Enlèvement bienvenu

6K 374 5
                                    

Au Privet Drive, sous un soleil brûlant, le Survivant essayait tant bien que mal de survivre et surtout de faire vivre les plantes préférées de sa très chère tante Pétunia qui n'avait toujours pas compris l'inutilité d'arroser des plantes sous un soleil de midi. Mais, comme depuis le jour de sa naissance, il lui était interdit d'utiliser la magie pour aider les plantes mais aussi pour éviter les coups de soleil qui virait désormais à la « pelation ». Ces vacances et cet endroit étaient donc, pour Harry l'enfer incarné et il rêvait presque au retour des attaques de Voldemort pour pouvoir retourner se cacher chez son parrain. Comme il en avait marre de Dumbo et de ses règles !
Matin, midi et soir, sa « famille » le traitait comme un elfe de maison et tout ce qu'il pouvait répondre était « oui, oncle Vernon, [...], bien, tante Pétunia, [...], très drôle, Dubley. » Le seul réconfort de la journée était en fin de soirée où il arrivait enfin à lire les lettres hebdomadaires de ses amis.

_ Vivement que ça change ! Par Merlin, faîtes que ça change ! Tout, mais pas ça pendant un mois ! pria vivement Harry.

Sans que Harry ne s'en rende compte, Merlin avait peut-être entendu sa prière et allait peut-être, l'exaucer. En effet, Drago et Lucius Malefoy venaient de transplaner devant la maison des Dursley.

_ C'est ici ? Tu en es sûr ? demanda Drago inquiet et observant la demeure, ça m'a l'air... petit et...

_ Moldu, cracha Lucius pour aider son fils à trouver un synonyme à délabré, pourri et surtout inhabitable selon leur standing.

_ Exact, bon et si on...

_ ... Non, Drago ! répliqua son père, on regarde et c'est tout.

_ Mais à cette heure-ci, il doit dormir ! Si je ne rentre pas, comment pourrais-je le voir ?

Et avant que Lucius ne réponde, l'odeur de Harry parvint à Drago encore plus nettement. Quelques secondes plus tard, un Harry vêtu des vieux vêtements de son énorme cousin sortait les poubelles. Son oncle le traita alors, de tortue et de fainéant depuis le salon. Harry lâcha in juron audible uniquement pour des oreilles décrassées et rentra. Pendant ce temps là, Lucius tendait un bras droit et ferme devant son fils pour l'empêcher et de un, rejoindre son rejoindre son compagnon et de deux, de tuer les misérables moldus qui avaient traités son compagnon.

_ Rentrons et ce n'est pas discutable, trancha le mangemort.

Le lendemain matin, la dure vie de Harry continuait. Cependant, grâce à certains chocolats et bonbons de Farces et Attrapes pour Sorciers Facétieux, la matinée fut légèrement allégée puisque sa famille était mystérieusement tombée malade. Ce matin-là, Drago s'était retrouvé cloué au lit par un vieil elfe de maison qui n'arrêtait pas de s'excuser. C'était ce jour que Blaise devait venir lui rendre visite.

_ Bien, Mr Zambini, vous savez quel est l'état de mon fils. Et même s'il vous a invité, je doute fort que vous ne restiez ici très longtemps. Vous ne pourrez pas l'empêcher d'aller voir son compagnon. Malheureusement, j'ai d'autres devoirs plus importants que de servir de babysittor à mon fils car un vieux timbré n'accepte pas la vérité, dit Lucius Malefoy sous le sourire entendu de Blaise à l'évocation du directeur de Poudlard, je vous prierai donc de faire tenir ses engagements à Drago, par la force si nécessaire. Un Stupefix ou un Totalus Petrificus n'enlèvera pas l'amitié que vous porte Drago. Me suis-je bien fait comprendre ?

_ Oui, monsieur, répondit Blaise qui ne souhaitait pas vraiment ensorceler un Drago et encore moins un veela.

_ Et si vous rencontrez des difficultés, appelez Nott. Bon, Drago est dans son lit, il sera prêt dans vingt minutes. Mes amitiés à vos parents. Colxi, libère-le, ordonna Mr Malefoy avant de prendre de la poudre de cheminette.

Deux heures plus tard et une bonne collation pour Blaise, Drago était fin prêt. Enfin, assez prêt pour rendre Blaise totalement muet d'admiration.

_ Tu sais Dray, on ne va pas à un bal, réussit à dire Blaise en voyant les élégants habits de son meilleur ami, habits de style moldus.

_ Et alors ? J'aime bien être bien habillé. J'ai Toujours aimé m'habiller de façon élégante. Bon, on y va ? dit Drago de façon hautaine.

_ Comme si c'était après moi que tu attendais ! lança Blaise de façon joyeuse et en cachant le sourire moqueur qu'il avait depuis l'entrée de Drago dans le salon, et puis, c'est bien la première fois que tu prends autant de soin à choisir tes vêtements juste pour surveiller quelqu'un et surtout pour se cacher, pensa-t-il, cette fois, mon pauvre vieux, tu es bel et bien cuit !

_ Qu'est-ce que tu marmonnes ? demanda Drago, impatient de voir Harry.

_ C'est beau l'amour ! lança Blaise de façon ironique, réponse que ne daigna même pas donner Drago.

Durant toute la journée, il avait observé Harry en train de faire la cuisine, laver la maison, grâce aux sorts de transparences. Subjugué par Harry et terrassé par les actes de moldus et remerciant Voldemort de s'en débarrasser, Drago n'avait même pas voulu descendre de son arbre pour aller manger ou autre. Il avait reçu pas moins de dix petrificus totalus et trois cents de silencio, Blaise n'en pouvant plus d'entendre le mérite de la beauté de Harry, son intelligence, son odeur et les insultes plus grossières les unes que les autres sur la famille de Harry. Dans la soirée, alors que Drago contemplait les yeux émeraudes de Harry, Blaise transplana à l'entrée du manoir Malefoy par surprise et avec Drago.

_ Toi ! Comment oses-tu ? menaça le veela furax, menaces assez convaincantes pour faire reculer Blaise et lui faire tenir fermement sa baguette, tu ne vois donc pas comment il le traite ! Je dois y retourner !

_ Non, Dray. Nous devons manger et dormir... et ne plus y retourner se retint-il d'ajouter.

_ Stupe...

_ Accio baguette ! lança une voix dans le noir ce qui permit à Zambini junior de rester sur ses deux jambes.

_ Père ! tempêta Drago.

_ Mr Zambini, merci. Je m'occupe de Drago jusqu'à demain matin.

C'est ainsi que Lucius Malefoy emmena de force son fils jusqu'au manoir sous le regard implorant de sa femme.

_ C'est soit ça, soit Azcaban, ajouta Lucius une fois Drago enfermé.

_ Mais...

_ D'après ce que j'ai pu comprendre et d'après la réaction de Drago, Potter n'a pas la vie rêvée à laquelle on s'attendait. Ce qui signifie que notre fils pourrait très bien s'en prendre à ces moldus. D'ailleurs, le Maître adorerait !

_ Il serait dans son droit ! justifia Narcissa.

_ Ah bon ? Tu as fait la déclaration ? Non. Car ce directeur que tu considères comme un formidable et juste sorcier ne veut pas que Harry subisse la presse et ne fasse la Une de la Gazette ! Alors, non, si Drago les tue, il sera traité comme un sorcier et non un veela qui protégeait son compagnon.

_ Vas-tu l'empêcher de le revoir ? demanda Narcissa capitulant.

_ Non, mais je pense que Zambini fera appel à Nott comme je le lui ai suggéré.

_ Et si Drago ramène Harry Potter au manoir ? Quelle sera ta conduite ?demanda Mme Malefoy inquiète.

_ Officiellement, nous ne serons au courant de rien... Officieusement, avons-nous déjà obéis à une autre personne que nous-même ? dit Lucius de façon rhétorique.

Lucius prit alors son verre de whisky pure-feu et Narcissa lui sourit en retour. Ils se sourirent en pensant à leur suprématie.

Les quatre jours suivants, Drago rongeait son frein, fortement aidé par Blaise, Théodore Nott et Pansy, malgré elle mais comme elle s'ennuyait toute seule chez elle...

Quatre jours plus un.
Harry venait de faire tomber le gâteau de Pétunia alors qu'il devait le porter avec trois verres de cocktail. Oncle Vernon qui venait de subir un régime pour pouvoir déguster une forêt noire ne perdit pas son temps et avant que Harry ne réagisse, toujours avec les cocktails dans sa main, le frappa au visage. Ce coup fit non seulement une magnifique trace rouge sur la joue du Survivant mais aussi fendit sa lèvre et renversa les verres par terre dont les éclats se trouvèrent coincés dans la cheville de Harry. Le spectacle fut totalement retranscris en direct aux Serpentards et Drago, aussi rapide que Vernon, défonça la porte avec son pied et sous le regard ébahi de Harry, commença à cogner Vernon. Les autres serpentards arrivèrent et protégèrent l'oncle avec un protego et en essayant de repousser Drago.

_ Drago ! Arrêtes ! Et occupes-toi plutôt de Potter ! lança Pansy qui avait de plus en plus de mal à éviter les coups de Dray qui se débattait.

Tout à coup, Drago pivota, regarda Harry et se calma. Il se plaça alors devant le gryffondor ne bougeant pas d'un cil et se pinçant le bras pour croire à ce qu'il voyait. Sans un mot pour personne, Drago empoigna Harry et transplana au Manoir. Harry se laissa faire, toujours docile, il avança vers le manoir Malefoy. Il entra, poussé par Drago, heureux d'avoir son compagnon à ses côtés, enfin...

la veela attitudeWhere stories live. Discover now