L'heure des comptes

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Quelques heures plus tôt, alors que la bataille prenait fin.

_ PomPom ! s'exclama le professeur Flitwick qui s'était avéré être un tueur certifié grâce à sa petite taille et par conséquent son habileté à s'infiltrer dans les lignes ennemies.

_ Plus tard ! répondit l'infirmière qui s'occupait d'un élève qui perdait énormément de sang.

_ Mais...

_ Venez ici ! ordonna-t-elle, appuyez là-dessus et attendez... Oh, de toute façon le votre est inconscient, ajouta-t-elle en regardant le patient du professeur de sortilèges, je vais à St Mangouste pour les engueuler. Ils auraient déjà dû envoyer des gens, maugréa PomPom en transplanant non sans avoir demandé à Mr Malefoy de s'occuper de blessés légers, une fois bien sûr qu'il se soit occupé du bras de sa femme qui pendouillait d'une drôle de façon.

Quinze minutes plus tard, elle revint avec une dizaine d'infirmiers, d'internes, de médicomages, notamment le docteur Home et Formec.

_ Et bien dis donc, c'est pas la grande forme par ici, nota le Dr Home en regardant le champ de bataille, Formec au travail sinon cette infirmière de Poudlard va nous tuer sur le champs.

Et le docteur Formec alla s'occuper des divers blessés et mourrant, notamment d'une Ginny Weasley gravement brûlée par un sort et d'une Pansy Parkinson qu'il envoya directement à St Mangouste car celle-ci avait l'air d'être dans le coma. Plus tard, il tomba sur un auror avec un trou béant dans le ventre. Néanmoins, ce dernier respirait encore, un souffle irrégulier certes mais un souffle. Alors, Formec lui donna une potion pour accélérer la coagulation du sang, referma le ventre magiquement. Lorsque le cœur de l'auror s'arrêta une fois, il le relança avec l'aide d'un infirmier, mais lorsqu'il s'arrêta une deuxième fois, toute la volonté du docteur ne réussit pas à ramener l'auror. Cependant, Formec s'acharna sur le corps jusqu'à ce que Home n'arrive.

_ Ca suffit ! s'exclama Home, il est mort.

_ Non, on peut encore faire quelque chose, il m'a parlé il y a à peine quelques minutes, répliqua Formec en faisant un massage cardiaque.

_ Il est mort, ajouta Home en relevant le corps de Formec, ça suffit, il y a d'autres personnes qui ont besoin de toi. Non, pas celui-là...

_ Il est mal en point, nota Formec en voulant tout de même soigner cet autre patient.

_ Trop mal en point, inutile de s'appesantir sur celui-là, il ne résistera pas. Inutile de rajouter que je suis un monstre car au vue des nombreux morts ici, je ne suis pas le pire, répliqua Home, il y a d'autres gens à soigner et qui eux, vivront. Ceci est valable pour vous aussi ! ajouta-t-il en parlant aux autres médicomages à ses côtés, bon puisqu'il faut travailler et que vous n'avez pas le cœur assez solide, je vais faire une croix rouge sur chaque patient que vous ne pourrez pas sauver. Alors ne vous occupez que des gens non marqués ! C'est compris ?

_ Docteur, cela ne peut pas être accepté, nous avons le devoir de soigner tout le monde ! s'insurgea un médicomage.

_ Oh, mais dès que vous vous serez occupés des gens non marqués, vous pourrez faire des heures sup' gratuites et inutiles pour les marqués, ajouta Home, bon maintenant au travail.

Et c'est ainsi que Home se dirigea au centre du parc de Poudlard en lançant quelques sorts à droite et à gauche. Les médicomages au début ne faisaient pas cas de la marque rouge sur le front ou non, mais au bout de quelques temps, ils remarquèrent que les marqués étaient vraiment une cause perdue et obéirent donc à Home qui venait justement de finir son petit tour et donc s'installer gentiment contre un arbre face au lac très silencieux.
Bien entendu, PomPom le vit et alla d'un bon pas vif vers lui.

_ Mais qu'est-ce que vous faîtes ? Vous voyez bien qu'il y a encore des tas de gens à soigner !

_ Je supervise, répondit Home.

_ Vous... quoi ? Je ne dois pas perdre mon calme, non... Bon, premièrement, c'est moi qui supervise et deuxièmement, je vous ordonne de vous remettre au travail immédiatement ! s'exclama PomPom qui commençait à fatiguer depuis plus de deux heures de travail.

_ Entendu... Oh, mais maintenant, ce n'est pas possible.

_ Pas possible, et pourquoi donc ?

_ Mais parce que c'est la pause, répondit Home comme si c'était normal.

_ Il n'y a pas de pause qui tienne, au boulot !

_ Désolé, mais je crains de ne pas pouvoir le faire tout de suite, c'est la pause syndicale, et si des gens du syndic, qui se sont battus pour améliorer nos conditions de travail, me voient, je vais passer un sale quart d'heure. Souhaitez-vous vraiment avoir le syndic sur le dos ? demanda Home en cachant son petit sourire de triomphe, et puis contrairement à vous, personne ne vient me voir, ajouta-t-il en voyant Sirius Black se diriger vers l'infirmière.

_ C'est sûr, contrairement à moi, vous n'avez rien d'agréable, répliqua PomPom en laissant tomber Home.

_ Touché... vous savez ça me fait vraiment mal, répondit Home en posant ses mains sur son cœur déchiré par la réplique de PomPom.

L'infirmière n'en put plus et au lieu de commettre un meurtre, elle se retourna pour faire face à un maraudeur très inquiet.

_ Qu'est-ce qu'il y a Mr Black, je crois que tous vos amis sont sur pieds, non ?

_ Il faut que vous veniez voir Rémus ! répondit Sirius qui ne se démontait pas non plus face à Mme Pomfresh.

_ Pourquoi ? Il n'est pas blessé, je l'ai vu il n'y a pas si longtemps que ça.

_ Oui, mais il a pris une potion que Sévérus a fait pour le maintenir plus humain et on ne sait pas quels effets second...

_ Allez à St Mangouste ! Il y a d'autres vrais malades ici et ne boudez pas ! Surtout, surtout, ne dîtes plus rien, ce médicomage m'a épuisé et je ne suis pas d'humeur ! dit PomPom avec un regard noir et effrayant, enfin assez effrayant pour faire reculer Sirius et le faire partir.

L'aube pointa enfin le bout de son nez et désormais, les survivants n'avaient plus à faire attention aux loups-garous cantonnés à l'entrée de la forêt interdite qui étaient de nouveau humain. Sirius rejoint alors Rémus qui s'était à peine transformé.

_ Comment ça va ? demanda Sirius inquiet.

_ Très bien, ça fait dix fois que tu me poses la question Patmol, répliqua Rémus fatigué.

_ Charlie Weasley. Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

Charlie montra alors son cou et l'arrachement et les marques de crocs dessus montrèrent à Sirius que l'aîné des Weasley était désormais un loup-garou.

_ Au moins, ce n'est pas plus mal, maintenant, je suis plus fort. Pour les dragons, ça ne peut qu'aider ! répliqua Charlie en s'habillant correctement avec les vêtements apportés.

_ Et bien, si ça continue, notre famille va apparaître dans le livre des records ! lança Fred, un peu trop curieux, content de voir que tu es en vie ! ajouta-t-il en prenant Charlie dans ses bras.

_ Ca a l'air d'aller toi aussi, et les autres ? demanda Charlie.

_ Et bien, tout le monde est en quelque sorte vivant.

_ En quelque sor... Qui va là ? demanda Charlie en sentant le jeune loup s'agiter fortement en lui.

_ On se calme, ce n'est que George, répliqua Fred alors que George sortait de derrière d'un arbre.

_ Il n'y a pas que ça, répondit Charlie en sortant les crocs.

_ Ca suffit Charlie ! s'exclama Rémus, George est devenu un vampire, ce n'est pas une raison pour te battre avec lui. J'ai dit : ça suffit !

Sous l'ordre de son aîné et probablement chef de meute, Charlie se calma et se raisonna. Après tout, c'était toujours son frère.

_ Tu sens bon Charlie, murmura George qui sentait l'odeur sucrée du sang.

_ Bon, on va vous laisser, ajouta l'autre jumeau en emportant son frère.

_ Il doit boire, remarqua Sirius.

_ Je m'en occupe. Après tout, il ne peut pas me faire de mal, je ne risque rien. A tout' ! affirma Fred en sachant que tout à l'heure, il se sentirait très faible voire inconscient alors que son jumeau lui sera repu.

Un peu plus loin, d'après toujours le docteur Home, la pause syndicale venait de se terminer. Bien entendu au lieu de s'occuper des patients qu'il pouvait voir de son arbre, il préféra se rendre un peu plus profondément dans la forêt, là où aucun médecin n'avait été. Il emporta en même temps son assistant de toujours dans son sillage.

_ Ne vous inquiétez pas, vous allez avoir du monde à sauver, j'ai cru comprendre qu'une partie de la bataille avait eu lieu plus loin, dit Home en brisant le silence, vous voyez, j'avais encore raison !

Puis comme précédemment, il laissa Formec soigner les gens et lui déterminait qui devait vivre ou mourir. En arrivant devant une jeune fille qui se tenait debout, il lui lança tout de même un sort pour soulager la souffrance de ses brûlure et se tourna vers l'autre jeune homme. Son regard suivit alors le regard du jeune homme : un étudiant était tombé, et clairement mort par un sort. Il se baissa alors sur le corps et ferma les yeux qui étaient désormais vide de vie, puis il tendit sa baguette pour lui inscrire une croix. Néanmoins, une main s'abattit sur la sienne et lui demanda de ne pas le marquer. Après tout, même un incompétent verrait que celui-ci était bel et bien mort. Il laissa donc les deux autres seuls.

_ Ca va aller ? demanda la jeune fille en posant sa main sur le bras du garçon.

_ Ca serait plutôt à moi de te le demander, dit difficilement le serpentard.

_ Tu le connaissais depuis plus longtemps que moi, répondit Luna.

_ Je... je ne sais pas quoi faire ou... dire... Je ne comprends pas...

_ Il t'aimait. Il n'y a rien d'autre à comprendre, répondit la jolie Serdaigle.

_ Ca ne me suffit pas ! répliqua l'étudiant visiblement en colère contre lui et le reste du monde.

_ Et bien tu devras t'en contenter. Et puis, arrêtes ça ! répliqua Luna elle aussi triste, on m'a toujours dit qu'un serpentard ne pleurait jamais !

_ Comme tu peux le voir, c'est une nouvelle fois une fausse rumeur... Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi ? ... Dis-moi ! lança le serpentard en s'agenouillant près du corps froid et en tapant du poing, pourquoi ? !

Durant le combat.

Cela faisait dix minutes que les mangemorts et leurs alliés avaient débarqués à Poudlard. Blaise, Théo et d'autres serpentards s'étaient retrouvés isolés des autres membres de l'Ordre du Phénix après une attaque de vampires. L'inquiétude gagna les élèves lorsqu'ils se rendirent compte qu'ils se rapprochaient dangereusement de la forêt interdite et surtout des loups-garous. Néanmoins, pas de temps pour s'appesantir puisque s'ils ne voyaient pas encore les loups, il y avait bel et bien des mangemorts et pas les plus faibles.

_ Tiens, bébé Blaise est contre nous, dit une voix nasillarde, pour une fois, tu me fais vraiment plaisir. Mais, j'y pense peut-être que tes parents sont aussi des traîtres...

_ Bellatrix... stop. Sache que mon fils est assez grand pour prendre une décision, même si elle n'est pas en accord avec les miennes, fit remarquer Mr Zambini en lançant un doloris sur un serdaigle de 6ème année.

_ Et tu acceptes ça ? demanda Bellatrix Lestrange en tuant un auror qui passait par là.

_ Je lui en parlerai plus tard, répondit Mr Zambini en se dirigeant vers sa femme qui avait trois adversaires tout en souhaitant bonne chance à son fils à travers son regard.

Tout à coup, un jet rouge arriva sur la mère de Blaise ce qui força le pas à son mari. Néanmoins, même à terre, Mme Zambini se battait de toute ses forces. Un loup-garou sous les ordres de Rémus fit alors surface derrière le combat que menait Mme Zambini et le temps que Mr Zambini ne se débarrasse des adversaires faisant face à sa femme, il ne put empêcher sa mort qu'il entendit par le craquement d'un cou. La mort de sa bien-aimée eut raison de sa santé et ce dernier se jeta sur le loup-garou avec ses poings et ses pieds. Après une lutte acharnée où le sorcier montrait toute sa haine, il arriva à bout du loup en lui plantant une branche aiguisée dans l'artère du cou. La bataille l'avait affaibli et un auror ne ressentit alors aucune pitié en lui lançant un sort de mort derrière son dos.

_ Ne sois pas triste bébé Blaise, tu vas bientôt les rejoindre, nota Bella qui avait engagé depuis peu un combat contre désormais le dernier des Zambini.

_ Je vous ai déjà dit de ne pas m'appeler bébé Blaise, tata Bella ! lança Blaise en sachant que ce « surnom » lui déplaisait fortement à elle aussi.

_ Endoloris !

_ Protego ! lancèrent en même temps Bella et Blaise.

Puis, la bataille s'enchaîna où chaque adversaire voulait faire souffrir le plus l'autre donc les endoloris pleuvaient de partout.

_ C'est drôle, je n'ai vraiment pas besoin de me forcer avec vous « tata Bella », ajouta Blaise alors que son doloris avait atteint sa cible.

A ce moment-là, Blaise risqua de jeter un œil sur ses amis se battant un peu plus loin.
Théo se battait contre un Goyle père et Luna contre une étrange créature ressemblant à un mini-dragon. Blaise se demanda alors où pouvait se trouver Crabbe car normalement, lâches comme ils étaient, ils ne se séparaient jamais. Tout à coup, Crabbe père sortit de derrière un arbre et avant qu'il ne fit un geste, il reçut un avada de la part de Blaise, sauvant ainsi la vie de Nott junior qui lui sourit... durant un bref moment car en tuant Crabbe, Blaise oublia une certaine Lestrange. Et oublier cette dernière n'était jamais une bonne chose à faire pour sa santé mentale. Pour se venger, elle utilisa alors un bête sort de jambencotton sur Blaise et s'amusa à lui donner des coups de pieds dans le thorax et le ventre... jusqu'à ce que Théo ne se débarrasse de l'autre énorme mangemort et envoya valser Bellatrix un peu plus loin grâce à un bon expelliarmus.

_ Merci, souffla Blaise qui avait dû mal à se remettre debout.

_ On est quitte, répondit simplement Théo.

_ Et ami ? demanda Blaise qui savait que ce n'était pas le moment adéquat pour ce genre de discussion et pourtant il sentait que ce serait sa seule chance.

_ Peut-être... après mûre réflexion, oui, j'ai bien fait d'être patient.

_ Je me rends compte maintenant que j'ai vraiment eu de la chance d'avoir ton amitié, répondit Blaise en regardant le carnage qu'avait réalisé Théo.

Après quelques minutes de silence, Théo le regarda et pour détendre l'atmosphère ajouta sur un ton moqueur :

_ Plutôt deux fois qu'une, mais on ne va pas faire des effusions de câlins car on est loin d'être tout seul en ce moment !

Blaise respira alors de nouveau et s'empêcha de rire de soulagement et d'autres choses en voyant l'humour que Théo venait de dégager. Il préféra alors se lancer un sort de protego pour retourner là où il y avait de quoi faire. Et comme le « bonheur » de voir Bella n'allait jamais tout seul, il tomba sur monsieur ; bien plus silencieux que sa femme mais tout aussi puissant. Les sorts n'arrêtèrent pas de fuser de part et d'autre mais aussi des flèches ensorcelées et autres objets tranchants. Tout à coup, un vampire se joignit au mangemort et Blaise dû vraiment se concentrer. Alors qu'il venait de mettre fin à Mr Lestrange, il mit toutes ses forces dans le combat contre le vampire qui voulait le goûter. Théo observa Blaise, Luna et Pansy un peu plus loin qui se battait contre un loup. Tout à coup, l'image se fixa : Bellatrix revenait à la charge et arrivait dans le dos de Blaise tout en pointant sa baguette vers le serpentard.

_ Blaise ! Derrière toi ! hurla Théo en voyant le regard totalement fou de Mme Lestrange, BLAISE !

Malheureusement, Blaise déjà fatigué par ses précédents combats et ses blessures, ne faisait attention à rien sauf au vampire. Tout à coup, il le vit la brèche dans la parade de son adversaire et transforma sa baguette en pieu et le planta dans le cœur du vampire, désormais retourné à la poussière.
Théo continua de hurler et Bella se réjouissait de la mort future de son bébé. Elle attendit le temps qu'il fallait pour que Blaise se retourne vers elle et commença déjà l'incantation mortelle. Elle voulait voir son regard de mort.

_ Avada...

Blaise se retourna.

_ ... Kedavra.

Le flash vert sortit et Blaise ne bougea plus.
Dans ses bras, Théo reposait, mort.

_ Mais quel idiot celui-là ! lança Bellatrix en voulant réitérer son geste sur Blaise.

_ Ca suffit ! Tu n'es qu'une lâche, une simple bonne femme qui croit que de coucher avec Voldemort te donnera une position importante et du respect. Mais personne n'a de respect pour une folle comme toi ! Oh... Mais tais-toi ! Je ne t'ai pas permis de parler ! Avada Kedavra ! lança alors Blaise qui était fou de rage et de colère.

Et sans qu'elle puisse répondre comme elle en avait l'habitude, Bellatrix reçut de plein fouet le sort qui avait réussit à franchir son bouclier et mourut.

Fin du flash back et retour sur le champ de bataille où les docteurs continuaient leur travail.

_ Je n'arrive pas me faire à cette idée, murmura Blaise toujours sur le corps de Théo, et encore moins à l'idée de retourner dans notre salle commune et de ne plus avoir ce regard posé sur moi ou même son visage sérieux observant tout le monde et nous faisant part de ses découvertes et...

_ Et moi de ses bras, coupa Luna en se posant sur le sol, Théo et moi, on a discuté de la possibilité de notre mort et même si ce n'était pas la plus réjouissante des discussions que l'on a eut, on a été d'accord sur un point : ne pas abandonner nos amis et tout faire pour qu'ils soient encore là après la bataille.

_ Mais je ne voulais pas qu'il meurt pour me sauver ! ragea Blaise, et le pire, c'est que je ne peux même pas me mettre en colère contre lui. C'est bizarre mais je n'ai jamais pu l'être...

Blaise n'ajouta rien et commença à voir ce qu'il se passait autour de lui. Maintenant, il n'y avait plus que les docteurs, mais d'autres personnes, des proches venus identifier ceux qui portaient la fameuse marque rouge du dr Home, ou d'autres, soulagés, prenaient soins des survivants.

_ Théo ? ... Par Merlin, Théo ! cria un femme qui venait d'arriver dans la forêt et qui maintenant se jetait sur le corps sans vie de son fils.

_ Mme... Nott ? demanda Blaise qui sécha les larmes perlées qui avaient réussi à faire surface.

_ Mais que s'est-il passé ? demanda Mr Nott qui contrôlait mieux ses émotions mais qui clairement exigeait des explications.

_ Je... c'est-à-dire que...

Blaise ne savait pas par où commencer.

_ Peu importe comment il est mort... Mais... s'est-il bien battu ? A-t-il fait ce qu'il avait voulu ? demanda Mr Nott.

_ Nous avons toujours été neutres, mais notre petit Théo... notre petit Théo, murmura Mme Nott en serrant toujours dans ses bras son unique fils, c'est un vrai têtu ! s'exclama-t-elle, il en a toujours fait qu'à sa tête. Je ne comprends pas pourquoi il était comme ça, on a toujours été conciliant nous...

_ Sauf en ce qui concerne nos amis et nos amours, fit remarquer Mr Nott, le cœur brisé par la mort de son héritier.

_ Peut-être... mais dans ce cas, à quel point avez-vous été proches de lui Blaise ? demanda Mme Nott qui avait reconnu l'élève.

Blaise lui raconta toute l'histoire, et en commençant par son marquage, l'attitude de Théo, et bien sûr le combat final.
Un peu plus loin, une tête brune surgit des broussailles.

_ Dean ? T'es vivant ?

_ Seamus ? Oui, et toi ?

_ Impec, répondit le gryffondor.

_ ¨Pareil pour moi. C'est... enfin, tu crois que c'est normal ? demanda Dean qui n'en revenait pas.

_ On doit avoir une excellente étoile, répondit Seamus qui lui non plus n'arrivait pas à croire qu'ils aient combattus et n'aient que des blessures superficielles.

_ Tu crois qu'elle est excellente au point d'avoir nos aspics sans travailler ? demanda Dean.

Seamus et lui rigolèrent alors plus pour lâcher la tension et la peur qui les tenaillèrent depuis le début de la bataille que pour rire des aspics.

Après l'explication de Blaise, Mr Nott le regarda et releva sa femme non sans la prendre dans ses bras.

_ Vous avez désormais une grande dette de sorcier à l'encontre des Nott, Mr Zambini, ajouta Mr Nott alors que Blaise hocha la tête, et vous êtes ? demanda-t-il en regardant la jeune fille restée silencieuse.

_ Luna.

_ Pour l'instant, vous allez simplement prendre soin de cette jeune fille que notre fils affectionnait particulièrement, dit Mme Nott, et vous Mademoiselle, vous serez toujours la bienvenue chez nous.

_ Rappelez-vous de votre dette et votre trahison est loin d'être rachetée par votre virement de bord.

_ Mon fils... il n'a pas de marque... comme les autres, nota Mme Nott.

_ Il n'a jamais voulu devenir une bête, répliqua Luna, Blaise a simplement veillé à cela en empêchant ce docteur de le marquer comme tel.

_ Voilà donc au moins une chose que vous aurez fait correctement dans votre vie, ajouta Mr Nott qui pardonnait encore moins que son fils, allons-y.

Il prit alors le corps de Théo précautionneusement et transplanna avec sa femme loin de ce lieu de désolation.

la veela attitudeWhere stories live. Discover now