la veela attitude

Dans la gueule des serpentards

Un jour de plus au Manoir Malefoy. Un jour de plus à essayer de s'éloigner des bras de Drago. Un jour de plus à vivre avec un veela. Et malgré tout, Harry vivait plutôt bien ses vacances vraiment hors norme... même s'ils recevaient toujours des textes animés d'images de tortures de la part de son rival : le grand Lord comme il aimait à se dénommer. Harry, au réveil, avait adopté trois gestes importants. Le premier : retrouver ses lunettes afin d'accomplir le deuxième : prendre sa baguette et retirer le sort de silence dans sa chambre. Enfin, le dernier geste qui se révélait le plus primordial : s'habiller très vite et arriver dans la grande salle avant que Drago Malefoy ne le trouve et ne se mette encore dans la tête l'idée de l'aider à s'habiller. La dernière fois, Harry venait à peine d'enfiler son pantalon lorsque son hôte venait de frapper à la porte de sa chambre. Et Harry avait répondu « oui » directement, comme il le faisait avec ses camarades de chambre, et au grand désarroi de Harry, Drago avait pris ce oui, tout légitime, comme une invitation à entrer et donc, à l'aider à trouver la chemise qui lui irait le mieux... Bref, Harry avait bien tenté de raisonner Drago sur le fait qu'il pouvait et qu'il voulait s'habiller tout seul mais tout son travail de dissertation n'avait permis à Harry qu'à enlever les mains de Malefoy sur lui-même. Malefoy junior était resté à regarder et ça, Harry n'avait pas pu le faire partir : après tout, comme le disait si bien Drago, il avait l'habitude de se déshabiller devant d'autres garçons : au quidditch, dans son dortoir. Et Harry avait alors eu une parole malheureuse, il avait rétorqué que oui, il en avait l'habitude mais devant des amis et non une personne qui voulait s'unir à lui. Drago était alors rentré dans une sorte de colère en arguant que les autres camarades avaient intérêt à ne pas vouloir de son Harry comme lui le voulait.
Bref, Harry s'était promis de réfléchir, ou du moins essayer de réfléchir à ses propos avant de les prononcer devant le veela. En effet, ce n'est pas vraiment la possessivité dans la voix de Drago quand il avait dit ses mots là qui avait fait peur Harry, mais surtout, la colère et l'envie de tuer dans les yeux du veela. Il ne voulait pas que Drago tue, et encore moins ses amis par sa faute à lui.
Mais depuis quelques matins, grâce à sa technique, il était à chaque fois prêt. Et il prenait un plaisir certain à voir la déception de Drago lorsqu'il ouvrait la porte. Bien entendu, en bon serpentard, Drago venait de plus en plus tôt puisque son compagnon n'aimait pas se lever tôt, mais à chaque fois, Drago se mettait à jurer : Harry était toujours prêt ou lui manquait juste une cape ou un pull. Cette prodigieuse coïncidence, Harry le devait à Colxi, l'elfe de maison principal.
En effet, il avait compris que le petit elfe l'aimait bien et aimait surtout embêter son jeune maître, tout en restant dans la légalité bien sûr. Cet elfe était loin de ressembler à Dobby et Harry aimait bien : au lieu de vouloir le tuer pour sa propre sécurité comme lors du tournoi des trois sorciers, Colxi, lui n'essayait pas de le tuer. Non, le petit elfe rusé le prévenait simplement lorsque Drago avait finit sa toilette. Harry avait alors dix minutes pour se réveiller et faire sa toilette. Dix minutes pendant lesquelles Drago se regardait encore dans la glace pour être encore parfait pour son compagnon. Dix minutes que Harry bénissait.

_ Bonjour Drago, dit Harry en dissimulant son sourire victorieux.

_ Bonjour Harry, répondit Drago en dissimulant sa déception de voir encore une fois Harry prêt pour aller manger, comment arrive-t-il à être déjà tout habillé alors qu'en début de semaine, il dormait encore à poing fermé, pensa Drago, comment pourrait-il...

Drago s'arrêta net et se retourna vers Harry surpris.

_ Euh... Harry... pars devant, dit Drago, j'ai oublié quelque chose... de toute façon, il y aura père et mère dans la salle à manger, ou du moins, mère... Non, vas-y, j'en ai pas pour longtemps.

Harry continua alors son chemin le long des couloirs.

_ C'est bien la première fois que Drago me laisse seul de sa propre volonté, murmura Harry pour lui-même, j'espère qu'il va bien... euh, non... du moins... c'est vrai qu'il est loin de ressembler au Drago de Serpentard... bon, arrêtons de penser à lui, mais c'est vrai, il a changé en bien... bon, finis, Mme Malefoy est en vue, ajouta Harry en redressant son dos et en arrêtant de parler à voix basse.

Pendant ce temps, Drago avait appelé Colxi.

_ Toi, menaça Drago en pointant du doigt le petit elfe prosterné devant lui, as-tu réveillé Harry ?

_ Bien sûr, répondit l'elfe.

_ Et en plus, il me dit ça comme si c'était normal ! lança Drago, je repose ma question, as-tu prévenu Harry de quelque manière que ce soit afin qu'il soit toujours prêt lorsque j'arrive ?

_ Bien sûr, répondit de nouveau Colxi, maître Malefoy m'avait demandé de le réveiller.

_ Je vais le tuer, murmura Drago, et pourquoi ?

_ Parce que Maître Harry me l'avait demandé et que vous m'aviez dit que maître Harry faisait parti désormais de la famille Malefoy et qu'il était votre égal.

_ Mais, est-ce toi qu'il lui a proposé ? demanda Drago en sentant la ruse de l'elfe.

_ Oui, il semblait très irrité, ajouta l'elfe.

_ Je t'interdis de le réveiller... Quoi encore ? ! demanda Drago de plus en plus en colère.

_ Et bien... couina l'elfe, cela veut-il dire que Maître Harry vous est inférieur ou alors que son opinion ne compte pas ?

_ Va au diable ! lança Drago en allongeant le pas pour rejoindre son compagnon dans la salle à manger, je ne comprends vraiment pas pourquoi cet elfe est toujours contre moi, pensa-t-il, je ne lui ai jamais rien fait ! Et pourquoi il est gentil avec Harry... oui, enfin, heureusement qu'il est gentil avec mon Harry... oui, mais moi, je ne pourrais plus admirer les merveilleuses tablettes de chocolat de Harry, il faut mieux ça qu'il sorte tout nu. Il n'y a que moi qui puisse le voir dans toute sa magnificence !

Alors que Harry et Drago avaient opté pour une activité nécessaire et qui permettait à Drago d'être près de Harry, soit les devoirs de vacance, Drago entama une conversation qui pourrait se révéler houleuse.

_ Harry.

_ Oui ? releva la tête Harry, oh, attends ! Quel est le dernier ingrédient dans la potion « tout sourire » ? C'est quoi comme plume.

_ Une plume de pie.

_ Merci ! ajouta Harry en retournant dans son devoir alors que Drago lâchait un soupir, euh... tu voulais me demander quelque chose ? Tu sais à part pour la DCFM, je ne sais pas grand chose.

_ C'est pas grave Harry, dit Drago, toujours aussi attendri pas les yeux vert, je voulais savoir si ça ne te dérangeais pas si Blaise et les autres venaient ici ?

_ C'est qui les autres ? ... non, je rigole, bien sûr que ça ne me dérange pas, tu es chez toi ici !

_ Ce n'est pas ce que je voulais dire, rétorqua Drago, et il y aura aussi Théodore Nott et peut-être Crabbe ou Goyle.

_ ... mmm... ça ne me dérange pas de t'accompagner. Après tout, lorsque je verrai mes amis, toi aussi, tu viendras m'accompagner, dit Harry en jouant au serpent.

_ Je savais que tu ne pouvais plus te passer de moi, rétorqua Drago, et j'adore ça Harry.

_ Et ils arrivent quand ? demanda Harry pour détourner la conversation.

Une sonnerie retentit.

_ Tout de suite, répondit Drago en emportant son compagnon par le bras vers la porte d'entrée, bonjour Blaise, Théo... et Pansy, ajouta Drago la voix moins enjouée vers la fin.

_ Bonjour Drago ! lança Pansy, je me suis invitée, après tout, Blaise, mon futur mari, était invité, expliqua Pansy.

_ Désolé, dit tout penaud Blaise, oh, bonjour Harry ! ajouta Blaise en voyant une forme qui essayait de rester dans l'ombre.

_ Pourquoi est-il là ? demanda Pansy assez durement.

_ Tu peux partir, ça ne me dérange absolument pas. Mais, si tu restes, tu as intérêt à montrer tout le respect que mon compagnon a le droit, dit sèchement Drago ce qui laissa sans voix Mlle Parkinson.

_ Je n'ai pas besoin de toi Drago pour me faire respecter. Non, Parkinson me doit le respect parce que je suis simplement un être humain comme elle... à moins, qu'elle ne se définisse elle-même comme un animal, dit Harry qui se tenait maintenant droit comme un i dans le hall.

Pansy déglutit sous le regard flamboyant de Harry et acquiesça. Après tout, mettre en colère un Malefoy, il fallait être fou, mais un Malefoy veela et un Survivant, il fallait être suicidaire.

_ Bonjour Potter, intervint Nott.

_ Bonjour.

_ On pourrait peut-être rentré, non ? ajouta Blaise avec une bonne humeur, dis-moi Drago, murmura-t-il à l'oreille du jeune Malefoy, tu ne l'as pas un peu changé le Potter, il n'a plus l'air d'être l'innocent Potter de gryffondor.

_ Non, je crois qu'il a toujours caché son jeu... et pour attiser ta curiosité, il est toujours aussi... innocent, répondit Drago à son meilleur ami qui avait le don de poser des questions dans une seule.

_ Pas pour longtemps, je suppose.

_ Mmm...

_ Drago ?

_ Je crois qu'il va devoir repartir en août, dit Drago avec une pointe de tristesse.

_ Je crois qu'il est temps d'avancer, avec notre Théo muet comme une tombe et le scrutant et une Pansy plus que collante, ça va être avant août qu'il va te laisser le petit Harry !

_ C'est vrai, on y va, paniqua légèrement Drago.

Dans le salon, Théodorre Nott n'avait en effet pas bougé et regardait Harry assis en face de lui, et Pansy était collé à la cuisse de Harry qui essayait de dégager.

_ Pansy... Théo, arrêtes. Il n'aime pas être dévisagé comme ça... Personne n'aime être scruté par toi, ajouta Drago alors que Harry allait répliquer.

_ Désolé, s'obligea à dire Théo, bien, alors qu'est-ce que ça fait d'être le compagnon d'un veela ?

_ Très subtil, murmura Blaise à l'oreille de Théo.

_ Rien de spécial, tu devrais peut-être retourner la question à Zambini, ajouta Harry qui n'avait pas compris l'illusion à ce qui aurait pu se passer dans la chambre à coucher.

_ Premièrement Harry, appuya Blaise, je m'appelle Blaise. B.L.A.I.S.E et deuxièmement, je ne veux pas de Pansy.

Harry eut le réflexe de ne pas répliquer que lui aussi ne voulait pas de Drago, même si maintenant, il appréciait de plus en plus la compagnie du serpentard.

_ Un gâteau ? couina Colxi qui venait d'arriver.

_ Et bien sûr, ce sont les gâteaux que je déteste le plus, se plaignit intérieurement Drago, bon, au moins, Harry et les autres apprécient.

Après une discussion portée sur le quidditch, une sonnerie retentit.

_ Je crois que c'est pour vous, Mr Potter, dit Lucius qui passait par là.

_ Pour moi ? demanda Harry surpris.

_ Je n'allais pas te laisser avec des serpentards toute la journée, dit Drago en laissant Harry aller vers la porte, à ce soir !

_ Euh... d'accord, au revoir, dit Harry un peu déboussolé.

Lorsqu'il arriva devant la porte, celle-ci était déjà ouverte.

_ Sirius ! s'exclama Harry en se jetant dans les bras de son parrain.

_ Eh mon grand ! Comment ça va ? demanda Sirius Black.

_ Super puisque tu es là.

_ Je vous le ramène ce soir, ajouta Sirius à Narcissa qui les regardait.

_ Entendu cousin.

Sirius sourit et commença à emmener Harry à l'extérieur du manoir.

_ Attends Sirius ! dit Harry comme s'il venait de se réveiller, j'en ai pour deux secondes.

Harry retourna dans le manoir et appela Colxi. Quelques minutes plus tard, Harry repartit vers son parrain, un peu moqueur et Colxi amena des chocolats au salon, chocolats appréciés de Drago.

_ Alors que dirais-tu de retourner au square Grimault ? proposa Sirius avec un grand sourire au limite du sourire de maraudeur ayant découvert un secret.

_ Je croyais que tu étais libre désormais d'aller partout et surtout en dehors de ce manoir, dit Harry curieux et un peu inquiet.

_ Oui, bien sûr ! Mais, maintenant, c'est toi que l'on doit cacher, pouffa Sirius, sinon Dumbledore risque de très mal le prendre et tu devras partir du manoir de Malefoy.

_ Ca te dérange ? demanda Harry en se pinçant les lèvres.

_ Que tu sois chez les Malefoy plutôt qu'avec moi ? dit de façon rhétorique Sirius, plus sérieusement, si tu es heureux là-bas ou du moins si ça ne te fait pas fuir, alors ça me va... Bon, alors Harry ! Tu sais bien que je suis loin d'être patient ! ... Crache le morceau !

_ On voit que tu es un pur gryffondor ! se mit à sourire Harry.

Sirius ne répondit rien mais le transplana directement devant chez lui puis entrèrent dans le manoir sous les cris perçants de Mme Black.

_ Mère ! Silence ! hurla Sirius tout en entraînant Harry dans le salon et en lançant un sort d'insonorisation, bien, maintenant Harry, à nous deux ? ajouta Sirius en faisant pétiller ses yeux d'une curiosité maladive.

_ Tu sais, il n'y a rien à dire, dit Harry gêné.

_ Rien n'a dire ! se outra Sirius, je te signale que tu vis chez ton pire ennemi !

_ Ca n'a jamais été mon pire, grommela Harry, mais, bon, c'est pas banal. Je te l'accorde.

_ Mmm... trop aimable à toi, Ô grand Seigneur, dit Sirius en se prosternant devant son filleul, je trouve qu'il a déteint sur toi... Alors ?

_ Ca va, je vais bien et je n'ai jamais passé un aussi bon début de vacances ! reprit Harry un peu plongé dans ses souvenirs avec Drago.

_ Et avec la partie veela ? demanda Sirius inquiet.

_ Il... je... en fait, je ne sais pas trop comment me comporter, alors pour l'instant, on essaie de devenir ami, dit timidement Harry.

_ Et il a accepté ? ! demanda Sirius effaré.

_ Bah oui.

_ ...

_ Tu sais, je crois qu'il s'inquiète vraiment pour moi, s'expliqua Harry, et puis on ne peut pas devenir amoureux comme ça, encore moins amant ! Enfin, je...

_ Ca va Harry, j'ai compris l'idée. C'est juste que je ne pensais pas qu'un Malefoy savait attendre, c'est tout... Tu sais, va falloir faire des efforts pour ne pas rougir tout le temps comme ça.

_ J'essaie, ajouta Harry en s'empourprant de plus en plus, et puis, si tu ne pensais pas que Drago n'attendrait pas, comment as-tu pu leur livrer l'adresse ?

_ Maintenant, c'est Drago... intéressant...

_ Sirius !

_ Ils m'avaient promis de t'observer uniquement... même si j'avoue que j'attendais avec impatience le fait qu'ils brisent leurs promesses. Tu sais Harry, tu n'as pas besoin de parler. Je crois déjà avoir mon idée sur ce que ton oncle te fait subir... Mais, n'en parlons plus, n'est-ce pas ? reprit Sirius enjoué pour ne pas replonger Harry dans une tristesse, donc, maintenant c'est Drago.

_ Sirius, grinça des dents Harry.

_ Ok, ok, mais plus sérieusement, les veelas peuvent être dangereux pour ton entourage en raison de leur jalousie excessive, et si tu leur dis « non », ils meurent. Et je ne pense pas que tu aies une âme d'assassin. Alors ? Penses-tu y arriver avec Malefoy ?

_ Pour la jalousie... je l'imagine très bien... mais tu sais, je crois que ça ne me dérangerait pas. Après tout, c'est une preuve d'amour, non ?

_ Bien sûr Harry... mais, cela peut tuer aussi cet amour, dit Sirius qui voulait être le plus honnête possible avec sa famille.

Harry réfléchit longuement mais il était toujours sûr de pouvoir gérer cette jalousie. Après tout, c'était bien la première fois que l'on s'occupait autant de lui et surtout de son opinion.

_ Et pour le reste ? coupa Sirius.

_ Je ne sais pas... en fait, je ne sais même pas si je préfère les hommes aux femmes...

_ L'important Harry, c'est d'être avec la personne avec laquelle tu te sens le mieux. Peu importe le sexe.

Tout à coup, Sirius se mit à rire et à rajouter :

_ Enfin, le sexe féminin ou masculin... parce que sinon, le sexe, ça compte ! Tu ne peux pas savoir combien de conversations on a eu avec ton père pour embobiner ta mère pour qu'elle... enfin, c'est pas important. Et sinon, ça va toi ? ajouta Sirius en se raclant la gorge.

_ Je me doute bien que je ne suis pas né dans un chou.

_ Pourquoi un chou ? demanda Sirius.

_ Non, rien, c'est moldu, laisse tomber ! Bon, alors que faisons-nous ?

_ On part au Chemin de Traverse après que tu aies bu ceci ! D'ailleurs, ne dis rien à personne, après tout, Drago pourrait me tuer, tu n'es pas forcément à l'abris...

_ Du polynectar, sentit Harry.

_ Par Merlin, les serpentards déteignent trop sur toi ! Depuis quand reconnais-tu les potions à l'odeur ! se plaignit Sirius.

_ Depuis que Hermione nous en a fait une pour aller dans le dortoir des Serpentards, reprit Harry.

_ Ah ! Tu es bien le digne fils des maraudeurs ! Je me fais toujours du souci pour rien. Mais, tu le comprends bien, te voir t'unir à un serpentard est assez angoissant pour moi, au niveau de ton éducation de pur gryffondor.

_ Bien sûr, bien sûr. Bon, on y va ?

_ T'as aussi la classe que moi Harry ! Le noir profond, légèrement bleuté te va super bien !

_ Eh ! Je suis un Potter, reprit Harry, heureux de passer l'après-midi dehors avec son parrain.

Beaucoup plus loin, dans le manoir Malefoy, tout le monde parlait de tout et de n'importe quoi jusqu'au moment où Pansy Parkinson se retira afin de pouvoir aller acheter sa toute nouvelle robe en l'honneur de Blaise.

_ Comment ça se passe avec Po... Harry ? demanda Blaise sous les oreilles attentives de Théo.

_ Bien, répondit Drago qui s'ennuyait du petit gryffon.

_ Je suppose qu'il n'a pas sauté au plafond, reprit Blaise qui voulait avoir des détails.

_ C'est sûr, mais, maintenant, on devient ami, reprit Drago en regardant par moment la porte du grand salon.

_ Il ne va pas arriver tout de suite, ajouta Théodore.

_ Mmm.

_ Ami ? Et ça te suffit ?

_ Bien sûr que non ! ... mais, ce n'est que le début, se calma légèrement le serpentard.

_ Oui, c'est évident. Et puis, Harry et les sentiments... ou plutôt, les gryffondors et leurs sentiments amoureux ! C'est pas du gâteau... Je suis sûr que si tu lui laisses du temps, ce sera lui qui voudra te coller aux basques ! ajouta Blaise pour lui remonter le moral.

_ Eh ! Je ne lui colle pas Aux basques !

_ Bien sûr, reprit Théo en souriant en coin.

_ Théo... menaça Drago.

Tout à coup, l'elfe de maison Colxi accourut dans le salon pour le traverser et aller ouvrir la grande porte d'entrée.

_ Sauvés par le gong Potter ! ria Blaise et en emportant Théo dans son sillage vers le hall.

Trois minutes plus tard, Harry se retrouva happé par deux bras qui le serraient. Harry, un peu surpris, eut un mouvement de rejet que Drago pris assez mal mais sans le montrer. Blaise et Théo s'en allèrent et Sirius discuta un moment avec Lucius Malefoy sur le bien-être de Harry. Vingt minutes plus tard, Sirius prit congé et Harry alla dans un petit salon privé.

_ Tu m'as fait peur, dit doucement Harry en repensant à « l'embrassade » de Drago au moment où il était rentré.

_ Ce n'est rien, dit Drago d'une voix ferme, j'ai juste oublié notre « amitié ». J'espère que t'as passé une bonne journée.

_ Absolument génial ! On a été... euh... au squarre. Sinon, comment c'étaient ces chocolats ? demanda Harry, heureux de sa journée.

_ J'ai adoré ! Merci, répondit Drago de nouveau réchauffé par le souvenir de ces chocolats, donnés clairement par son Harry, preuve qu'il le connaissait et voulait lui faire plaisir.

_ Non, merci à toi.

_ C'est à mon père que tu dois la venue de Black.

_ Alors je le remercierai. Et merci à toi et à ton père pour son innocence vis à vis du ministère.

_ Euh... tu sais... se lança Drago en ne voulant pas cacher quelque chose qui pourrait lui être reproché plus tard, en fait, ce n'était pas gratuit.

_ Je sais, dit Harry toujours avec le sourire, et je me doute que ça a été en contre partie de l'adresse de mon oncle. Mais, je ne change toujours pas d'avis. Merci... Tu sais Drago, si... si...

Drago regardait encore plus intensément son compagnon en s'attendant à une grande avancée.

_ ... si tu avais juste demandé l'adresse sans rien donner en échange... euh... je t'aurais dit merci quand même. Là-bas, c'est loin d'être... une vie... murmura le gryffondor.

_ Je sais Harry, et je peux te jurer que j'ai toujours envie de les massacrer, dit Drago, la flamme de la haine de nouveau présente dans ses yeux acier, mais, tu n'iras plus jamais chez eux. Jamais, ajouta-t-il en entourant un Harry dont les yeux étaient fermés de douleur, avec ses bras.

_ Merci Drago, murmura une fois encore Harry qui appréciait la chaleur du serpentard.