la veela attitude

Le traitre

Drago n'arrivait toujours pas à dormir. Il en était sûr. Crabbe devait être derrière tout ça... et pourtant... Comment cet idiot avait pu faire ça à l'insu de tous ? Drago regarda une derrière fois son gryffondor qui dormait paisiblement puis se leva. En arrivant devant la porte de l'appartement du professeur de potion, le veela tambourina la porte pendant au moins dix minutes avant qu'un elfe de maison n'arrive et l'informe que le professeur Rogue n'était pas là. Drago se retourna et continua alors d'arpenter les couloirs au niveau du second étage.

_ J'y vais ou j'y vais pas... D'un autre côté, il faut mieux que j'en parle quand Harry n'est pas là... En plus, je sens que ça ne va pas être de tout repos demain et les jours d'après. Pff... ça va être encore pire qu'avant... Bon, j'y vais.

Drago frappa à la porte, une fois, deux fois et à la dixième fois, quelqu'un l'ouvrit enfin.

_ Mr Malefoy ? demanda Rémus encore légèrement endormi, il me semble que nous n'avons pas cours avant quelques heures, non ?

_ Exact, professeur. C'est-à-dire que... j'aimerais parler à Sévérus, dit Drago en se tenant toujours aussi droit.

_ Et bien entre, je t'en prie, dit Rémus comme si tout était normal, je vais le chercher.

Drago s'installa confortablement dans le fauteuil de cuir et entendit alors quelques remue-ménage et quelques jurons émanant très certainement du parrain de Harry. Sévérus arriva alors en ne portant qu'un simple pantalon.

_ Bonjour parrain ! lança Drago avec un petit air triomphant.

_ Drago, répliqua son parrain d'un air plus bougon, que fais-tu là ?

_ Je voulais te parler.

_ A cette heure ? Ca ne pouvait pas attendre ! s'exclama Sévérus qui n'aimait pas être dérangé alors qu'il dormait en étant très bien entouré.

_ Non, répondit Drago avec un visage plus grave, je crois avoir trouvé le traître.

_ Je t'écoute, dit Sévérus en s'installant dans l'autre fauteuil.

_ Crabbe. Je pense que c'est lui qui a versé la potion dans tous nos verres, à travers le jus de citrouille. Enfin, tu l'aurais toi aussi sûrement vu si tu avais été là au début du repas ! Je me demande bien ce que tu pouvais faire ! ajouta Drago qui voulait entendre de la bouche de son parrain qu'il s'était entiché de deux gryffondors et non d'un comme lui avait pu le faire et que Sévérus s'était un peu moqué de lui.

_ Des choses qui ne te concernaient pas. Et tu en es sûr ?

_ Bah de toute façon, ta présence ici t'a totalement grillé ! Et, j'en suis assez sûr pour te réveiller à quatre heures du mat'.

_ Crabbe... Pourtant, c'est loin d'être le plus intelligent, murmura Sévérus, ou alors, il cachait bien son jeu.

_ Depuis six ans ?

_ Un vrai serpentard, ajouta Sévérus soucieux.

_ Alors, on l'arrête ?

_ Non.

_ Tant mieux.

_ Tant mieux ? demanda Sévérus ne comprenant pas totalement.

_ Oui, on s'en occupe personnellement, après tout, les affaires de serpentard ne sont réglées qu'entre nous, ajouta Drago avec une lueur très dangereuse dans le regard.

_ Certainement pas, dit une voix entrant dans le salon, de une, cela concerne aussi Harry, et de deux, de quoi parlez-vous ?

_ Sirius, souffla Sévérus, retourne te coucher.

_ Ttt... Nan...voyons, Sévy... j'accepte pas mal de tes ordres mais seulement lorsque ça concerne ce qui se passe dans une chambre... Alors ?

_ ...

_ Sévérus ! s'exclama Rémus, si tu penses que l'on va rester là sans rien faire, c'est mal nous connaître. Alors, maintenant, réponds à la question de Sirius. Tu n'as aucunement le droit de nous cacher des choses lorsque ça concerne Harry et surtout sa sécurité !

Sévérus regarda de nouveau les gryffondors qui à son goût, étaient toujours trop curieux. En regardant la colère du loup, il lui sembla alors que révéler leurs suppositions sembla un choix vital très judicieux.

_ Il semblerait que Crabbe ait mis de la potion inhibitrice dans le jus de citrouille et qu'il en ait fait boire Harry ce qui l'a mis enceint.

_ Allons arrêter ce serpent débile ! s'exclama Sirius en se précipitant vers la porte mais rattrapé par Sévérus.

_ Certainement pas !

_ Ecoute, je sais que tu n'aimes pas totalement Harry et que tu préfères tes serpents, mais là, il est allé bien trop loin. Qui plus est, il s'agît forcément d'un mangemort ! Et...

Sévérus l'embrassa pour le faire taire.

_ Quel est ton plan ? demanda Drago en ne souhaitant pas assister à un autre débordement.

_ Il faut que l'on sache s'il agît seul ou avec quelqu'un d'autre, et comment il fait passer les informations. Crabbe est peut-être plus intelligent que ce que l'on pense mais il n'a pas fait la potion. Donc, nous l'espionnons. Drago, maintenant que Harry est enceint, je ne pense pas que Crabbe tentera autre chose contre vous, mais on ne sait jamais... Quant à moi, je m'occupe de le surveiller en dehors des heures de couvre feu.

_ Avec nous, ajouta Sirius.

_ Harry doit être mis au courant, s'exprima Rémus, ... même s'il ne t'en veut plus, cela va revenir. Un gryffondor n'oublie jamais et avec tout ça, il a dû oublié sur le coup de l'émotion mais, Harry ne voulait pas tomber enceint et tu lui avais promis, l'accusation reviendra. Harry doit savoir qu'un traître l'a empoisonné. Et il t'en voudra encore plus s'il apprend plus tard qu'il y avait un traître et que tu ne lui en as pas parlé.

_ Je sais, mais... avec le stress et tous ces gens qui traîne autour de lui, apprendre qu'il y a un traître risque de lui faire perdre le bébé et peut-être la santé, dit Drago tout penaud.

_ Dans ce cas, lorsque vous aurez toutes les informations, Crabbe devra paraître devant Harry et avouer tout ce qu'il a fait, ajouta Rémus ou plutôt ordonna.

_ Bien. Maintenant, je crois qu'il se fait vraiment tard Drago, dit Sévérus qui voulait clairement aller dormir.

_ Je dirais qu'il se fait vraiment tôt, mais à tout à l'heure, ajouta le veela en sortant de l'appartement.

Alors que Sévérus allait se retourner dans l'immense lit, il eut le déplaisir de voir ses amants.

_ Bon, avant que je ne me rendorme, décidez-vous... Je dors ici ou chez moi ?

_ Quand comptais-tu nous en parler ? demanda Rémus le visage grave alors que Sirius était presque à la limite de se rendormir totalement.

_ Quand j'en aurais été sûr.

_ On aurait pu t'aider.

_ Je n'ai pas besoin d'aide, ajouta Sévérus calmement.

_ Il va falloir que tu comprennes Sévérus, dit Rémus, un peu plus raisonnable, le fait que nous soyons ensembles, fait que nous sommes ensembles pour tout. Les secrets ne nous mèneront à rien. Tu dois aussi apprendre à nous faire confiance sur certaines choses et entre autre, sur la sécurité de ma... non, même de notre famille.

_ Je crois avoir compris le message, mais tu devras te faire à une chose : je déteste affirmer des choses qui ne sont pas sûres. Et face à des gryffondors, les suppositions deviennent des certitudes.

_ Tu n'es pas obligé d'en parler à Sirius, mais à moi si, ajouta Rémus.

_ Ca semble un bon compromis... j'y réfléchirais la prochaine fois, alors ici ou chez moi ? demanda Sévérus.

_ Ici, évidemment, aide-moi à porter Sirius.

_ On lui apprend qu'il y a un traître et lui, il dort comme un bébé quelques minutes plus tard, je me demande vraiment qu'est-ce qui peut bien m'attirer chez lui, souffla Sévérus en aidant Rémus.

_ On entendra parler de cette histoire de traître demain, ajouta Rémus, il est un peu comme Harry, ça lui reviendra plus tard... Bonne nuit, petit serpent.

_ Mmm... répondit Sévérus en dormant.

Dans la chambre du veela, Harry Potter, enceint de son état, secouait comme un pruneau son compagnon.

_ Debout Drago, allez...

_ ...

_ Drago ! s'exclama exaspéré Harry en poussant le veela hors de son lit.

_ Laisse-moi dormir... maugréa Drago en se recouvrant d'une bonne couette.

_ Allez ! ... Bon, j'y vais moi, ajouta Harry en commençant à sortir.

_ C'est ça... vas-y... et tu vas où ? demanda Drago à moitié endormi.

_ Dans la grande salle, je meurs de faim ! A tout à l'heure ! ... Je me demande bien ce qu'il a pu faire hier soir, pensa Harry, d'habitude, c'est le premier levé... je repasserai juste avant les cours...

_ Grande salle, ok... murmura toujours Drago enlaçant son oreiller, dans la grande salle ? !

Drago se leva très vite et se dépêcha de s'habiller en n'ayant même pas le temps de mettre une pointe de gel dans ses cheveux blonds. Néanmoins, Drago réussit à rattraper Harry alors qu'il venait tout juste d'être dans les couloirs.

_ Tu sais, je serai venu te réveiller avant les cours, dit Harry en se laissant prendre par les épaules par son compagnon.

_ Je n'en doute pas, mais j'avais faim moi aussi, mentit Drago, et puis, je suis bien réveillé, maintenant.

_ Et je peux savoir ce que tu as fais hier soir, tu as dormi ?

_ Mmm... à vrai dire, j'ai regardé dormir un ange, ajouta Drago.

_ Et c'était qui ? demanda Harry tout à coup en colère.

_ Mais... toi, répondit Drago très surpris du changement d'attitude de Harry.

_ Ah ! C'est mieux ! dit Harry soulagé, la prochaine fois, regardes-moi dans tes rêves, ajouta Harry en l'embrassant.

_ Bonjour les amoureux ! dit Blaise qui arrivait dans la grande salle.

_ Salut !

_ Salut Blaise, Crabbe ! s'exclama Harry heureux de se retrouver dans une pièce remplie de bonnes choses.

_ Je croyais que les personnes enceintes ne pouvaient pas manger le matin, lança Crabbe.

_ Bah, pas ce matin, en tout cas ! s'exclama Harry en prenant un croissant et en étalant du pâté de foie, apporté par Dobby, ainsi qu'une touche de miel.

_ Pourquoi, tu t'intéresses à ça maintenant ? demanda Drago qui voulait voir où il voulait en venir.

_ Quoi ? J'ai pas le droit de poser de questions à un ami ? Je vais pas te le piquer ! ajouta Crabbe en faisant un gros sourire avec son énorme visage.

_ Bien sûr, serra des dents Drago.

_ Une chose est sûre Harry, dit Ron qui arrivait, maintenant, c'est toi le plus dégoûtant !

_ Pourquoi ? demanda Harry les yeux tout tristes.

_ Euh... tu ne trouves quand même pas ça bon ? ajouta Ron en pointant du regard le drôle de sandwich.

_ Si, tu en veux ?

_ Non, merci.

_ Et toi amour ? demanda Harry en regardant Drago.

_ Je te le laisse avec plaisir ! Je ne veux pas te priver !

_ Tu es si gentil, s'exclama Harry en embrassant sur la joue Drago, vous ne trouvez pas ?

_ Bien sûr Harry, dit Hermione en souriant.

Toute la journée durant, Drago avait gardé un œil sur son Harry, très entouré, et un autre sur Crabbe qui ne cessait de sourire d'une façon malsaine dès qu'il pensait ne pas être observé. Et Harry, au fil de la journée, commençait réellement à fatiguer. Toutes les filles avaient soudainement décidé de l'aider pendant les cours, à lui ouvrir les portes, surtout après le fait qu'à midi, il n'avait rien pu avaler et elles voulaient même devenir marraines. De plus, il avait bien vu que Drago était moins à son écoute et cela le chagrinait fortement. Et puis, pourquoi est-ce qu'il regardait Crabbe comme ça ?

_ Jaloux ? siffla le petit serpent qui s'amusait énormément.

_ Pff...

_ ...

_ Je devrais ? demanda Harry en commençant à paniquer.

_ Bien sûr que non, petit gryffy !

_ Ah, toi aussi, tu t'y mets ?

_ Que veux-tu ? A force d'entendre ton compagnon... En tout cas, ce type, je le sens pas du tout !

_ Et pourquoi viens-tu juste de me dire ça, ça fait plus de deux mois que nous sommes-là, à côté de Crabbe ? demanda Harry très curieux.

_ Mmm...

_ Alors que t'as dit ton compagnon ?

_ Rien de concret, il est comme le tien... Il m'a juste dit de faire attention à ce gros porc... ce sont ses termes exacts. Je crois que Ton compagnon déteint fortement sur le mien.

_ Eh ! Ne le critique pas. Je ne le tolèrerai pas. Jamais ! s'exclama de façon véhémente Harry en fourchelangue.

Le regard du serpent brilla d'une lueur très dangereuse, avec une pointe de colère.

_ Je ne suis pas n'importe qui, petit humain. Alors, respecte-moi !

_ Désolé... c'est vrai, moi aussi je le critique de temps en temps, mais par moment... j'ai l'impression de péter les plombs..., dit Harry en changeant totalement de ton et d'expression.

_ Pas de problème Harry. Après tout, tu n'es pas dans un état « normal ».

_ Pourquoi tu ne me l'as pas dit lorsque tu l'as su. Je suis sûr que tu as dû le sentir, PomPom m'a dit que pour que je sois enceint, ma magie a dû se réorganiser ! s'emporta petit à petit Harry.

_ Ce n'était pas à moi de le dire... et je te signale, que c'est censé être une bonne nouvelle. Ta vie n'était pas en danger. Mais...

_ Mais ?

_ Mais, je me demande comment tu as pu tomber enceint ?

_ Tu penses donc que Drago est innocent, dit Harry toujours sceptique mais qui avait préféré ne pas envenimer les choses avec son compagnon qu'il aimait malgré tout.

_ Oui. N'en doutes pas. ... Tu sais quand tu doutes, j'en parle à mon compagnon et lui, a vraiment horreur que je lui pose des questions, ça lui prouve que je ne lui fait pas totalement confiance.

_ Et alors ? Pourquoi eux, aurait-il le droit de poser des questions et pas nous ? demanda Harry sur la défensive.

_ Parce que j'ai moi aussi horreur lorsqu'il ne me fait pas confiance ! Et toi ?

_ Tu n'as pas encore compris ? soupira Harry, à moi, on me cache toujours des choses, alors pour la confiance qu'il a en moi, il repassera !

_ Franchement Harry... tu caches bien ton jeu...

_ Et ? ajouta Harry qui avait senti l'excitation dans la langue du fourchelangue.

_ Tu me plais vraiment !

_ Eh ! Je suis déjà pris... et toi aussi.

_ A une autre époque, peut-être que j'aurais été tenté de faire comme ceux que tu nommes parrains et Lunard.

_ J'ai horreur de partager, finit par dire Harry ce qui clôtura la discussion en même temps que Drago appelait Harry pour rentrer dans leur appartement.

Harry marchait silencieusement à côté de Drago en repensant au fait que son serpent pensait réellement à l'innocence de Drago. Drago, heureux de ne plus avoir de fans autour de lui, commençait un peu à s'inquiéter.

_ Ca va ? finit par demander Drago en prenant un escalier vivant.

_ ...

_ Harry ?

_ Tu disais ? demanda Harry, revenant peu à peu à la réalité, ... désolé, ajouta Harry en voyant le regard de Drago viré sur le sien.

_ Il te demandait si tu allais bien ?

_ Ah ! Oui, ça va, répondit Harry, j'ai juste envie de rentrer à l'appartement.

_ Depuis quand tu parles au serpent ? demanda Drago, un peu plus sur l'attaque qu'il ne l'aurait voulu.

_ Ce n'était pas pour ça la boucle d'oreille ? Pour ne pas que je m'ennuie et que je perde l'usage du fourchelangue à force de ne pas pratiquer ? demanda Harry en prenant son air le plus innocent.

_ Bien sûr, dit Drago désabusé par le caractère de plus en plus serpentard de son compagnon.

Petit à petit, le couple arriva devant l'appartement des préfets-en-chef. Et un soupir de Harry se fit nettement sentir.

_ Je suis heureux de voir que tu penses comme moi sur ce point amour, murmura Drago en regardant l'attroupement des gryffondors devant l'appartement.

_ Mais, là, je crois que c'est pour le quidditch, ajouta Harry en voyant beaucoup de garçons.

_ Une autre fois, non ?

Harry n'ajouta rien mais déposa un tendre baiser sur le cou de Drago en signe d'acquiescement.

_ Harry vous parlera demain. Vous pouvez donc retourner dans votre dortoir. Et si vous voulez absolument parler, allez parler à la Belette, c'est le second du capitaine après tout, dit Drago en forçant le passage et en poussant délicatement Harry vers l'intérieur.

Les gryffondors trop surpris n'ajoutèrent rien et se laissèrent fermer la porte devant eux.

_ Je crois que le veela n'en peut plus, dit Neville qui était venu voir Harry comme ça, pourquoi est-ce que tu continues à toquer à l'appartement Dean ?

_ Je te signale que Ron est avec Hermione, qui habite là-dedans ? ajouta le nouveau batteur.

_ Laisse tomber !

_ On devait parler stratégie !

_ Oui, mais Ron voudra l'avis de Harry, donc que tu lui parles maintenant ou pas, de toute façon, il faudra attendre Harry. Et puis, point de vue, stratégie, je ne vois pas en quoi ça t'intéresse, ajouta Neville, à chaque fois, tu essaies d'envoyer les cognards sur n'importe quel adversaire qui passe à côté de toi.

_ C'est pas faux, bon, rentrons à la Tour. J'ai un devoir de potion à finir... D'ailleurs, vous ne trouvez pas Rogue bizarre avec les deux profs de DCFM ?

_ Pas spécialement.

_ Tu ne vois jamais rien Neville ! Je vais demander aux jumelles Patil.

_ Et le devoir de potion ? demanda Neville qui connaissait assez bien les filles pour savoir que ça prendrait au moins une soirée de discussion.

_ J'ai le choix entre T et P, ça ne va pas beaucoup changer à ma moyenne, dit Thomas qui tournait de plus en plus comme les Weasley en ce qui concernait les potions.

Quelque part dans le château, alors que le couvre-feu venait enfin de commencer, le professeur Rogue faisait sa tournée dans l'aile des Serpentards. Après une heure à parcourir les couloirs et à enlever des points à des petits couples d'élèves, il repéra enfin sa proie. Il suivit la forme encapuchonnée dans les couleurs de sa propre maison. Il était vrai que Crabbe était loin d'être un gros débile... non, juste un gros mangemort. Sévérus avait failli le perdre une fois à un détour d'un couloir. Quelques minutes plus tard, il avait enfin trouvé une sortie. Ainsi, la sorcière borgne permettait de sortir du château. Il veillerait à ce que cela ne puisse être. Néanmoins, ce soir, il n'aura pas le temps de faire le tour pour aller au Pré-au-Lard et hors de question de le suivre dans un tunnel. Après tout, il était toujours espion et très bien placé auprès du Lord. Non, il allait attendre.
Deux heures plus tard, Sirius avait repéré le Serpentard. Il rentrait apparemment tranquillement au château.

_ Sale petit mangemort, souffla pour lui-même Sirius.

Ce dernier se transforma alors en chien et se mit à aboyer derrière le Serpentard qui se mit à courir vers les grandes portes. Le gosse avait vraiment dû mal, mais bon, son poids ne l'aidait vraiment pas. Patmol s'amusait comme un petit fou, ralentissant pour faire croire au Serpentard qu'il aurait le temps d'atteindre le château avant qu'il lui ne lui tombe dessus. Deux mètres, et en un bond bien détendu, Sirius mit à terre un Crabbe essoufflé. Ce dernier essayait de se libérer et d'atteindre sa baguette. Patmol déchira les vêtements du serpentard avec un plaisir non feint et déchira ainsi le bras droit de la chemise. Quand il vit la marque des ténèbres à lueur de la lune, Patmol décida de le mordre pour de vrai. Après tout, personne ne pourrait le soupçonner. A peine Rémus et Sévérus, mais bon, ce n'était pas comme s'ils allaient le dénoncer. Enfin, le serpentard envoya un coup dans les côtes du chien qui se retira très vite, et assez loin pour permettre à Crabbe de rentrer dans le château.

_ De toute façon, tu ne pourras pas finir l'année sans payer pour tes fautes, murmura Sirius, retransformé et avec des yeux très sombres.