la veela attitude

Tension "familiale"

En arrivant dans l'appartement, Harry se sentit happé dans une étreinte digne de Molly Weasley.

_ Oh, Harry ! Comment te sens-tu ? Comme je suis contente pour vous ! s'exclama Narcissa qui emprisonnait toujours Harry.

_ Bien, Mme Malefoy.

_ Narcissa, Harry, Narcissa, reprit Mme Malefoy en laissant de l'air à Harry.

_ Bien, retentit la voix grave de Lucius, qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il plus qu'impatient.

_ Père, dit Drago en contenant sa joie et en ayant oublié que son père avait failli tuer son compagnon, Harry et moi avons une merveilleuse nouvelle.

_ Vraiment ? dit sarcastiquement Lucius pour qui Harry ne faisait plus partie totalement de sa famille.

_ Oui. Harry est enceint !

La bombe était lâchée. Lucius pâlit encore plus que d'habitude. Harry portait le futur héritier de la famille Malefoy. Harry enceint. Il ne pouvait maintenant plus nier que Harry ne faisait pas partie de sa famille. Harry aimait vraiment Drago, sinon, il n'aurait jamais pu tomber enceint. La magie n'aurait pas fonctionné. Le plan de son maître était véritablement de le lier encore plus à lui. Heureusement que Sévérus et son fils avaient été là sinon... Sinon, ce maître aurait réussi à le manipuler en beauté.

_ Père ? demanda Drago attendant une réaction de sa part.

Harry n'attendait rien. Après tout, il avait compris que Lucius ne le considérait plus comme un membre de sa famille. Et ça lui faisait mal.

_ Mes félicitations, dit Lucius toujours un peu distant.

_ Un peu plus de joie serait le bienvenue, dit Narcissa.

_ Laissez-moi un peu de temps. Aux dernières nouvelles, un bébé ne faisait pas parti de la vie de Harry et Drago, se justifia Lucius.

_ Toi et Sévérus vous n'avez jamais aimé les surprises. Bon, allons à table.

Lucius et Sévérus allèrent s'asseoir tandis que Drago emmenait son compagnon qui visiblement, ne se sentait pas très à l'aise.

_ Tout va bien Harry ? demanda Drago à l'oreille de Harry.

_ Oui.

_ Tu sais, père n'était pas dans son état normal. C'est le veela qui a parlé, mais maintenant, il ne nous en veut plus. Je le connais. Et, je suis sûr qu'il est heureux pour le bébé. Il ne veut pas paraître sentimental.

_ Oui, murmura Harry qui ne le croyait pas totalement mais qui s'assit entre lui et Narcissa.

Sévérus claqua des doigts et tout à coup, de nombreux mets apparurent. Les yeux de Harry se posèrent sur un plat de pommes duchesse et là, il sut. Il sut qu'il ne pourrait rien avaler. Il se leva très vite et courut jusqu'à la salle de bain.

_ Harry ! s'exclama Drago très inquiet sous le regard attendri de Narcissa.

Harry avait réussi à fermer la porte et son estomac, pourtant pas très rempli, se déversa dans les toilettes. Encore. Narcissa empêcha Drago d'aller le voir et frappa à la porte puis entra doucement.

_ Ca va mieux ? demanda Narcissa d'une voix très douce.

_ Désolé, dit Harry en passant de l'eau sur le visage.

_ Tu n'as pas à t'excuser. Je me rappelle que pendant la grossesse de Drago, je ne pouvais qu'avaler quelque chose à partir de deux heures de l'après-midi et je mangeais durant toute l'après-midi, ajouta Narcissa en enlevant des mèches rebelles des yeux de Harry.

_ Oui.

_ Au bout d'un moment, ça passera, reprit-elle en compatissant.

_ Ce n'est que le premier jour et je sens déjà que je n'aime pas ça, se surprit-il à confesser.

_ Oh ! Mais, ça, c'est ce que toutes les mères pensent ! dit Narcissa en souriant, allons dans la salle à manger, j'en connais un qui doit être très inquiet. Peux-tu quand même rester à table ou dans le salon ?

_ Je crois que je n'ai plus rien à sortir, dit Harry en esquissant un sourire, alors, la table devrait faire l'affaire.

En sortant, Harry se retrouva collé au corps de Drago.

_ Ca va ?

_ Il va falloir que tu t'y habitues Drago, ajouta Narcissa en allant manger.

_ Peut-être, ronchonna le veela qui n'aimait pas voir Harry le teint si blafard.

Lucius regarda le gryffondor et se demanda s'il devait lui parler en fin de repas, en privé. Néanmoins, la possessivité de Drago et l'état un peu faible de son compagnon l'en dissuada. Après tout, ce n'était pas pressé. Et Harry avait, semble-t-il, déjà oublié son petit élan de violence. Sévérus, lui, essayait de ne pas trop sourire en voyant le veela couvrir des yeux son compagnon, même s'il s'agissait de Potter. Et maintenant, il comprenait la réaction de Harry, avec un bébé, l'entraînement ne sera que plus difficile. Par Merlin, ce gosse ne faisait que s'enfoncer dans les problèmes ! Il allait encore avoir une discussion à propos de ce garçon et de la guerre.
Le repas se termina assez rapidement car Drago ne parlait pas, tout content de regarder Harry, qui lui, ne savait pas trop quoi dire. Narcissa, elle, arrivait à manger tout en exposant son bonheur d'avoir un petit-fils. Harry pensa même qu'elle battait largement Molly, et bizarrement, ça lui réchauffait le cœur. Elle lui avait même déjà donné des conseils. Au moins, la grossesse l'avait rapproché d'elle. En y regardant de plus près, Harry vit que Drago était encore plus jaloux, et de sa mère en plus !
A deux heures, Sévérus mit dehors les deux adolescents. Les cours n'étaient pas fini. Néanmoins, Harry préféra ne pas y aller et alla directement dans l'appartement de son parrain pour se faire pardonner. Drago, lui n'avait pas l'excuse de la nausée et alla en cours de métamorphose.
Après quelques coups, Harry ouvrit la porte.

_ Harry ! s'exclama Sirius en enveloppant son filleul de ses bras.

_ Si... Sirius, tu m'étrangles, dit Harry en cherchant le dioxygène, coucou Rémus.

_ Alors, mon grand, comment ça va ? demanda Rémus en le prenant lui aussi dans ses bras mais en évitant de l'écraser.

_ Bien, dit Harry en esquissant un sourire.

_ On dirait pas, ajouta Rémus en s'installant dans le canapé.

_ C'est que... enfin, je suis venu pour m'excuser, dit Harry en regardant Sirius, je suis désolé Sirius de t'avoir parlé comme ça. J'étais en... en colère.

_ Et maintenant ?

_ Je ne lui en veux pas. On s'est reparlé après, et ses yeux... et bien, il m'aimait et... il ne m'en voulait pas. Et pire, il m'a même dit qu'il combattrait à mes côtés, même contre l'autre nul.

_ Comment as-tu pu en douter ? demanda Rémus, on l'entraînera et puis, je pense que son père et Sévérus ont déjà dû l'entraîner depuis son jeune âge. Il est fort.

_ J'ai appris que les parents Malefoy étaient là, dit Sirius.

_ Oui, ils sont au courant, dit Harry en regardant ses doigts.

_ Harry... Ils n'ont pas été heureux pour toi ?

_ Si ! Surtout Narcissa, elle parle déjà de décorations pour la chambre d'enfants !

_ Déjà ? demanda Sirius surpris.

_ Oui.

_ Et elle a déjà choisi ! Parce que moi, j'en avais des tas ! A quoi elle pense ? demanda Sirius affolé.

Harry sourit. Décidément, Sirius rêvait autant que Narcissa d'un futur maraudeur. Ah, les Blacks ! Peut-être que la vie n'était pas si mauvaise que ça, malgré la guerre.

_ Et Lucius ? demanda Rémus alors que Sirius était parti dans ses délires de « papa ».

_ Il est resté... statique, dit Harry en grimaçant.

_ Il s'est passé quelque chose entre lui et toi ? demanda Rémus qui humait la tristesse de ce fils.

Et tout à coup, Harry se mit à pleurer. Sirius et Rémus se précipitèrent sur lui, totalement décontenancé.

_ Que se passe-t-il Harry ? demanda Sirius redevenu sérieux et inquiet.

_ Rien, dit Harry alors que les larmes coulaient toutes seules.

_ Ce n'est certainement pas rien, ajouta le parrain.

_ Luc... Mr Malefoy, il ne me considère plus comme sa famille, dit Harry ce qui le soulagea.

_ Qu'est-ce que tu racontes ? Bien sûr qu'il te considère de la famille, surtout que maintenant, tu portes son petit-fils.

Voilà pourquoi Lucius l'avait appelé Harry. Il portait le petit-fils. Et tant qu'il le porterait, Lucius le protègerait, parce qu'il portait l'héritier. Non pour lui-même.

_ Harry...

Et Harry raconta ce qu'il s'était passé plus tôt, Rémus avait essayé de se lever pour tuer ce misérable mangemort qui avait tenté de tuer son loup mais Sirius l'en dissuada fermement. Puis, il accepta l'erreur.
Sirius ne comprenait toujours pas pourquoi Harry pensait ne plus faire partie de cette famille.

_ De toute façon, tu nous as nous ?

_ C'est pas... pareil, murmura Harry dont les larmes s'étaient taries, je veux dire... je vous aime mais Mr Malefoy...

_ Malefoy aurait été un père, non, un parrain, continua Rémus, Harry, je crois que Lucius te considère comme un membre de sa famille, et pas parce que tu portes un enfant... mais, ça, tu devras en parler avec lui.

Harry hocha la tête en pensant en réalité de ne pas parler du tout à Lucius pour éviter de le fâcher encore plus. Tout à coup, un ventre cria famine.

_ Aurais-tu faim petit bonhomme ? demanda Sirius en souriant.

_ J'ai rien pu avaler ce midi.

_ Déjà les nausées ? demanda Rémus surpris.

_ Et ça va durer pendant deux mois au moins, d'après Narcissa.

_ Je ne me rappelle pas que pour Lily, ça avait duré aussi longtemps que ça, pensa tout haut Sirius.

_ Bien sûr ! rit Rémus, c'est parce que toi et James vous n'avez par arrêté de boire pour fêter la venue du futur bébé !

_ Vraiment ? demanda Harry tout joyeux.

_ Oh oui Harry ! Et à part aux premières heures de la matinée, Lily était très heureuse d'être enceinte.

_ Moi, je crois que ce sera qu'aux premières heures de l'après-midi, dit Harry ce qui fit plaisir aux deux hommes : Harry acceptait cet enfant et il en était heureux.

L'ambiance se fit plus joyeuse et moqueuse lorsque Harry reprit trois fois de la mousse au chocolat. Deux heures passèrent très vite.

_ Bon, je vais y aller, les cours doivent être finis.

Tout à coup, Harry se souvint d'une conversation qu'il avait eu avec Drago.

_ J'espère que Rogue ne vous en veut pas pour ne pas l'avoir invité à ce goûter, dit Harry l'air de rien.

_ Oh... Il nous trouve trop... gryffondors, mais il sera là ce soir, dit Sirius.

Deux minutes plus tard, Sirius se rendit compte de ce qu'il avait dévoilé, sous l'œil souriant et exaspéré de Rémus.

_ Du moment que vous êtes heureux, ajouta Harry, bon à plus !

Harry partit et Sirius se fit pardonner auprès de Rémus, à défaut de son autre amant pour le moment. Pendant ce temps, Sévérus avait discuté avec Lucius puisque ce dernier n'avait pas cours.