile de prendre la bonne décision. Il n'ose pas venir vers moi. Quel dommage !!!

Je n'arrive pas à bouger de ce fauteuil en velours. À chaque fois que je me levais, j'ai une troupe de moutons qui me suivait. À chacune de mes actions, les femmes de la famille s'occupent de moi, tous les cinq minutes. C'est exaspérant !!! Pourquoi ? Parce que je suis la reine de cette maudite soirée, la future mariée !!! J'en ai marre !!! Personne n'a pensé à ce que je voulais faire de ma vie.

Pourquoi n'ai-je pas le droit d'être heureuse en amour ? Non !!! Ici, il faut toujours se marier, à cause du jugement de notre société. Je regardais à nouveau le cheikh. Pas un clin d'œil, ni un mot. Il est stoïque. Aouicha a peut-être raison. En ce moment même, il pense à sa future reine. Mais qui ça peut bien être ? Bakhta, ne t'occupe pas de lui !!! Il a ses raisons !!! Que m'arrive-t-il ? Sois discrète. Oups ! Je suis grillée. Mon nouveau beau-père est en train de me faire la morale. Non !!! Pas mon oncle !!!! Il est toujours en train de se mêler dans les affaires qu'il ne le regarde pas :

---- On peux savoir, ma puce, pourquoi tu n'arrêtes pas de regarder sans arrêt, le cheikh ? Tout Wahran sait qu'il est déjà avec quelqu'un !!!!

Ce n'est que des rumeurs. Tu ne sais rien de lui, mon cher oncle. C'est mon droit de le regarder !!! Et alors ? Ce n'est pas la fin du monde !!! Tu n'as pas le droit de me demander ce que je dois faire. Je ne suis pas ta fille.

J'inventais une excuse pour le distraire :

---- Si tu aimes tant vanter devant les invités, va parler à sa majesté.

---- J'ai deux mots à lui dire. On ne regarde pas ma nièce ainsi !!!!

Enfin, il s'en va !!! Je n'en pouvais plus de ce donneur de leçons, toujours en train de me rabaisser que je ne suis pas sociale envers les autres ? Il dit des paroles en l'air. Il ne me connaît pas. Il a trop tendance à me sous-estimer. Il ne jamais minimiser une personne, ça peut attendre à des surprises, des mauvaises surprises.

Boualem me murmura cette menace. Je ne lui ai rien demandé :

---- Je suis ton seul et unique propriétaire de ton cœur, habiba. Tu es à moi !!!

J'ignorais mon futur mari, comme de la peste. Je ne me laissais pas marcher par son petit manège. Je souriais. On me prit en photo, comme une star de cinéma. Et pourtant, je ne suis pas la future sultane. Ma famille me fit danser jusqu'à en perdre la tête et la raison. Ils décidaient avec qui je dansais. Je suis capable de faire mes choix, seule. Il vaut mieux se taire. L'union de ma famille repose sur mes épaules. Tout le monde compte sur moi. Je n'ai pas le choix que de ne pas décevoir mes parents.

Mon avenir ne m'a rien octroyé mais j'ai su être généreuse. Voir un enfant dans la rue qui n'a pas les moyens de se faire plaisir, ça me donne du courage pour l'aider. Et ça, c'est mieux que de gaspiller son argent dans les fenêtres pour se payer des vêtements de luxe. Je ne veux pas devenir cette femme excentrique et matérialiste. Un jour, je sais qu'Allah me donnera sa plus belle offrande. J'espère de tout cœur. Mais faut-il être optimiste ? Me voilà comme un petit oiseau en cage.

La foule est immense. Tout le monde dansait et avait l'air heureux. Soudain, Boualem quitta le canapé des fiancés :

---- Où est-ce que tu vas ?

---- J'ai deux mots à dire, à son altesse royal.

---- Pourquoi ne m'emmènes-tu pas avec toi ?

---- Tu restes là, Bakhta !!! En plus, le gâteau va bientôt arriver !!!!

Je vois. Je n'ai pas le choix que de faire figuration. Je ne suis pas sa poupée. Je riais malicieusement. J'ai hâte que la pièce montée vienne. Vivement que cette soirée tourne à la catastrophe.

Musique du Chapitre 28 : Cheb Ghazi - Chadi Badi

Musique du Chapitre 28 : Cheb Ghazi - Chadi Badi

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